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Matthieu Ricard : « Comment prêcher la compassion et tuer pour manger ? »

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© Bruno Levy pour La Vie
© Bruno Levy pour La Vie

Végétarien depuis 47 ans, le moine engagé Matthieu Ricard lance un plaidoyer pour la cause animale. Au nom de la compassion pour tous les êtres, comme le professe le bouddhisme.

Son pavé sur l’altruisme a fait, voici un an, un tabac. Cette fois, le moine et scientifique qui arpente la planète pour défendre les droits de l’humain, prend fait et cause pour l’animal. Dans son dernier livre, Plaidoyer pour les animaux (Allary Editions), il part en guerre contre l’abattage industriel, dénonce la « tuerie de masse » et les souffrances infligées aux animaux. Avec des chiffres éloquents, il interroge notre comportement, nous qui choyions nos chats et nos chiens mais dont la compassion s’arrête… au bord de l’assiette. Rencontre, dans une cuisine (végétarienne !) bruxelloise, avec un contemplatif réaliste qui met le doigt sur nos contradictions.

L’homme altruiste que vous êtes se présente cette fois comme l’ami des animaux ?

Il ne s’agit pas tant d’aimer les animaux mais de reconnaitre notre interdépendance avec ces êtres sensibles qu’on fait souffrir. 60 milliards d’animaux terrestres sont tués chaque année.On transforme l’animal en objet de consommation, en machine à faire des saucisses et tout le monde y perd, eux d’abord mais nous aussi. On y laisse notre conscience morale, notre santé et notre avenir environnemental. Nous avons énormément progressé dans les droits de l’homme alors que nous réduisons les animaux à leur valeur marchande ou utilitaire. On ne respecte pas le fait qu’ils puissent souffrir et méritent d’être en vie. Il ne s’agit pas d’humaniser l’animal mais d’étendre notre bienveillance à tous. Quand je vois qu’un oiseau comme la barge rousse vole sur 10000 km en se guidant avec les étoiles et que moi, je me perds dans les rues à Paris, je constate qu’elle a des qualités que je n’aies pas. Nous ne sommes qu’une espèce parmi un million six cent mille, alors un peu de modestie !


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