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15 août – La Dormition de la Mère de Dieu dans l’Église orthodoxe

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La Dormition de la Mère de Dieu dans l’Église orthodoxe

L’Église orthodoxe célèbre, le 15 août, la Dormition de la Mère de Dieu, c’est-à-dire sa mort, entourée des apôtres, sa résurrection et sa glorification. C’est l’une des 12 grandes fêtes de l’Église orthodoxe et la dernière du calendrier liturgique (la première étant la Nativité de la Vierge). Il y est proclamé que Marie a été « élevée par Dieu jusqu’au Royaume céleste du Christ dans la plénitude de son existence, spirituelle autant que corporelle.

Dormition
Dormition
Marie, selon la tradition de l’Église orthodoxe, serait montée au Ciel dans son corps, ce qu’elle appelle l’Assomption de la même manière que l’Église catholique. Cet événement est compris comme les prémices de la résurrection des corps, qui selon la croyance de l’Église orthodoxe, aura lieu lors du Second avènement du Christ, comme l’exprime le théologien Vladimir Lossky :

  • « Si Elle resta encore dans le monde, si Elle se soumit aux conditions de la vie humaine jusqu’à accepter la mort, c’est en vertu de sa volonté parfaite, dans laquelle elle reproduisit la kénose (humiliation) volontaire de son Fils. Mais la mort n’avait plus d’emprise sur Elle : comme son Fils, elle est ressuscitée et montée au Ciel, première hypostase humaine qui réalisa en Elle la fin dernière pour laquelle fut créé le monde. »

La fête est précédée, dans la tradition orthodoxe, d’un carême (c’est-à-dire d’un jeûne) strict de 14 jours (à l’exception du jour de la fête de la Transfiguration, le 6 août, où il est permis de manger du poisson).

Si la célébration de la Dormition est très proche de la fête catholique de l’Assomption, elle n’en diffère pas moins sur certains points. La différence s’opère précisément par le fait que l’Église catholique associe, dans sa définition de l’Assomption de la Vierge (donnée ci-dessus), le dogme de l’Immaculée conception rejété par l’Église orthodoxe. Selon la tradition orthodoxe, Marie est réellement morte, par la nécessité de sa nature humaine mortelle, liée à la corruption de ce monde après la Chute (en cela elle est solidaire de l’humanité), et a été ressuscitée par son fils comme la Mère de Vie : de ce fait, elle est considérée comme participant à la vie éternelle du Paradis. L’Église orthodoxe, de ce fait, adresse à la formulation catholique du dogme de l’Assomption les mêmes critiques qu’à celui de l’Immaculée Conception :

  • d’une part il est contraire à la foi des Pères de postuler la Très Sainte Mère de Dieu comme « préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle » : ce serait en faire une personne à part du genre humain, supprimant toute liberté pour la Vierge Mère de dire « non », faisant perdre de ce fait sa valeur salvatrice à la réponse positive qu’elle fit à l’annonce de l’ange Gabriel (Je suis la servante du Seigneur : qu’il me soit fait selon ta Parole !) ;
  • mais surtout postuler la Vierge Marie comme préservée du péché originel, c’est-à-dire sauvée par avance, serait la rendre hors d’atteinte de la mort — ce que laisse dans le vague le Catéchisme de l’Église catholique.

Source Wikipedia

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