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7 oct. — Sortie du film « Milarépa : La Voie du Bonheur »

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SYNOPSIS

«Milarépa : La Voie du Bonheur» est un film sur la cupidité et la vengeance – et sur la rédemption. Mil ans après sa mort, son histoire initiatique fait partie du patrimoine spirituel mondial.

Originaire d’une famille de riches marchands, Milarépa mène une enfance privilégiée. Sur son lit de mort, le père confie la richesse familiale à son frère jusqu’à la majorité de Milarépa.

Cependant, l’oncle s’arroge la fortune familiale et exploite la nouvelle misère de Milarépa, sa mère et sa jeune soeur, quasiment réduits en esclavage. Humiliée et désespérée, la mère projette de venger cette injustice en instrumentalisant son fils dévoué.

Après avoir vendu son dernier champ, elle envoie Milarépa en apprentissage auprès du maître Yongten Trogyal afin qu’il l’initie à la magie noire. Aidé par les démons, il invoque un sortilège et détruit une partie du village, tuant une trentaine de personnes. Immédiatement, une foule en colère le poursuit. Pour échapper à une mort certaine, Milarépa trouve refuge auprès d’un vieux moine bouddhiste.

Alors que la vengeance a rempli sa mère de joie, le sang sur les mains de Milarépa ne lui laisse plus de paix. C’est à ce moment qu’il reçoit le conseil qui changera le cours de sa vie :

Les ennemis naissent de ton esprit;

Pour les vaincre, cesse les actions négatives,

Cultive les actions positives, et

Maîtrise ton esprit.

Le souvenir de ses victimes le tourmente sans cesse. Accablé de remords malgré la victoire sur ses ennemis, il se lance dans un autre voyage – cette fois à la recherche d’un maître spirituel qui le délivrera de la souffrance et le conduira au bonheur.

Milarépa vécut au XIe siècle au Tibet. Le parcours initiatique de cet homme ordinaire est un itinéraire exemplaire où la compassion finit par l’emporter sur la colère. L’histoire de Milarépa est un joyau du patrimoine spirituel mondial, empreint de sagesse millénaire.


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Le Bhoutan

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Le petit royaume himalayen du Bhoutan a longtemps été un pays inconnu de l’Occident. Depuis la nuit des temps jusque dans les années 1970, seule une poignée d’élus a pu visiter cette contrée mystérieuse.

Encastré entre la Chine et l’Inde, le «pays du Dragon-Tonnerre», grand comme la Suisse, compte 680.000 habitants. A peine 150 kms séparent la frontière sud avec l’Inde de la frontière nord avec le Tibet (Chine) et sur cette courte distance, l’altitude passe de 300 m à 7300 m. Le Bhoutan est donc un gigantesque escalier qui s’élève à partir de la moiteur des plaines de l’Assam et du Bengale en Inde pour atteindre l’air raréfié du grand Himalaya qui le sépare du plateau tibétain.

Le Bhoutan s’est rendu célèbre par une philosophie économique inspirée d’une formule du Roi Jigme Singye Wangchuck, en 1987:

«Je suis plus intéressé par le Bonheur National Brut que par le Produit National Brut» .

Influencés depuis des siècles par la culture tibétaine qu’ils ont adapté à leur pays, et bouddhistes en majorité, les Bhoutanais sont fiers d’avoir une culture

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originale et revendiquent bien haut leur droit à la préserver.

Le bouddhisme du Grand Véhicule, Mahayana , joue un rôle prépondérant dans la vie quotidienne. Les religieux exécutent des rituels plus ou moins complexes lors des cérémonies officielles mais aussi pour les familles qui font appel à eux en toute circonstance. On ne s’étonnera plus de la présence courante sur les tournages bhoutanais de consultants en arts divinatoires.

Le défi de vouloir l’équilibre entre développement et traditions caractérise aujourd’hui le Bhoutan, qui doit aussi survivre et garder son identité entre deux géants, l’Inde et la Chine.

Le roi y a autorisé la télévision en 1999. Milarépa est le troisième long-métrage produit après «La coupe» (1999) et «Voyageurs et Magiciens» (2003).

A PROPOS DU FILM

Le bonheur

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En ces temps de crise où tout est remis en question, une prise de conscience de choix alternatifs s’établit quant à l’avenir. Le bonheur a longtemps été considéré par l’Occident comme une chance, une utopie qu’il fallait savoir apprivoiser et savourer. Alors que les philosophes grecs y prônaient l’art du savoir vivre, le christianisme le situa au ciel, remis à demain.

