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La vie de Bouddha – Partie 3

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Les 4 grands signes

Le vieillard

Un jour, quand le prince Siddhattha avait vingt-huit ans, il est sorti du palais pour se rendre dans le magnifique jardin royal de Kapilavatthu. Le char qui le transporte alors est tiré par quatre chevaux. La princesse l’accompagne, ainsi que lecocher, des soldats et quelques personnes de la cour. Juste en arrivant devant le jardin royal, le prince voit le premier des quatre grands signes : un vieillard. Il tremble en se tenant sur sa canne. Durant toute sa vie, le prince, n’a vu que des jeunes personnes. Il est très surpris, et même choqué. Il en parle avec le cocher :

« Cet homme n’est pas comme les autres. Il n’a plus de dents, ses cheveux sont tout blancs, sa peau est fripée, complètement ridée, son dos est tout courbé. On dirait qu’il n’a plus que la peau sur les os, et il tremble. Qui est-ce ?

— C’est un vieillard. Une personne devenue très âgée.

— Auparavant, je n’ai vu de personnes comme lui, et je n’en ai jamais entendu parler, non plus. Comment se fait-il qu’il soit comme ça ? Expliquez-moi !

— Quand on vit pendant longtemps, quand le temps passe, on finit par devenir comme cela, tout le corps dépérit.

— Moi aussi, je vais inévitablement devenir comme ça, un jour ?

— Tous les êtres vieillissent de cette façon. Quand on a un corps, on finit inévitablement par connaître la vieillesse.

— Je peux donc moi aussi connaître la vieillesse. Je suis tellement bouleversé que ne veux plus aller au jardin. Faites demi-tour et rentrons au palais ! »

Avoir vu le premier des quatre grands signes donne au jeune prince une grande prise de conscience. Il est épouvanté en pensant qu’il ne restera pas jeune indéfiniment. Le roi est étonné de voir le char du prince revenir si vite au palais. Il questionne le cocher:
« Comment se fait-il que vous n’êtes pas restés au jardin royal ?

— Le prince n’a même pas voulu y entrer tellement qu’il est bouleversé, Sire.

— Qu’est-ce qui a pu le bouleverser à ce point ?

— Il a vu un vieillard, Sire.

Le roi comprend aussitôt ce que son fils a dû ressentir en voyant cela. Il s’inquiète, car il pense qu’un autre jour, son fils risque de découvrir les trois autres signes. Pour cette raison, il fait mettre les personnes qui correspondent à ces trois autres signes en dehors d’une zone qui s’étend deux fois plus loin qu’avant. En plus de cela, le roi fait donner encore plus de réjouissances et de distractions pour le prince. Ainsi, il pense que son fils oubliera la vision choquante qu’il a eue.

Le malade

Quatre mois plus tard, comme le prince Siddhattha a de nouveau le désir d’aller au jardin royal, les gens de la cour préparent le char. Juste avant d’entrer dans le jardin, le prince voit le deuxième des quatre grands signes : un malade. Il n’a même pas la force de bouger, son corps est recouvert de pustules. Durant toute sa vie, le prince, n’a vu que des personnes en bonne santé. Il est très surpris, et même choqué. Il en parle avec le cocher :

« Cet homme n’est pas comme les autres. Ses yeux sont ternes et à peine entrouverts. Il gémit comme s’il ressentait sans arrêt de la douleur. On dirait qu’il est complètement faible. Qui est-ce ?

— C’est un malade. C’est une personne qui a une maladie.

— Auparavant, je n’ai jamais vu de personnes comme lui, et je n’en ai jamais entendu parler, non plus. Comment se fait-il qu’il soit comme ça ? Expliquez-moi !

— Le corps de cet homme est affecté par une maladie, c’est-à-dire un problème de santé. Il existe de nombreuses maladies.

— Moi aussi, je vais inévitablement connaître ça, un jour ?

— Tous les êtres attrapent des maladies, un jour ou l’autre. Personne ne peut y échapper, personne ne peut rester toujours en parfaite santé. Quand on a un corps, on peut avoir des souffrances physiques diverses.

— Je peux donc moi aussi connaître la maladie. Je suis tellement bouleversé que ne veux plus aller au jardin. Faites demi-tour et rentrons au palais ! »

Avoir vu le deuxième des quatre grands signes donne au jeune prince une grande prise de conscience. Il est accablé en pensant qu’il ne restera pas en bonne santé indéfiniment. Le roi est étonné de voir le char du prince revenir si vite au palais. Il questionne le cocher :

« Comment se fait-il que vous n’êtes pas restés au jardin royal ?

— Le prince n’a même pas voulu y entrer tellement qu’il est bouleversé, Sire.

— Qu’est-ce qui a pu le bouleverser à ce point ?

— Il a vu un malade, Sire. »

Le roi comprend aussitôt ce que son fils a dû ressentir en voyant cela. Il s’inquiète, car il pense qu’un autre jour, son fils risque de découvrir les deux autres signes. Pour cette raison, il fait mettre les personnes qui correspondent à ces deux autres signes en dehors d’une zone qui s’étend trois fois plus loin qu’avant. En plus de cela, le roi fait donner encore plus de réjouissances et de distractions pour le prince. Ainsi, il pense que son fils oubliera la vision choquante qu’il a eue.

Le mort

Quatre mois plus tard, le prince Siddhattha souhaite encore aller au jardin royal. Juste avant d’entrer dans le jardin, le prince voit le troisième des quatre grands signes : un mort. Autour de lui, un groupe de gens est en train de préparer la cérémonie funéraire. Durant toute sa vie, le prince, n’a vu que des personnes en vie, et il était convaincu que tout le monde vivait éternellement. Il est très surpris, et même choqué. Il en parle avec le cocher :

« Que font ces gens ?

