LES RELIGIONS EN INDE
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L’Inde est un État laïc, mais elle fut le berceau de grandes religions telles que l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et la religion sikh; ce fut également la terre d’adoption des adeptes du zoroastrisme.
Un peu plus des quatre cinquièmes de la population pratiquent le culte hindouiste.
Presque 12 p. 100 de la population est musulmane et 2 p. 100 (principalement dans le Pendjab) appartiennent à la religion sikh , environ 2 p. 100 de la population est chrétienne, dont plus de la moitié protestante. Le bouddhisme, quant à lui, est apparu en Inde et s’y est développé, mais aujourd’hui moins d’un centième de la population est bouddhiste. Le jaïnisme a également compté de nombreux adeptes, mais n’est plus actuellement pratiqué que par 0,5 p. 100 des Indiens .
Les religions musulmanes et chrétienne étant plus connues que les autres sous nos latitudes, cette page n’en parlera pas.
L’Hindouisme
C’est une des plus importante religion du monde, par le nombre de ses pratiquants estimé à plus de 800 millions mais aussi à cause de son influence sur les autres religions. L’absence de fondateur est une de ses caractéristiques..
L’Hindouisme possède une capacité extraordinaire à absorber les éléments étrangers qui a contribué au syncrétisme des religions. La seule façon d’être hindou étant de l’être par naissance, incorporer les autres religions plus anciennes a peut-être constitué la solution pratique pour accroître le nombre des fidèles.
L’Hindouisme présente des aspects apparemment très contradictoires:un extrême polythéisme et un haut monothéisme, une adoration des animaux, leur sacrifice et le refus d’interrompre toute forme de vie.
Assez bizarrement, Hindouisme est un terme commode pour désigner les croyances et pratiques religieuses des Hindous, alors qu’il est peu utilisé par eux. Les Hindous parle plutôt de « Sanatana dharma » l’éternel chemin de la vie et le distinguent de « Brahmasism » ou « Védic dharma » qui est essentiellement monothéiste et constitue la partie de la religion issue des origines Indo-européennes.
L’hindouisme moderne, tel qu’il est pratiqué de nos jour, remonte à un millier d’années. Il fut activement promu à cette époque, sans doute pour concurrencer d’autres religions comme le Bouddhisme, l’Islam et le Christianisme.
Les étapes du système hindou sont :* Les Védas (1200 ans av JC) composées par les conquérents Aryens , les Upanishads (-700ans à -500 ans), * le Ramayana, le Maharabhata, la Gîtâ et les Puranas, *les périodes Bouddhique et Jaine
Les deux récits épiques majeurs sont :
– le Ramayana, composé par le poète épique Valmiki: le texte qui nous est parvenu est composé de 24 mille couplets célébrant la naissance, l’éducation et les aventures de Rama, homme et roi idéal, et de Sita sa parfaite épouse.
– le Mahabharata, raconte la grande épopée de la dynastie Bharata. Cette oeuvre immense des débuts de la littérature indienne est composée de 100 mille couplets (7 foi l’Odyssée et l’ Illiade réunies, trois fois le volume de la Bible) et raconte la lutte pour le pouvoir de deux familles rivales bien que cousines : les Kauravas et les Pandavas. Traditionnellement attribuée au sage Vyasa, sa forme actuelle est probablement le résultat de 800 ans de travail à partir du 4ème siècle ans avant notre ère jusqu’à la fin de la dynastie Gupta au 4ème siècle après JC. Elle inclut la Bagawad-Gîtâ le discours entre Krishna et Arjuna, qui est un texte très populaire car compréhensible et assimilable par des fidèles de toutes conditions sociales. La version télé de ces deux épopées, 80 ou 90 épisodes chacune, a été regardée par 100 millions de téléspectateurs laïcs
Le Sikhisme
Cette religion monothéiste qui refuse le système des castes est issue de la synthèse de l’Hindouisme et de l’Islam Soufi, mais elle a aussi été influencée par le Christianisme. Fondée par le mystique Nanak (sur l’image ci-dessus) né en 1469, elle croit que Dieu transcende les différences religieuse, elle insiste sur la dévotion et la méditation et ses disciples pratiquent la tolérance et la fraternité . Les disciples sont concentrés au Punjab, état du nord-ouest de l’Inde. Les hommes sont sensés rejoindre le « Khalsa » (pur en penjabi) une fraternité religieuse et militaire et respecter la règle des 5 « K »
– laisser pousser leur « Kes » (barbe et cheveux)
– se vêtir du « Kaach » (short militaire)
– porter le « Kirpan » (dague d’acier)
– avoir un « Kanga » (peigne) pour être propre et soigné
– porter un « Kara » (bracelet d’acier) pour écarter la tentation d’être violent
Les chaussures sont interdites dans les temples Sikhs et il faut aussi s’y couvrir la tête.
Le Bouddhisme
C’est aux environs du 6ème siècle avant JC que le Bouddhisme a commencé à apposer sa marque en Inde. Son fondateur est le prince d’un petit état à la frontière du Népal. Siddharta Gautama sortit de son palais protégé à l’âge de 29 ans et découvrit la dure réalité du monde : vieillesse, maladie, pauvreté et mort. Après avoir cherché la paix et une solution à la souffrance universelle dans l’Hindouisme puis le Jaînisme, Siddharta reçut l’illumination à l’âge de 35 ans à Bodh Gaya. Il devint alors le Bouddha « Celui qui est pleinement éveillé ». Ensuite, jusqu »à sa mort , à l’age de 80 ans, il prêcha que la seule issue à la souffrance était l’extinction des désirs et des illusions .