Le déclin de la société de consommation se caractérise par le malheur de ne pas avoir su expérimenter le bonheur – du moins collectivement.

Aristote assure que derrière toutes les actions humaines se trouve la recherche du bonheur, cette fin ultime qu’il nomme « souverain bien » et qui consiste dans l’accomplissement harmonieux de soi-même tout au long de la vie.

Et s’il semble évident qu’il existe de multiples conceptions du bonheur, il n’en demeure pas moins que dans un monde interdépendant, Milarépa apporte d’abord une réponse à la violence afin de jeter la base du respect et de l’épanouissement.

Éthique et spiritualité

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Dans un monde où l’injustice et les inégalités sont des sujets quotidiens, l’éthique et la spiritualité s’offrent comme alternatives réalistes et efficaces. Comment faut-il comprendre cette perspective ?

Le Dalaï-Lama appelle à « transformer le Monde » et appelle à une révolution spirituelle.

« Il me paraît important de distinguer religion et spiritualité. La religion implique un système de croyances fondé sur des bases métaphysiques, l’enseignement de dogmes, de rites ou de prières. La spiritualité, quant à elle, correspond au développement de qualités humaines, telles que l’amour, la compassion, la patience, la tolérance, le pardon ou le sens de la responsabilité.
Transformer son esprit, voilà selon moi en quoi consiste la spiritualité. Or la meilleure façon de le transformer est de l’habituer à penser de manière altruiste.

L’éthique est donc la base d’une spiritualité laïque pour vous tous, qui ne se limite pas au groupe des croyants de telle ou telle religion. Cette évolution correspond à une réorientation éthique de notre attitude puisqu’il s’agit d’apprendre à tenir compte des aspirations d’autrui autant que des nôtres. Il est important de percevoir combien votre propre bonheur est lié
à celui des autres. La révolution spirituelle que je préconise ne dépend pas de conditions extérieures liées au progrès matériel ou la technologie. Elle naît de l’intérieur, motivé par le désir profond de se transformer pour devenir un meilleur être humain. »
citation du Dalaï Lama dans : « Mon autobiographie spirituelle ». Recueillie par Sophie Stril-Rever

Dans ce sens, Milarépa, homme ordinaire, nous montre que nous avons tous la capacité et la possibilité d’accéder à cette voie. La persévérance et la motivation en sont les clés.


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Le réalisateur

Neten Chokling

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Neten Chokling est né en 1973 dans une famille d’agriculteurs du centre du Bhoutan. A l’âge de deux ans, il a été reconnu par de nombreux maîtres comme la réincarnation d’un grand yogi tibétain, Chokgyur Lingpa.

Les bhoutanais savent que dans leurs précédentes incarnations, Neten Chokling Rinpoché et Khyentse Norbu (réalisateur de La coupe et Voyageurs et magiciens) se connaissaient et ont accomplit de grandes choses. C’est donc en parfait enchaînement que Neten Chokling a été l’un des principaux acteurs de «La coupe» (tourné dans le monastère de Neten) et a collaboré à «Voyageurs et magiciens» en tant que réalisateur de seconde équipe, coach d’acteurs et cascadeur occasionnel …

Fasciné par le pouvoir de l’art cinématographique et de l’impact émotionnel de la narration, Neten Chokling a eu un premier contact avec le cinéma lors de sa participation au tournage de «Little Buddha» de Bernardo Bertolucci . Son apprentissage a continué avec Khyentse Norbu sur «La coupe», où Neten était impliqué depuis la pré-production jusqu’au mixage du son en Australie. Il a réalisé plusieurs courts métrages, mais attribue la majorité de son éducation cinématographique aux nombreux visionnages des films de Akira Kurosawa qu’il admire. «Milarépa : la Voie du Bonheur» est son premier long
métrage.

En plus d’être cinéaste, le Lama Neten Chokling Rinpoché est le chef spirituel d’une importante lignée du bouddhisme tibétain, responsable d’un monastère

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de 150 moines dans l’Himalaya indien, et d’un ancien monastère au Tibet abritant plus de 100 moines. Bien que la formation traditionnelle et son activité de compassion sera toujours au cœur de la mission de Neten Chokling , il espère partager sa vision sur le grand écran.

INTERVIEW DU RÉALISATEUR

Où êtes-vous né?
– Je suis né près de Thimphu, la capitale du Bhoutan, en 1973. Le Bhoutan se situe entre l’Inde et le Tibet. Le Tibet est actuellement sous la tutelle de la Chine, nous devons donc dire qu’entre la Chine et l’Inde se trouve un petit pays appelé le Bhoutan.

