L’Assemblée générale des Nations Unies avait proclamé 2006 comme l’Année internationale des déserts et de la désertification. L’année 2006 marque également le dixième anniversaire de la Convention de l’ONU sur la lutte contre la désertification.
Depuis, peu de choses ont changé.
Ou plutôt, si : le désert est encore plus désertifié.
Les déserts sont des environnements arides et rudes, peu habités. Mais les déserts entretiennent une grande diversité de vie, en particulier certaines des plus anciennes cultures de l’humanité.
Les déserts et les cultures qui ont appris à vivre en harmonie avec ce milieu constituent une part importante du patrimoine de l’humanité, de plus en plus menacée par la double pression de la mondialisation et de la dégradation de l’environnement.
De nombreuses espèces de faune et de flore se sont adaptées à la vie dans les déserts. Certains mammifères du désert ont développé de longues oreilles ou autres appendices pour dissiper la chaleur de leur corps. D’autres tirent la totalité de leurs besoins en eau de la nourriture qu’ils absorbent.
En Namibie, une plante appelée Welwitschia mirabilis survit en s’abreuvant des brouillards qui envahissent tous les jours le désert du Namibie.
Les déserts et les espèces du désert sont particulièrement vulnérables aux perturbations de l’habitat. Cela peut paraître étonnant, mais on sait peu de choses sur les caractéristiques des déserts. Les différents déserts du monde sont uniques. Leur protection exige donc des méthodes de gestion et des politiques sur mesure.
Les zones arides occupent 41 % de la surface de la Terre et sont peuplées de plus de 2 milliards de personnes. Caractérisées par de faibles précipitations et des taux d’évaporation élevés, elles sont particulièrement vulnérables à la sécheresse, aux feux de forêt et à d’autres catastrophes naturelles.
Quatre-vingt-dix pour cent des habitants de zones arides vivent dans des pays en développement. Ils viennent loin derrière le reste du monde en termes de bien-être humain et de développement. Ils sont extrêmement dépendants des services rendus par l’environnement pour la satisfaction de leurs besoins élémentaires.
Les zones arides restent appauvries parce que l’accès à l’eau et les droits sur cette ressource sont souvent inadéquats et les ressources en eau mal gérées, entraînant gaspillage et salinisation.
La désertification est la dégradation des terres dans les zones arides, semiarides et subhumides sèches. Provoquée par divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines, elle touche un tiers de la surface de la Terre et plus de 1 milliard de personnes.
Les zones arides contiennent 43 % des terres cultivées du monde. Les conséquences de la désertification sont notamment l’insécurité alimentaire, la famine et la pauvreté. Les tensions sociales, économiques et politiques qui s’ensuivent peuvent engendrer des conflits, aggraver la pauvreté et accentuer la dégradation des sols.
Entre 10 et 20 % des zones arides sont dégradés. C’est dans le monde en développement que le problème est le plus grave. La surface totale de terres touchées par la désertification est comprise entre 6 et 12 millions de km² (à titre de comparaison, le Brésil, le Canada et la Chine réunis font entre 8 et 10 millions de km²)