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Ma Ananda Mayi – La plus grande sainte de l’Inde Moderne

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MA ANANDA MAYI
MA ANANDA MAYI


« Qu’y a-t-il en ce monde?

Absolument rien de durable;

c’est donc vers l’Eternel que nos aspirations doivent tendre.

Priez pour que soit pur le travail accompli par votre intermédiaire

car vous êtes Son instrument.

Souvenez-vous de Lui dans toutes vos actions.

Plus pure sera votre pensée, plus belle sera votre oeuvre.

Dans ce monde, vous recevez une chose et demain elle aura peut-être disparu.

C’est pour cela qu’un esprit de service doit animer votre vie;

éprouvez donc le sentiment que dans tout ce que vous faites le Seigneur accepte que vous Le serviez. »


Ma Ananda Mayi est connue pour son rayonnement et son extraordinaire présence, qui, à eux seuls, valent tous les enseignements. Cette autodidacte qui ne savaient ni lire ni écrire a atteint un état supérieur de conscience dès son plus jeune âge.


Nirmala Sundari Devi est née à Tripura, dans le Bengale oriental, le 30 Avril 1896.

Ses parents font partie de la caste des Brahmanes. Aprés la naissance d’un premier enfant, le père quitte le foyer pour entrer en ascèse, puis revient à la mort de celui-ci. Petite fille, Nirmala Sundari Devi, l’accompagne aux offices religieux et aide sa mère pour l’éducation de ses frères et soeurs. Elle a souvent de longues absences, le regard perdu dans le vague et totalement indifférente à ce qui se passe autour d’elle. Ses parents pensent, dans un premier temps, à une éventuelle déficience intelectuelle, puis se rendent à l’évidence: Nirmala Sundari Devi entre en méditation durant de longues périodes.

Comme le veut la coutume de sa caste, elle est mariée à 13 ans. Son mari se rend compte très rapidement qu’elle est exceptionnelle et devient l’un de ses premiers disciples.


En six ans elle « explore » tous les yogas, sans avoir de gurus, ni lire les textes sacrés. Elle est totalement autodidacte. En 1922, elle reçoit l’initiation et prend le nom de Ma Ananda Mayi, la « Mère pénétrée de béatitude ».

Ses disciples deviennent de plus en plus nombreux. Un premier ashram est construit en 1929. Elle parcourt l’Inde pendant plusieurs années et d’autres ashrams sont édifiés à Calcutta, Bénarès, Dehradun…

Elle ne dispense pas de réel enseignement, mais répond aux questions qu’on lui pose, en s’adaptant à chaque personne. Hindous, musulmans et chrétiens viennent l’écouter.

Durant toutes ces années, elle alterne des périodes d’enseignement et des périodes d’ascèse, où elle se nourrit très peu et fait voeu de silence.


« Ce n’est pas dans le monde extérieur que vous trouverez la paix.

Creusez au plus profond de vous-même et vous trouverez la perle inestimable. »


Elle meurt en 1982, dans son ashram de Dehradun.


Unanimement reconnue comme la plus grande Sainte de l’Inde moderne, on dit qu’elle est un avatar*, c’est à dire un représentant de Dieu descendu sur terre.

* Avatar vient du sanskrit « avatara »: descente.

Il est réservé aux initiés de haut niveau.


« Le mot manush (homme) dérive de man (mental) et ush (conscience),

ce qui témoigne de l’éveil et de la vigilance du mental.

Ceci démontre que l’homme est naturellement appelé à rechercher la connaissance du Soi. […]

Il est évident que le corps humain vit par la respiration et de là provient la souffrance.

On trouve sur les routes de la vie deux sortes de pèlerins:

le premier, tel un touriste avide de voir toutes sortes de choses,

va de place en place, sautillant pour son plaisir d’une expérience à une autre.

L’autre suit le chemin qui convient à l’être réel et qui le conduit dans sa vraie demeure, la connaissance du Soi.

Si l’on entreprend le voyage pour son seul plaisir et par curiosité,

on rencontre certainement la douleur.

La souffrance est inévitable tant que l’on n’a pas trouvé sa vraie demeure.

Le sens de la séparation est à la racine même de la souffrance car il repose sur une erreur, sur la notion de dualité ».


Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv

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