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VIDEO – Entretien Buddhachannel avec Phendé Rinpoché

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3 FÉVRIER 2007

Son Eminence Phendé Rinpoché, Jamyang Kunsang Tcheu Tchi Gyamtso, naquit au début de l’année 1934, l’année de l’oiseau d’eau, dans une famille de pratiquants tantriques (Ngapa), au pays de Tharlam dans la région de Gava dans la province du Khams. Très tôt, le grand sage et saint Lama Djamguène Ngawang Lépa dont le monastère Tharlam était à deux pas de la maison de naissance de l’enfant avait reconnu en lui les signes de Tulkou ou réincarnation volontaire d’une sainte lignée. Mais ce fut vers l’âge de deux ou trois ans qu’il fut officiellement reconnu par les deux chefs des deux palais de Dolma et de Phuntsok du monastère de Sakya, les deux Lama, Thritchen Rimpoché Ngawang Thutop Wang Tchouk et Kunga Rintchen, comme la réincarnation de Ngor Phendé Khen Tchen Djamyang Thubten Tcheu Tchi Djialtsen. Il put être reconnu grâce aux prophéties très précises de ces deux Lamas concernant sa famille et son lieu de naissance après qu’ils eurent prié longtemps les puissants protecteurs de Sakya.

Des signes auspicieux se produisirent dans le ciel à sa naissance. Sa lignée de réincarnation remonte au grand Siddha indien Birwapa et il porte d’ailleurs sur le corps certains signes physiques rappelant cette incarnation comme les marques de peau de tigre.
Ainsi reconnu, le jeune Phendé Rinpoché reçut une éducation très soignée et un grand nombre d’enseignements très profonds de son premier Lama racine Djamguène Ngawang Lépa dont la réputation de sagesse et de réalisation était connue dans tout le Tibet.


VIDEO : Phendé Rinpoché


C’est ainsi qu’il reçut tout jeune l’enseignement du profond Lamdré Loshé (La Voie et ses fruits). Plus tard il recevra de lui l’enseignement du Lamdré Tsoshé, et plusieurs fois les grandes initiations de Guépa Dorjé, des sept mandalas de la tradition de Ngor, de Dorjé Naldjorma, de Dorje Djidjé, de tous les Protecteurs, etc., les protections de Birwapa, avec un grand nombre de commentaires et bien d’autres encore.


Il étudia et apprit par cœur tous les textes de rituels auprès de son oncle et précepteur Ngawang Rintchen chef enseignant du monastère de Tharlam. C’est ainsi qu’à l’âge de sept ans, il connaissait par cœur les rituels des mandalas de Kyé Dorjé, Tsépamé aux neuf divinités, Kunrig Nampar Nandzé, Djampal Tsen Djiai, Dorjé Mi Throupa, etc…


C’est à cet âge aussi qu’il fut intronisé et dut quitter la maison familiale. Il s’en suivit pour lui une période d’études et de pratique intensives.

C’est ainsi qu’il reçut tout jeune l’enseignement du profond Lamdré Loshé (La Voie et ses fruits).


Plus tard il recevra de lui l’enseignement du Lamdré Tsoshé, et plusieurs fois les grandes initiations de Guépa Dorjé, des sept mandalas de la tradition de Ngor, de Dorjé Naldjorma, de Dorje Djidjé, de tous les Protecteurs, etc., les protections de Birwapa, avec un grand nombre de commentaires et bien d’autres encore.Il étudia et apprit par cœur tous les textes de rituels auprès de son oncle et précepteur Ngawang Rintchen chef enseignant du monastère de Tharlam.


C’est ainsi qu’à l’âge de sept ans, il connaissait par cœur les rituels des mandalas de Kyé Dorjé, Tsépamé aux neuf divinités, Kunrig Nampar Nandzé, Djampal Tsen Djiai, Dorjé Mi Throupa, etc…C’est à cet âge aussi qu’il fut intronisé et dut quitter la maison familiale. Il s’en suivit pour lui une période d’études et de pratique intensives.


Puis à l’âge de neuf ans, il reçut de son Lama les vœux de disciple laïc accompli (Guényène) puis quelques mois plus tard, les vœux de novice (Guétsul) ainsi que nombre d’initiations de Phendé Khen Rinpoché Ngawang Khédroup Djiamtso, Lama parfaitement accompli et très saint qui devint ainsi son second Lama racine.


Commença alors pour le jeune Tulkou, une période de plusieurs années de retraite où il accomplit la retraite de Tchanadorjé, Kunrig Nampar Nandzé, Tsépamé, Dolma Blanche et la retraite générale des Maîtres des trois Familles. Puis il reçut de Phendé Khen Rinpoché l’enseignement monumental de la « Collection de tous les Tantras » (Djiudé Kuntu), collection comprenant toutes les grandes initiations avec mandalas et rituels de mandalas au grand complet, enseignement très rare et dont bien peu possèdent la lignée.


Cet enseignement dura trois ans pendant lesquels il continua pourtant la poursuite de ses études.