Les gens vous appellent Rinpoché. Qu’est-ce que cela signifie?
– La traduction littérale est «précieux», comme des bijoux précieux, des choses précieuses, comme les diamants; ce qui est précieux se dit «Rinpoché». Toutefois, en tibétain, Rinpoché est habituellement réservé à un professeur. Ainsi, il semblerait que l’enseignant soit très important pour le bouddhisme tibétain.

Où est votre monastère?
– L’un est au Tibet, l’autre en Inde.

Vous arrivez à partager votre temps entre les deux?
– J’ai été une seule fois au Tibet. En raison de la situation politique entre la Chine et le Tibet, je ne suis pas autorisé à m’y rendre. Ainsi, la plupart du temps je vis dans mon monastère dans la ville de Bir dans les montagnes indiennes de l’Himalaya.

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Alors, quelles sont vos activités dans le monastère?
– Ma principale mission est d’éduquer tous les moines et les aider à devenir des praticiens accomplis de l’enseignement du Bouddha. Cela se fait en les aidant à cultiver la compassion et le désir d’aider les autres. Ceux qui sortent du monastère sont formés à suivre les paroles du Bouddha, qui a enseigné l’amour universel et le concept de responsabilité universelle. En découvrant de notre propre paix intérieure, nous tentons de mener une vie saine et éthique avec le désir de conduire les autres dans cette voie pour ainsi contribuer à un monde meilleur.

Neten et le cinéma

Quand avez-vous vu votre premier film?
– J’ai vu mon premier film quand j’avais environ douze ans. J’étais allé au Bhoutan depuis l’Inde pour recevoir les enseignements de Sa Sainteté Dilgo Khyentse Rinpoché. Nous n’avions pas de télévision au monastère à l’époque, mais il m’est arrivé de voir une partie d’un film sur une petite télévision dans un magasin en ville, mais je n’avais jamais vu un grand film. Alors, quand je suis arrivé au Bhoutan, ils m’ont dit : “Allons voir un film”. Je pensais que ça allait être sur un téléviseur, alors quand j’ai vu le film et qu’il était si grand, j’ai été vraiment surpris.

Vous souvenez-vous de quel film il s’agissait?
– Je me souviens très bien, parce que c’était un film avec Bruce Lee, mais je ne me souviens plus du titre.

En voyant ce film pour la première fois, avez-vous eu la prémonition ou l’idée qu’un jour vous feriez un film?
– Non, non, je n’avais même pas pensé à faire un film à ce moment-là, mais je me suis dit que c’était vraiment formidable, et très efficace dans la communication d’un message à un grand nombre de personnes. Donc, après cela, je n’ai cessé de regarder des films à chaque fois que j’en avais l’occasion.

Quels genres de films aimez-vous et pourquoi?
– Mmmm … Bien sûr, il y a beaucoup de grands cinéastes dans ce monde, mais j’aime surtout les films japonais – Kurosawa et Ozu, en raison de la façon dont ils filment, dont ils racontent l’histoire. Ils sont vraiment différents et sont très attachés à la dimension artistique du film.

Milarépa: La Voie du Bonheur

Que raconte votre film?
– Mon film parle de la vie de Milarépa, principalement la première partie de sa vie. Il était le yogi tibétain du XIe siècle qui a débuté en tant que sorcier puis a quitté ses sentiers obscurs afin de consacrer sa vie aux pratiques du dharma (bouddhiste). Les personnages principaux sont aussi les vedettes de «La coupe», mais nous avons aussi de nouveaux visages cette fois.

J’ai entendu dire que vous avez une façon unique de prendre des décisions, est-ce vrai?
– Cela dépend de qu’elles décisions on parle. Quand il y avait des problèmes
météorologiques, comme lorsque l’on a dû quitter une vallée bloquée à cause de la neige, et d’autres choses de ce genre, la plupart des décisions ont été prises par le «Mo» (un processus de divination tibétain). Les autres décisions, inhérentes à l’organisation du plateau, j’ai les ai prises après concertation avec les personnes concernées.

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A-t-il été difficile de réaliser votre film? Quels ont été vos principaux défis?
– Ce fut difficile et compliqué pour de nombreuses raisons. Assurer le financement du film pour un jeune réalisateur est extrêmement difficile. Aussi, en tant que réalisateur de mon premier film, j’ai appris certaines choses sur le tas. Cependant, j’étais déterminé à révéler au monde l’histoire de ce personnage fascinant. Même si je connaissais l’histoire de Milarépa avant d’avoir fait ce film, les hauts et les bas rencontrés au cours de la réalisation m’ont conduit à m’inspirer davantage de sa vie. Ce que nous avons
dû traverser n’est rien en comparaison à ce que, lui, a accompli, et les obstacles que nous avons rencontrés et surmontés ont rendu l’achèvement de ce film encore plus gratifiant.

