10 décembre 2007
La question du climat à Bali (Indonésie) s’emballe ce lundi avec Pékin et Washington qui se sont dits contre des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seront donc pas dans la déclaration finale de Bali, car Pékin et Washington se sont dit opposés à cet proposition. L’Union européenne s’est quant à elle engagée à réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) en 2020.
Les délégués de près de 190 pays présents à la conférence de Bali sur le changement climatique n’inscriront donc pas dans la déclaration finale des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020, sous la pression des Etats-Unis, ces mêmes Etats-Unis qui n’avaient pas ratifié le protocole de Kyoto. L’administration de Georges Bush a en effet toujours refusé de ratifier le protocole de Kyoto, fixant un objectif de réduction de 5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) par les pays développés en 2012 par rapport à 1990, assurant qu’un tel objectif serait une menace pour les pays développés.
La Chine s’est également dit contre des objectifs contraignants de rejets de gaz à effet de serre (GES), estimant que ce sont les occidentaux qui sont à l’origine de la situation actuelle de réchauffement climatique.
Alors que commence cette deuxième semaine de discussions à Bali, Le Réseau Action Climat-France (Rac-F) et Greenpeace France ont demandé aux gouvernements de passer à une vraie négociation pour adopter une feuille de route afin de parvenir à un accord, avant fin 2009, sur la deuxième période d’engagements du protocole de Kyoto.
Selon les associations, les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Arabie Saoudite, et, dans une moindre mesure, l’Australie… « les pays désireux de saborder le processus ne manquent pas. »
« Aujourd’hui, des fuites ont révélé que la délégation canadienne voulait obtenir des engagements contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la part de tous les pays » estiment les associations. « Cette proposition est inacceptable et constitue une tentative de faire exploser Bali en faisant porter la responsabilité des changements climatiques aux pays pauvres à égalité avec les pays riches, affirme Morgane Créach, chargée de mission International au Rac-F. Si la Chine et l’Inde doivent réduire leurs émissions, il n’a jamais été question de les soumettre à des objectifs chiffrés absolus. »
En revanche, selon Greenpeace, certains pays du G 77 tendent la main. Ainsi, la Chine a proposé que les pays en développement s’engagent à adopter, dès 2012, « des politiques et des mesures de développement durable » réduisant les émissions, mais à la condition que les pays industrialisés leur fournissent une aide financière et technologique.
Le projet de décision proposé aujourd’hui, s’il ne se réfère pas à l’objectif global de maintenir le réchauffement en dessous de 2°C d’ici la fin du siècle, il rappelle la nécessité pour les pays industrialisés de réduire de 25 à 40 % leur émissions d’ici à 2020 ; et le besoin impérieux que les émissions atteignent leur maximum dans les 10 à 15 prochaines années pour décliner ensuite.
« Attention, il ne s’agit que d’un projet qui va être discuté, voire passé à la moulinette par les pays les plus récalcitrants, explique Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France. Si la fourchette de moins 25-40 % déjà adoptée à Vienne disparaît de la décision finale, Bali fera figure de pas en arrière dans la lutte contre les changements climatiques. »
Par Pierre Melquiot
Source: www.Actualités-News-Environnement.com
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