Il reçut là du grand abbé Ngaga de Djyékundo, l’enseignement des dix-huit grands traités philosophiques des six différentes catégories étudiées selon la coutume des Sakyapas et y réussit brillamment tous les examens. Il y reçut également les enseignements de bien d’autres traités concernant les Tantras comme le catalogue général des Tantras, le Tapanyaipa ou deux examens, etc.


Plus tard, il y mènera à bout des études d’astrologie dont il étudia tous les textes principaux et fut finalement à même de composer le calendrier complet d’une année entière qu’il fit afficher sur la porte du temple de Djyékundo pour le bien de tous.


Il étudia et maîtrisa aussi les différentes formes de yoga physique et activités yoguiques. Il reçut aussi pour moitié du Lama Ngaga et pour moitié de Phendé Khen Rinpoché la collection complète des initiations et saddhanas, appelée Droup Thap Kuntu.


Après cette période de cinq années passées au monastère de Djyékundo dans l’étude et la pratique il entama une nouvelle période de retraite avec la retraite de Dorjé Naldjorma dont il reçut de nombreux signes. Il accomplit aussi avec succès les pratiques de Phowa du transfert de conscience.


Ensuite il accomplit la retraite de Nguénepo kur dont la protection l’accompagna de façon certaine et manifeste dans tous les nombreux dangers qu’il rencontra sur les routes et avec les Chinois et dans nombres d’événements de sa vie.

A sa sortie de retraite, comme l’en avaient depuis longtemps prié les vingt-et-un monastères Ngorpas de la région de Gava, il entreprit de les visiter tous.


Tous ces monastères et les pays avoisinants avaient une règle et des lois qui avaient été établies par le grand Palden Tcheu Tchiong, premier tibétain de la lignée de réincarnation des Lamas du Phendé Ladrang (Maison de Lama). Et ainsi il lui incombait tout naturellement de vérifier le bon respect de ces règles et lois.


Il commença sa visite par le monastère de Tharlam où il fut accueilli en grande pompe, puis fit ainsi le tour des vingt autres monastères de la région où il donna de nombreuses initiations et enseignements.


Ce n’est qu’à la fin de cette longue période de voyage qu’il entreprit enfin et pour la première fois le long voyage pour son monastère de Ngor É-Wam Tcheu Den situé au Tibet proprement dit dans la région de Tsang, à plus de trois mois de voyage à cheval du Khams.


Il fit ce voyage en compagnie du Vénérable Khen Tchen Ngawang Khédroup Djiamtso et d’une nombreuse suite. Il reçut à son arrivée l’accueil des quatre « Ladrangs » du Monastère puis commença à se préparer pour être en mesure, lorsque son tour viendrait, de tenir le trône de Ngor.


Le trône était ainsi tenu pour trois années consécutives par le chef d’un Ladrang, puis le tour venait pour trois ans pour le chef d’un autre Ladrang et ainsi pour les quatre Ladrangs dont le tour revenait donc tous les douze ans. Pendant ces trois ans de tenue du trône selon la règle de Ngor, le Lama devait donner l’enseignement du Lamdré chaque année ainsi que bien d’autres enseignements et également ordonner tous les moines de tous les monastères filiales qui ne pouvaient recevoir l’ordination qu’en se rendant au siège de Ngor É-Wam Tcheu Den. Et lorsque le Lama avait ainsi tenu le trône pendant trois années, on lui donnait le titre de Khenpo ce qui signifie abbé.


Le jeune Phendé Rinpoché dut ainsi réciter par cœur devant une grande assemblée de moines les quatre traités imposés par la règle. Puis pendant une année entière, il dut diriger toutes les assemblées de récitations de tous les grands rituels de mandalas en usage à Ngor en participant à la préparation des mandalas dans l’établissement des mesures, le versement des poudres de couleurs, etc.

Lors de son séjour à Ngor, il reçut du très saint et illustre Khentchen Tampa Rinpoché du Ladrang de Khangsar, un très grand nombre d’initiations et d’enseignements, comme les initiations des sept mandalas de Ngor, le cycle ordinaire et non-ordinaire des Trois Rouges, l’initiation de Nguénepo blanc, Dorjé Phurba Thilé et Menlé, Dorjé Naldjorma, chacun des Protecteurs du cycle des huit de Nguénepo Kur, Kyédorjé, Djigdjé, etc.. Ces enseignements très complets durèrent plusieurs mois et le grand Tampa Rinpoché devint ainsi son troisième Lama racine.


Puis cette fois de Khen Tchen Ngawang Khédroup qui était devenu le tenant du trône assis donc sur le trône rouge de Ngortchen Dorjé Chang Kunga Zangpo, il reçut les enseignements du Lamdré Tsoshé ainsi que les vœux de moine pleinement ordonné (Guélong) ainsi qu’encore de très nombreuses initiations. Puis lui-même donna un grand nombre d’initiations à Ngor.