Le réalisateur

Est-ce que vos pairs ont trouvé étrange, que vous, un Rinpoché, fassiez des films?
– En fait, mon vrai travail de Rinpoché est d’aider tous les êtres vivants. Le Bouddha a toujours dit, «Aide en fonction du temps, et à ce moment-là, n’importe quel chemin est la meilleure façon d’aider». Nous avons cet incroyable moyen d’accéder à de nombreuses personnes d’une manière qui est à la fois informative et divertissante, avec la possibilité de créer un véritable lien affectif. Donc, vu sous cet angle, je pense que mes pairs peuvent parfaitement comprendre la valeur de mon engagement dans ce film.

C’est votre premier film, avez-vous appris beaucoup sur l’ensemble du processus de réalisation?
– J’ai beaucoup appris en faisant ce film ; en fait ce film a été une très bonne école de cinéma!

Avez-vous des ambitions particulières pour ce film?
– L’histoire de Milarépa en elle-même est très riche, avec beaucoup de merveilleux enseignements. Nous avons choisi de traiter la première partie de sa vie pour souligner l’importance de commencer un chemin spirituel fondé sur sa propre expérience de la souffrance. Il doit y avoir des raisons profondes derrière votre intention d’étudier la méditation, l’approche selon laquelle tout cela n’est que magie et expériences formidables ne peut durer. Ce qui vous rend sincère se voit à votre conscience des vérités de la vie. Si ce film permet, ne serait-ce qu’à une seule personne d’éprouver plus de compassion, de tolérance et de patience envers les autres, je serai plus qu’heureux.
D’un point de vue bouddhiste, c’est le don le plus précieux que nous pouvons offrir au monde.


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LES ARTISTES

Jamyang Lodro (Milarépa)

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Le moine tibétain Jamyang Lodro est de retour sur le grand écran pour interpréter le jeune homme qui, après avoir tué la famille de son oncle dans un acte de vengeance, grandit jusqu’à devenir Milarépa, le plus grand sage du Tibet.

En 1999, Jamyang Lodro a remporté un succès critique pour son rôle de jeune moine passionné par le football dans «La coupe», de Khyentse Norbu. Parmi ses pairs à l’école monastique Chokling où il étudie le bouddhisme, il est devenu célèbre pour avoir convaincu un lama (le réalisateur Khyentse Norbu) de l’emmener à Disneyland en échange de ses qualités d’acteur dans «La coupe». Né et élevé dans une colonie de réfugiés tibétains, il étudie au monastère Mindrolling de Dehradun, en Inde.

Orgyen Tobgyal (Yongten Trogyal)

Orgyen Tobgyal interprète le rôle de Yongten Trogyal, le puissant sorcier qui enseigne à Milarépa la magie noire dans sa quête de vengeance de l’injustice faite à sa famille.

«Milarépa: La Voie du Bonheur» marque le retour à l’écran du moine tibétain après «La coupe», son premier grand succès cinématographique, dans lequel il a interprété le rôle du Gecko, ou du disciple. Le producteur Raymond Steiner le considère comme «un Marlon Brando tibétain « de par la gravité qu’il apporte à un rôle. Au cours de la production, son surnom de «OT» Rinpoché a pris un nouveau sens, celui de «One Take» Rinpoché, à cause de ses performances étonnantes qui ne nécessitaient qu’une seule prise. Il est également connu pour sa connaissance encyclopédique de l’histoire et des pratiques du bouddhisme, ainsi que sa maîtrise des rituels sacrés. Nul ne s’étonnera plus de constater sa présence sur les tournages en tant que consultant en arts divinatoires. Orgyen Tobgyal était le «Mo» devin / consultant pour le film – ainsi que son directeur artistique.

Kelsang Chukie Tethtong (Kargyen)

Kelsang Chukie Tethtong interprète Kargyen, la mère de Milarépa, rongée par le désir de vengeance.

Née au Népal, elle a été élevée dans une famille de musiciens qui l’ont envoyée à l’Institut tibétain d’Arts Appliqués (TIPA) à Dharamsala, en Inde. Tethtong étudie onze ans à la TIPA le chant tibétain classique et contemporain. Elle a donné son premier concert en Hollande en 1996, et depuis, elle a participé à des concerts solo en Europe, en Asie et aux États-Unis.


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Pour plus de renseignements : www.jupiteranotherworld.com

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