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Pèlerinage du Monde – Chartres

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LA CATHEDRALE DE CHARTRES

Haut Lieu de Pèlerinage

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L’Histoire:

Chartres est un lieu de pèlerinage très important depuis le 9ème Siècle.


Le lieu même de construction des édifices successifs serait un ancien lieu de culte druidique.


Chartres doit principalement son succès au fait que le site soit un sanctuaire marial. En effet, lors de l’émergence de la figure de la Vierge dans la foi chrétienne, les lieux qui lui étaient consacrés ont connu un engouement important de la part des fidèles.


En 876, Charles le Chauve offre à la cathédrale, « La Chemise de la Vierge ». Cette relique en fait la renommée et les pèlerins affluent. Après l’avoir admirée et vénérée, ils emportent comme souvenir de véritables chemises. Celles-ci sont principalement destinées à protéger les femmes enceintes ou les hommes devant partir à la guerre.


Au 12ème siècle, les pèlerinages sont également entrepris dans le but de guérir certaines maladies, notamment « le mal des ardents », une maladie nerveuse. Les malades sont « hospitalisés » dans la crypte de la cathédrale pendant plusieurs jours.


Au 16ème siècle, l’impact et le succès du pèlerinage sont encore renforcés par la vénération d’une statue de la Vierge. Exposée dans la cathédrale, elle est également mise à l’honneur lors de processions à l’occasion des fêtes de Notre-Dame, de l’Assomption et de la Nativité.


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Aux 17ème et 18èmè siècles, des pèlerins célèbres entreprennent la marche jusqu’à Chartres. Saint Vincent de Paul et Saint François de Sales comptent parmi ces personnages importants.

La Révolution signe l’arrêt du pèlerinage. La cathédrale subit des dommages considérables. La toiture en plomb ainsi que les cloches sont fondues pour fabriquer des canons, le trésor est pillé, la statue vénérée est brûlée, les bas-reliefs sont mutilés…La crypte profanée ne sera restaurée qu’en 1860 et c’est sa réouverture qui relancera le pèlerinage.

Fidèles et pèlerins reprennent le chemin. Le succès revient.


Aujourd’hui le pèlerinage est toujours entrepris par des milliers de personnes chaque année. On compte dans ses rangs un groupe particulier constitué d’étudiants. L’instigateur en est Charles Péguy. Suite à un voeu fait au chevet de son fils malade en 1912, l’écrivain entreprend un pèlerinage à pied de Paris jusqu’à Chartres. A sa mort en 1914, et pour lui rendre hommage, ses amis refont le même chemin en méditant ses poèmes. En 1935, c’est au tour de quelques étudiants de la Sorbonne de marcher sur « les traces de Péguy ». En 1945, ils sont plus de 4000…Le pèlerinage des étudiants devient une « institution ».

Face au nombre sans cesse grandissant de participants, le pèlerinage des étudiants devient un évènement parallèle au pèlerinage « classique » entrepris. Il demande une véritable organisation et pas moins de 300 personnes encadrent les marcheurs. A partir de 1968, il connait cependant un ralentissement notable.

Aujourd’hui, et depuis plus de dix ans, le pèlerinage a retrouvé son succès. Il n’est plus réservé aux étudiants catholiques des grandes écoles. Il s’est ouvert à différentes communautés, fédérant ainsi divers horizons humains et spirituels et donnant lieu, en chemin, à l’évangélisation de certains participants.

Les Reliques


L’affluence de pèlerins depuis le Moyen Age est principalement due aux reliques conservées dans la cathédrale.


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La première a été « La Chemise de la Vierge ». Offerte en 876 par Charles le Chauve, elle est protégée dans une châsse orfèvrée vers l’an 1000. Totalement close, celle-ci sera ouverte en 1712, et l’on se rendra compte à ce moment qu’en guise de chemise, il s’agit en fait d’un tissus de soie écrue de 0,46 mètres de large et de 5,35 mètres de long. La relique prend alors le nom de « Voile de la Vierge ». Cette étoffe a appartenu à l’Impératrice Irène et a été acquise par Charlemagne à Constantinople puis conservée, dans un premier temps, à Aix la Chapelle. Elle échappe miraculeusement à un incendie en 1194. En 1793, elle est morcelée et dispersée. Une partie reste cependant dans le trésor de la cathédrale, dont un morceau d’un peu plus de 2 mètres de long, déposé dans une nouvelle châsse.


