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Noubliez pas que le vrai maitre est votre maitre interieur : cet éveil qui vous porte.

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Kusen donné par le Maître zen Federico Dainin-Jôkô lors du zazen du 27 juillet 2014 au dojo de La Montagne Sans Sommet.

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Assis ici, vous manifestez la libération de tous les êtres.

Peu aisé à entendre et à comprendre, mais un jour vous le percevrez vraiment. Ici, pas de cours de yoga, mais toute votre foi, pas en Bouddha, pas en Jôkô, c’est votre foi sans objet.

Cette foi que vous expérimentez, ne pensez pas l’éveiller en zazen, vous êtes déjà des bouddhas ! Mais vous ne le savez pas vraiment !

Il en va de même pour un enfant. Les adultes considèrent les enfants comme s’ils étaient des demi-personnes : « ça c’est pour les grands, ça ce n’est pas pour toi, tu ne peux pas comprendre, un jour tu comprendras », alors qu’ils sont souvent plus à même de comprendre que les adultes eux-mêmes. Un enfant a encore beaucoup de choses à expérimenter, mais c’est une personne à part entière, son corps est un vrai corps, son esprit est un vrai esprit. Il n’a pas un demi-cœur, un demi-foie, un demi-poumon, c’est une vraie personne.

Et il en est ainsi pour nous. Malgré ce processus de révélation, notre bouddhéité est là pleinement et c’est cette bouddhéité qui nous amène à faire zazen.

Si vous venez ici, c’est parce que vous êtes éveillés, ce n’est pas pour vous éveiller (différence primordiale).

Aussi, le fait de vous asseoir ici va bien au-delà d’une simple pratique pour soi de bien aller. Alors quels que soient vos jours d’été, vos moment de légèreté, n’oubliez pas que le vrai maître est votre maître intérieur, c’est-à-dire votre éveil, c’est lui qui vous a amené ici. Cette lumière précieuse est cette chose qui, quand vous êtes assis en zazen silencieux face au mur ou face au parquet, existe sans que vous n’ayez besoin de quoique ce soit d’autre. C’est votre belle présence.

Ne perdez pas de vue que votre vrai maître intérieur est l’éveil qui vous porte. Le maître en qui vous devez avoir confiance avant tout, pour lequel vous devez cultiver la foi, c’est votre éveil. Celui qui se manifeste tel que vous êtes, où que vous soyez, dans la légèreté et dans la gravité, dans l’échec, dans la réussite, dans les jours de vacances et dans les jours ordinaires du travail, dans le bonheur et dans le malheur.
C’est cette chose qui est là et qui régit toutes choses, c’est votre vrai maître, le maître authentique.

Le maître authentique n’est pas celui qui connaît toute la Prajna Paramita et le Shôbôgenzô. Le maître authentique n’est même pas celui qui porte le Kesa en or, il n’y a d’autre maître authentique que votre lumière intérieure. Et cette lumière intérieure est tellement resplendissante qu’elle brille encore plus fort que le soleil pendant les jours d’été. C’est cette lumière que vous devez chérir.

Portez votre lumière intérieure de façon aimante, profonde et à la fois très légère.

Cette pratique libère, elle n’est pas une pratique de religiosité austère.

Ce maître intérieur est donc votre liberté, votre grande liberté d’enfant du Bouddha !




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