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La biodiversité envahit les villes

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06.10.2010

PLANÈTE – Une exposition de photos révèle la présence de nombreux animaux en ville…

Un agrion élégant vole devant la Tour Eiffel, à Paris.
Un agrion élégant vole devant la Tour Eiffel, à Paris.

Des lapins sur le rond-point de la Porte Maillot, ce n’est pas une hallucination. Malgré la pollution, le bruit et les voitures, la biodiversité n’a pas déserté les villes comme le prouve une exposition de photos intitulée «Architecture et biodiversité, patrimoines d’Ile-de-France». A partir de ce mercredi, les Parisiens pourront découvrir des clichés étonnants, qui tendent à prouver qu’on peut croiser la biodiversité au détour d’un abribus ou d’une tour de bureaux.

Des faucons à la Défense et des ragondins dans la Seine

«Il y a des animaux qui se sentent mieux en ville», affirme Grégoire Loïs, naturaliste à Natureparif, l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France. Chasse, pesticides, destruction des populations nuisibles à l’agriculture… autant de raisons pour certains animaux d’émigrer en ville. «La palombe, la corneille noire ou le geai, qui sont tués par les chasseurs à la campagne, peuvent être observés à quelques mètres en ville. Ils ne sont pas farouches du tout!», explique Grégoire Loïs.

Ainsi, à Paris, plusieurs animaux vivent tranquillement leur vie: «Les faucons crécerelles et les éperviers d’Europe nichent dans la capitale, des faucons pèlerins stationnent à la Défense, la pipistrelle commune se rassemble dans des dortoirs en petite couronne…», énumère le naturaliste. Lui-même a été amené à faire des rencontres insolites: «Les lapins de la Porte Maillot, on peut les voir de jour. Et de temps en temps on voit des ragondins dans la Seine».

La ville «n’est pas un refuge»

Pour certaines espèces, la ville est tout à fait adaptée à leur mode de vie: «Les espèces à l’origine rupestres, comme le martinet noir, trouvent en ville de grandes façades avec des interstices où ils peuvent nicher. Les plantes de rocailles viennent également sur les murs, spontanément», explique Grégoire Loïs.

Mais de là à dire que la ville devient un refuge pour les animaux, il y a un pas que le naturaliste refuse de franchir: «Beaucoup d’espèces sont liées à un milieu précis. La ville ne peut pas accueillir des alouettes des champs ou des chevreuils! Les abeilles ont une mortalité moins forte en ville qu’à la campagne, mais il n’y a pas assez de biomasse en ville pour y installer beaucoup de ruches», tempère-t-il. Toutefois, «qu’on en vienne à penser que la ville est un refuge montre qu’il faut changer de pratiques agricoles», reconnaît Grégoire Loïs.


Audrey Chauvet

Source : www.20minutes.fr

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