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Vidéo — Sur les Traces du Bouddha en Inde

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Seated Buddha, Gandhara, 2nd century CE.
Seated Buddha, Gandhara, 2nd century CE.

À 29 ans, alors qu’il se promène hors de l’enceinte du palais, il découvre la souffrance (dukkha) endémique de son peuple qui lui avait été cachée jusqu’alors et le fossé qui la sépare du luxe de sa vie aristocratique.

La légende rapporte que ce sont quatre rencontres qui changent sa vie : un vieillard lui fait prendre conscience de la souffrance du temps qui passe et de la déchéance du corps vieillissant ; un malade lui apprend que le corps souffre aussi indépendamment du temps et un cadavre que l’on menait au bûcher lui révèle la mort dans tout son caractère sordide. Enfin, un ermite lui montre ce que peut être la sagesse.

Il rejette alors titre et palais et commence une vie d’ascèse, suivant les enseignements de plusieurs ermites renonçants, des saṃnyāsin ou des sâdhu, et entreprend des pratiques méditatives austères.

Le Bouddha fut influencé par les concepts de son époque. Il eut pour maître le brahmane Arada Kalama , mais ce qu’il apprit – maîtriser le septième dhyāna, la sphère du néant – ne lui sembla pas suffisant. Il se rendit à Rajagrha et prit comme second maître Udraka Ramaputra, qui lui enseigna le huitième dhyāna, la sphère de ni perception ni non-perception. Là encore, le Bouddha estima ne pas avoir trouvé la voie vers le nirvana.

Pendant six ans, il pratiqua les austérités avec cinq autres ascètes méditants. Il faillit mourir d’abstinence et décida de trouver une autre voie ; ses amis pensèrent qu’il délaissait la pratique.

Six ans plus tard, alors qu’il se trouve dans le village de Bodh-Gayā, constatant que ces pratiques ne l’ont pas mené à une plus grande compréhension du monde, il les abandonne et accepte des mains d’une jeune fille du village, Sujāta, un bol de riz au lait, mettant ainsi fin à ses mortifications et se concentre sur la méditation et la voie moyenne, celle qui consiste à nier les excès, comparable au « rien de trop » delphique : en sorte, il s’agit de refuser le laxisme comme l’austérité excessive. Les cinq disciples qui le suivaient l’abandonnent, jugeant cet acte comme une trahison de sa part.

Siddhārtha Gautama s’assied alors sous un pipal (Ficus religiosa) et fait le vœu de ne pas bouger de cette place avant d’avoir atteint la Vérité.

Là encore, plusieurs légendes racontent comment Māra, démon de la mort, effrayé du pouvoir que le Bouddha allait obtenir contre lui en délivrant les hommes de la peur de mourir, tente de le sortir de sa méditation en lançant contre lui des hordes de démons effrayants et ses filles séductrices. En vain : c’est dans une posture demeurée célèbre dans l’iconographie bouddhiste que Siddhārtha prend la terre à témoin de ses mérites passés, accède à l’éveil et nie simplement les présences démoniaques sans les combattre, en toute sérénité.

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