Il entama une retraite d’un an et demi sur Kyé Dorjé, puis la retraite des Trois Rouges surtout Ridjéma dont il obtint aussi de nombreux signes.


Au bout de ce premier séjour à Ngor qui dura plus de quatre ans, il repartit ensuite pour le Khams où il demeura plusieurs années à alterner études au monastère de Djyékundo et retraites au Dzuphu-Ladrang.


Puis pressé par les invitations de plusieurs régions du Khams, il entreprit encore un long voyage qui le mena dans la région de Nangchen de Déma puis à Dégué où, dans le monastère de Guénetchen pendant un mois environ, il dirigea les grands rituels de Kyé Dorje et les Tormas de Djigdjé réunissant sept monastères au complet.


Les rapports avec les chinois devenant de plus en plus tendus et la situation se dégradant dangereusement à Dégué, Rinpoché poursuivit sa route vers Kondjo puis à Gava. Lors de ce long périple, il avait répondu à l’invitation de plus de soixante monastères et donné un nombre incalculable d’initiations et enseignements. De retour à Gava, les chinois se faisant menaçants, il décida de fuir le Khams par un grand détour dans les étendues désertes des plaines du Nord (Chang Thang). Il arriva ainsi à Ngor vers l’année 1957-1958 où la situation ne faisait qu’empirer. Il décida, accompagné de sa mère, de son oncle tuteur, d’une vingtaine de serviteurs de fuir vers l’Inde et par hasard son groupe rejoignit celui qui accompagnait sa Sainteté Sakya Tridzin Rinpoché en route également vers l’Inde.


Ils arrivèrent en même temps au Sikkim en 1959 où il rencontra alors Khyentse Rinpoché Djamyang Tcheu tchi Lodreu et y reçut de S. S. Sakya Tridzin la grande initiation de Khorlo Demcho.


Puis il se rendit alors à Mussorie où il rencontra très souvent S. S. le Dalaï Lama qui y était alors récemment arrivé. Pendant les dix années de son séjour en Inde, il parvint à reconstituer à Kamrao, le monastère de Djyékundo avec les moines réfugiés, tandis que se reconstituait à grand peine un certain nombre de monastères Ngorpas. Lors de ces dix années d’exil, il donna de nombreuses initiations et enseignements tout en continuant sans interruption sa propre pratique quotidienne.


Constatant l’intérêt grandissant des occidentaux pour le bouddhisme et sur l’invitation en Angleterre du Centre Tibétain de Samye Ling en Écosse, il y arriva en 1969 et y demeura quelques mois à enseigner.

Puis, ayant décidé de s’appuyer sur une compagne, la Mudra munie des caractéristiques, enseignée dans les Tantras comme voie de réalisation de l’éveil, il pria dans ce sens à plusieurs reprises les protecteurs du Dharma.

Il rencontra alors à Cambridge une jeune française qui allait devenir Djamyang Khandro, son épouse et qui possédait toutes les qualités de foi et de respect envers le Dharma et qui en plus connaissait la langue et l’écriture tibétaine. S’établissant alors en France dans l’idée d’y fonder un centre, il parvint quelques années plus tard avec l’aide de ses disciples, en 1974, à fonder le centre de Ngor Ewam Phendé Ling en Normandie où il a depuis donné de nombreux enseignements très profonds dont l’enseignement complet du Lamdré, de très nombreuses initiations comme Guépa Dorjé, Dorjé Naldjorma, Tchana Dorjé, les Protecteurs, Divinités des Richesses, Chenrézi, Dolma, Dorjé Sempa, Djampeyang, Sakya Pandita, etc.. Il donna de nombreuses explications sur la pratique: le « Paldom Troupa » commentaire non-ordinaire de Naro Katché des frères Pamting pa, le cycle des quatre-vingt-quatre initiations des Mahasiddhas et leurs chants, les voeux-racine tantriques, les Nobles Discours de Sakya Pandita (Leshé), la vie des Mahasiddhas, et bien d’autres encore…


Entre temps lui étaient nés deux fils, Djamyang Nyéma en 1972 et Djimmé Dodgé en 1973. Un troisième garçon, Djampal Yéshé, naquit en 1981. Tous trois sont reconnus comme Tulkous. Rinpoché put plus tard, avec l’aide de ses disciples, établir deux autres centres en France, Ngor Ewam Kunsang Ling à Paris et Ngor Ewam Tcheu Ling à Poitiers. Il voyage régulièrement en Inde et à Taiwan où il a fondé deux centres, l’un à Taipei et l’autre à Tainan. Grâce à l’aide de ses disciples, particulièrement ceux de Taiwan, il a pu rétablir son siège du Phendé Ladrang dans son monastère de Ngor Ewam Tcheu Den, à Manduwalla en Inde. Il est très heureux de pouvoir également apporter une aide régulière à ce monastère, grâce à l’action de l’association Un Pas Vers les Tibétains fondée sous son impulsion et grâce à la contribution de ses disciples français et chinois.

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