Une autre des pièces maitresses de Chartres est une statue de la Vierge datant du 12ème siècle. En 1471, Louis XI, qui fera cinq pèlerinages à la cathédrale, la fait placer dans un tabernacle richement orné. La statue originale est brûlée en 1793 mais une reproduction fidèle est ensuite réalisée.


Les autres reliques sont nombreuses et tout aussi prestigieuses.

On trouve celles de saints locaux, tels que Saint Lubin, considéré comme le fondateur de l’église chartraine, ou encore celles de Salonne, à qui l’on attribue la conversion de Clovis.

D’autres ont été rapportées des croisades comme un morceau de la vraie croix en 1120 et les têtes de Saint Théodore, Sainte Anne et Saint Matthieu en 1204. Le trésor de la cathédrale ainsi constitué comprend aussi des cheveux de Marie-Madeleine, la main de Saint Thomas, la dent de Saint Laurent, ou encore les pierres du martyr de Saint Etienne.


Hormis les reliques, la richesse de Chartres est aussi dans les neuf portails sculptés qui sont uniques au monde et dans les vitraux, datant des 12ème et 13ème siècles. Sur une superficie de 2600m2, ils sont la mise en image de la foi chrétienne.


Les autres Trésors:

Le Puits des Saints Forts: Son origine est considérée comme datant des gallo-romains. Profond de 33 mètres, il est d’abord situé à l’extérieur de l’édifice. Puis avec les agrandissements successifs, il est intégré à la crypte. Dès le 11èmè siècle on lui voue un véritable culte. C’est dans ce puits qu’auraient été précipités les corps des premiers martyrs chartrais. Son eau miraculeuse aurait le pouvoir de guérir certaines maladies, en particulier celle désignée sous le nom de « mal des ardents ». Comblé vers 1200, il est redécouvert à la suite de travaux au 17ème siècle.


Le clou de la Saint Jean: Il a été mis en place en 1701 par le chanoine Claude Estienne. Situé à l’angle formé par le transept sud et le bas-côté de la nef, il sert à vérifier l’heure et ainsi la bon fonctionnement des horloges. Le principe consiste en un clou fixé dans une dalle du sol de la cathédrale et sur lequel vient se réfléchir un rayon de soleil bien particulier!!! En effet, ce rayon ne remplit son office qu’à une seule date de l’année, le jour de la Saint Jean Baptiste, le 24 Juin. A mi-hauteur d’un vitrail, on trouve un morceau de verre incolore de forme ronde. A 14 heures, le rayon de lumière vient le traverser pour se réfléchir sur le clou. Ce principe tient compte du décalage horaire de Chartres par rapport au méridien de Greenwich.


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Le Labyrinthe: A l’origine, les labyrinthes sont un rappel de celui de Cnossos. On les appelle aussi « dédales » en souvenir de l’architecte du Roi Minos, considéré comme le plus grand de toute l’Antiquité. S’il en est inspiré, le labyrinthe chrétien est cependant différent. Son parcours est un symbole de la vie humaine. On peut parfois se perdre mais l’on marche toujours vers le Christ. La tradition veut que chaque architecte signe son labyrinthe.De toutes les cathédrales, celui de Chartres est le seul encore existant aujourd’hui. Il est fait de calcaire et de marbre bleu foncé. Son diamètre est de 12,89 mètres. Seule manque sa plaque centrale en cuivre, fondue en 1793. Il porte le nom de « La Lieu »: son parcours de 261,5 mètres réalisé à genoux prend autant de temps que de parcourir une lieu à pied.


Chef d’oeuvre tant historique qu’artistique, la cathédrale de Chartres est inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.


Laetitia Adeline pour Buddhachannel.tv

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