Le Bouddhisme, bien que naît en Inde est mieux connu à l’extérieur de ce pays.
Il est de tradition de marcher dans le sens des aiguilles d’une montre autour des édifices bouddhiste, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur . il n’est pas permis de fumer ou boire de l’alcool dans les lieux saints et il est conseiller de se renseigner avant de prendre des photos.
Le Jaïnisme
Jaînisme et Bouddhisme sont contemporains, nés tous deux vers les 6è et 5è siècle avant notre ère. Mais, alors que le Bouddhisme allait s’expatrier et disparaître de l’Inde, le Jaînisme allait s’implanter solidement et exclusivement dans ce pays. Cette religion est présente principalement dans le nord de l’Inde. Elle compte seulement un million et demi d’adeptes, mais leur importance dans l’économie du pays donne l’impression d’un plus grand nombre.
Le Jaînisme vise à libérer l’homme de sa souffrance et du cycle des réincarnations; les fidèles croient au respect de la vie (ahimsa, littéralement non-violence »), à l’abnégation (surtout les moines) et sont végétariens. Il est schématiquement constituée de deux tendances . L’un des courants fondé par Vardhama ou Mahavira ou encore Vira, né près de Patna est celui des Digambaras ou « Nus ». Ses fidèles enseignent nus et prônent qu’un ascète ne doit rien posséder. L’autre école aurait été fondée par Parsua (8è siècle avant JC), né à Bénarès et mort au mont Sammeta dans le Bihar. De ce courant découle la tendance des Svetambara ou « blancs » car ses adeptes s’habillent en blanc. Les « Nus » sont plus rigoristes que les « Blancs » et pensent que les femmes ne peuvent être sauvées.
Les Jains détestent à tel point la violence que les plus orthodoxes portent des masques sur la bouche afin de ne pas inhaler ou tuer une bactérie. Pour eux, Dieu n’existe pas au sens où nous l’entendons, c’est un être surnaturel à l’image de l’homme. Cependant on retrouve souvent l’image des dieux hindous dans les temples Jaîns.
Les laïcs doivent entretenir les religieux qui eux doivent mendier.
Le symbole de cette religion est le croissant de lune horizontal avec au-dessus un point et au-dessous la croix gammée symbole solaire de l’Antiquité: cette croix est surmontée de 3 points rappelant les 3 grands principes : foie vraie, comportement vrai et connaissance vraie.
Dans la société indienne, le Jaîn ne peut être qu’homme d’affaire car, ne respectant pas l’orthodoxie hindoue, il ne peut être brahmane et, étant non-violent il ne peut être kshatrya.
Le Zoroastrisme
Ses fidèles sont les adeptes de Zarathustra dont on ne sait pas grand chose. Les chercheurs ont même de grosses difficultés à déterminer la part des textes et de la théologie zoroastriennes qui lui est vraiment imputable. D’après le langage utilisé dans les textes religieux, on a pu déduire qu’il a dû vivre au alentour de 600 ans avant notre ère dans l’est de l’Iran. A cette époque, la religion était le mithraïsme, Zarathustra s’est élevé contre elle car elle n’était pas monothéiste, pratiquait le sacrifice des animaux et permettait la consommation de boisson enivrantes qui selon lui obscurcissent l’esprit. Il a découvert l’existence de Dieu grâce à son intelligence, il a été un penseur et n’a jamais prétendu être un prophète, c’est une des raison qui font que le Zoroastrisme peut être considéré comme une philosophie plutôt que comme une religion. Sa doctrine qui est basée sur la bonne pensée, la bonne parole et la bonne action fournit à ses disciples des directives générales et fait confiance à leur intelligence pour découvrir l’existence du Créateur de la terre et du ciel. Ce Créateur n’est pas un commerçant et n’a nul besoin d’adorateurs, il est le guide de ses créatures afin qu’elles aient une vie agréable, remplie de bonté.
Aujourd’hui, il y a environ 200.000 zoroastriens de part le monde, la moitié vit en Inde et plus particulièrement à Bombay. Ils sont appelés Persans ou Parsis et sont les descendants des émigrés Iraniens qui ont fui devant les envahisseurs musulmans et qui, plus tard sous le règne des anglais, suivirent la Compagnie de L’inde du Sud et développèrent des affaires avec le gouvernement et l’administration de Bombay. D’ailleurs, c’est à cette époque que certaines familles acquièrent importance et opulence (Sorabji, Modi, Patel, Mehta, Allbless, readymoney, Dadyset, Jejeebhay, Kama, Tata…). Beaucoup d’entre eux sont connus par leur participation à la vie de la cité dans des domaines comme l’éducation, l’industrie et les oeuvres caritatives. Ils n’adhèrent pas au système des castes, n’ont pas d’interdits alimentaires, une de leur règle qui tend à disparaître est d’avoir toujours la tête couverte et leur coutume la plus connue est de pratiquer l’offrande des morts à des oiseaux de proie dans des « tours du silence ».
Les fondements de cette religion qui est la première religion monothéiste connue du monde sont ignorés des occidentaux dont la seule référence est le livre de Nietzche « ainsi parlait Zarathustra » et même des Iraniens qui qui considèrent ses fidèles comme les « adorateurs du feu ». En effet un feu brûle en permanence dans leurs « temples du feu » car il représente pour eux le plus pur symbole de la Divinité. Zarathustra n’a pas conçu de représentation de Dieu, le symbole de sa doctrine est le Frahvar qui symbolise l’esprit de l’homme pré-existant à sa naissance et qui perdurera après sa mort.
– Source : l’Inde éternelle (Richard Waterstone)
– Source Pondichery.com