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UK – Comment atteindre l’Illumination au Travail selon Marsha Sinetar

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COMMENT ATTEINDRE L’ILLUMINATION AU TRAVAIL SELON MARSHA SINETAR [[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv ]]


LONDRES, UK – Marsha Sinetar avait un travail sûr et bien payé, une belle maison, et un cercle familial et d’amis proches. Même si son travail n’était pas épanouissant, les promotions et la réussite matérielle l’empêchaient de faire autre chose. Mais le sentiment qu’elle devait se tourner vers autre chose persistait, et en dépit de sa croyance dans les mantras de développement personnel du type « Ce que l’homme peut concevoir, il peut l’atteindre », elle s’accrochait à ce qu’elle connaissait.

bud-flower.jpg Mais un jour, alors qu’elle conduit, une pensée la frappe : « Fais ce que tu aimes, l’argent suivra ». Peu de temps après, elle change la direction de sa carrière et s’installe à la campagne. Les années qui suivent, elle travaille sur des projets qui lui tiennent à cœur, et ses besoins financiers trouvent toujours réponse.

Sinetar a écrit Faites Ce que Vous Aimez, l’Argent Suivra comme un manuel du “comment” faire ce que l’on aime, et aussi comme un guide de l’aspect spirituel du travail, parfois appelé « moyen de subsistance juste». Avec son titre typique de la débrouillardise, l’ouvrage est facilement boudé, mais il a discrètement influencé des milliers de personnes en besoin d’un coup de coude, pour abandonner un travail qui ne comblait pas un vide en elles-mêmes, au profit d’un autre qui exprimerait vraiment ce qu’elles étaient.

D’abord l’amour…

Une part du plaisir que procure le livre provient des nombreux exemples de personnes qui étaient dans la situation fâcheuse de Sinetar. Celle-ci prend garde de noter que ces dernières ne sont pas « des personnes qui se réveillent un jour et se retrouvent propulsées à un ‘poste amusant’ ; avec de l’argent », mais des individus partis en exploration d’eux-mêmes dans leur désir de trouver un « moyen de subsistance juste ».

Le moyen de subsistance juste est une idée bouddhiste, indique Sinetar, qui se réfère à un « travail choisi consciemment, exécuté avec soin et pleine conscience, et qui conduit à l’illumination ». Un travail consciemment choisi exprime naturellement les intérêts et capacités de l’employé, et en l’exécutant, lui ou elle devient un individu confiant et satisfait.

Se basant sur le titre du livre, des lecteurs s’attendent à être capable un jour de quitter leurs places et commencer à gagner gros dans leur nouvelle profession, en l’espace d’un mois ou deux ; mais les choses se passent rarement comme cela. L’argent suivra par la suite le chemin que vous avez pris, observe Sinetar, mais vous devez vous préparer à attendre, pour bénéficier de vos droits.

Faire ce que vous aimez, ne signifie pas toujours faire ce que vous avez envie de faire. Pour poursuivre une nouvelle carrière vous pouvez avoir à faire au préalable des heures de formation, ou occuper des postes à temps partiels afin de payer les factures, pendant votre transition. Pourtant c’est avec bonheur que vous le ferez si cela vous permet de faire ce pour quoi vous êtes faits.

…puis l’argent

Les gens dotés de peu d’amour-propre ont souvent besoin d’une assurance succès, avant de commencer quoi que ce soit. Tout ce sur quoi ils s’embarquent doit résulter en un genre de « victoire éclatante ». La réalité étant que de telles victoires peuvent mettre des années à venir, et vous devez maintenir un sens de valeur individuelle même lorsque le succès est limité. Si vous vous focalisez sur le montant que vous pouvez gagner dans votre nouvelle carrière, c’est que vous ne pourrez probablement pas vous y accrocher les premiers jours. Cependant, si vous vous concentrez sur le bon moyen de subsistance, vous aurez toujours la sensation d’avoir assez d’argent pour poursuivre son développement.

Sinetar a engagé pour sa maison, un constructeur au travail lent mais appliqué. Elle sent qu’il est un de ceux qui ont eu confiance en la devise « l’argent suivra » et elle est parvenu à lui parler. Il avait eu une maîtrise d’Anglais et avait commencé un cursus académique, mais n’a pas aimé la folle course du « produis ou péris ». Il a choisi d’en sortir pour tenter sa chance en tant que charpentier. Au début il avait perçu un faible salaire d’assistant, mais avait ensuite appris les ficelles du métier, de sorte à pouvoir quelques années après, évoluer par ses propres moyens. Maintenant dit-il : « Je crois pouvoir gagner tout l’argent dont j’ai besoin ».

Une telle personne est presque en rébellion contre une culture de l’argent, au sein de laquelle une valeur nette élevée est souvent égale à la valeur personnelle. Pourtant cet homme était sûr de sa valeur, même sans l’espoir de devenir riche. Le paradoxe est qu’en poursuivant ce que vous aimez, vous drainez une source d’énergie qui vous pousse à l’excellence, au travail unique qui obtient inévitablement reconnaissance.

Faites le grand saut

En abandonnant des méthodes de travail sécurisantes, la plupart des gens ont le sentiment de progresser dans un abîme. Pourtant s’il y a besoin d’accomplir de nouvelles choses, cela aidera à surmonter toutes les craintes. Cela aide également de regarder en arrière vers une histoire pleine de succès dans d’autres domaines, et de se dire : « J’ai gravi cette marche, malgré ma peur, et regardez comme les choses ont tourné ».

Pourtant le choix de prendre le chemin que vous aimez est perçu comme un choix plutôt que comme un risque. Vous devez vous fier à votre propre ressource, compétence et intelligence pour résoudre les problèmes, et puiser dans vos réserves de confiance en vous et d’amour-propre. Si vous pouvez survivre aux défis et parvenir à prendre les commandes de votre travail et de votre vie, cela en aura valu la peine.

Ne soyez pas si dur envers vous-mêmes

Le travail que vous n’aimez pas, explique Sinetar, est habituellement un travail qui ne vous est pas approprié. Elle ajoute : « Nous ne naissons pas pour lutter dans la vie. Nous sommes censés travailler d’une manière qui nous est adaptée, puisant dans nos talents et capacités naturels comme une manière de nous exprimer et de contribuer au bien d ‘autrui. »

Les humains ne sont aucunement différents des animaux, ils ont été conçus et réalisés pour certains buts. Les gens dotés de beaucoup d’amour-propre, croient qu’ils ont le droit d’effectuer un travail gratifiant, agréable et qui les rend heureux. Il y a peu de différence entre le travail qu’ils effectuent et le divertissement.

Beaucoup de ceux qui tentent d’escalader le poteau graisseux de la carrière, visent un métier moins stressant et une vie plus simple. Ils ont choisi leur chemin en fonction de la pression parentale ou celle d’un groupe pair, de l’idée de « succès » forgé par les médias ou de leurs propres attentes punitives. De telles personnes, suggère Sinetar, ont simplement besoin d’être plus aimables envers elles-mêmes. Le monde ne tombera pas en morceaux s’ils gagnent moins d’argent ; au contraire, leurs vies s’épanouiront lorsqu’elles se rendront compte que la vie est une expression libre, et non une autoglorification.

Le travail comme illumination

Dans le dernier chapitre de Sinetar, « Travail comme amour, travail comme dévotion », elle écrit : « Toutes les grandes cultures ont, quelque part dans leur tradition instructive, saisi cette vérité centrale : le travail, effectué convenablement, permet à l’individu de comprendre des principes fondamentaux de la vie et de l’univers. » Toute personne qui aime son travail admettra la vérité de ce constat. Même si ce que vous faites, produit un résultat tangible ou un produit, ce qui vous retient est la manière dont une plus grande connaissance de votre spécialité illumine d’une certaine manière, d’autres choses. Vous aimez votre travail non pas simplement parce qu’il vous enseigne beaucoup au sujet de vous-même, mais parce qu’il devient la clef d’une vie compréhensive, de l’univers, et de tout.

Commentaire final

Pour certains lecteurs Faites Ce Que Vous Aimez, l’Argent Suivra contiendra trop de psychopalabres, et une quantité juste de paroles liées à l’amour-propre et aux effets de votre enfance. Mais étant donné que la décision de faire ce que vous aimez est souvent prise après le passage par des contorsions psychologiques, on comprend l’insistance de Sinetar.

Il ne s’agit nullement d’un manuel aride de la carrière ; il touche aux questions plus importantes de ce que vous êtes et de ce qui vous apporte le bonheur. Ce ne sont pas même des questions psychologiques, mais métaphysiques, et essayer de les éviter résultera inévitablement en souffrance. Les exemples de Sinetar de personnes qui ont suivi leur voix intérieure sont fascinants, mais ne sont pas exceptionnels. La clef, c’est la réalisation que faire ce que vous aimez n’est pas un luxe, mais une nécessité pour une vie véritablement prospère.

A propos de Marsha Sinetar

Sinetar a été pendant cinq ans, maîtresse d’école publique en Californie, pendant cinq autres années, elle a été directrice. Elle a été conseillère d’orientation et médiatrice pour le Conseil Scolaire d’état de la Californie.

Elle a également enseigné des programmes de développement de gestion au Centre des Relations Industrielles de l’Université de Loyola à Los Angeles, et gère un cabinet privé centré sur la psychologie d’organisation, la médiation, et l’éducation à la direction d’entreprise.


Source : Citywire




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