— Ils préparent un palanquin pour transporter un mort.

— Auparavant, je n’ai jamais vu de mort, et n’en ai jamais entendu parler, non plus. Emmenez-moi voir cette personne morte ! »

Le cocher avance le char, et le prince en descend, puis s’approche du mort pour l’observer de près. Le cadavre a la peau blanchâtre, d’un aspect lugubre, il commence déjà à se décomposer. Le prince est très surpris de voir qu’un être humain puisse devenir aussi répugnant. Il interroge le cocher :

« Comment expliquez-vous la mort ?

— Quand on devient mort, on ne revoit plus jamais sa famille, ni ses amis.

— Moi aussi, je serai mort, un jour ? Est-ce que je vais inévitablement connaître la mort ? Moi aussi, un jour, je ne reverrai plus jamais ma famille, ni mes amis ? (Le prince ne savait pas que sa mère était morte, car le jour de son décès, il n’avait que sept jours, et depuis, on lui a toujours laissé croire que sa tante était sa vraie mère).

— Tous les êtres de l’univers connaîtront la mort. Le corps de tout le monde finit par mourir et dépérir de cette façon. Vous aussi, un jour vous serez mort, et alors, vous ne reverrez plus votre famille, ni vos amis.

— Je peux donc moi aussi connaître la mort. Je suis tellement bouleversé que ne veux plus aller au jardin. Faites demi-tour et rentrons au palais ! »

Avoir vu le troisième des quatre grands signes donne au jeune prince une grande prise de conscience. Il est effrayé en pensant qu’il ne restera pas tout le temps vivant. Le roi est étonné de voir le char du prince revenir si vite au palais. Il questionne le cocher :
« Comment se fait-il que vous n’êtes pas restés au jardin royal ?

— Le prince n’a même pas voulu y entrer tellement qu’il est bouleversé, Sire.

— Qu’a-t-il bien pu le bouleverser à ce point ?

— Il a vu un mort, Sire. »

Le roi comprend aussitôt ce que son fils a dû ressentir en voyant cela. Il s’inquiète, car il pense qu’un autre jour, son fils risque de découvrir le dernier des quatre signes. Pour cette raison, il fait mettre les personnes qui correspondent à ce signe en dehors d’une zone qui s’étend quatre fois plus loin qu’avant. En plus de cela, le roi fait donner encore plus de réjouissances et de distractions pour le prince. Ainsi, il pense que son fils oubliera la vision choquante qu’il a eue. Néanmoins, le jeune prince veut rester seul dans sa chambre, parce qu’il est trop choqué par ce qu’il a vu. Tout seul, il songe :
« Ainsi, dans le monde, tous les êtres doivent mourir un jour ou l’autre. Personne n’a découvert comment éviter ça. Il doit bien y avoir un moyen d’y arriver. Je dois trouver la solution et en faire profiter à tout le monde ! »

Le renonçant

Quatre mois plus tard, comme le prince Siddhattha a de nouveau le désir d’aller au jardin royal, les gens de la cour préparent le char. Juste avant d’entrer dans le jardin, le prince voit le dernier des quatre grands signes : un renonçant. Il a le crâne et le menton rasés, et il est habillé d’un simple tissu (couleur de terre). Il est assis et immobile, et s’entraîne à développer la concentration. Durant toute sa vie, le prince, n’a vu que des personnes occupées à diverses activités. Il est surpris, et intrigué. Il en parle avec le cocher :

« Ce personnage n’est pas comme les autres. Il a l’air noble et serein. Il n’a pas de cheveux, ni de barbe. L’habit qu’il porte n’est pas comme celui des autres non plus. Qui est-il ?

— C’est un renonçant.

— C’est quoi, un renonçant ?

— C’est une personne qui s’entraîne pour essayer de se libérer de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Sa générosité est sans limite. Il s’entraîne sans relâche au développement d’une conduite parfaite. Il ne consacre sa vie qu’à cela, il porte sur lui ce simple tissu. Il renonce à tous les plaisirs de la vie laïque. Une personne comme lui est appelée un renonçant. Un renonçant, c’est une personne qui est proche dudhamma (connaissance juste de la réalité), qui ne commet pas de faute, qui observe une conduite pure. Il sait que sa pratique est bonne. Il n’embête pas les autres, il prend toujours soin des autres, il ne veut que le bien pour tout le monde. Il comprend que c’est bien.

— J’ai beaucoup d’admiration pour des personnes comme ça, qui s’entraînent pour se libérer de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Voilà une noble manière de vivre ! »
Comme le prince souhaite parler directement au renonçant, il s’approche de lui, et lui adresse les mêmes questions qu’il vient de poser au cocher. Le renonçant lui donne les mêmes réponses. Alors, le prince le félicite pour sa noble façon de vivre.

Très heureux, le prince entre dans le jardin royal. Il s’assoit à l’ombre d’un bosquet, et savoure les délicieux parfums des fleurs, qui ont des couleurs aussi belles que le ciel d’un coucher de soleil. Le prince pense à la découverte qu’il vient de faire, il connaît alors le plus intense des bonheurs.

La naissance de Ráhulá

La princesse Yasodhará n’est pas venue au jardin cette fois-ci, car elle est enceinte. Le prince Siddhattha reste jusqu’à la fin de la journée dans le jardin royal, en profitant paisiblement de la beauté de l’endroit et de sa tranquillité. Pendant ce temps, son épouse met au monde un petit garçon. Un messager est vite envoyé au jardin pour informer le prince. Quand il apprend que son fils est né, le jeune prince se sent très triste. Il dit à voix haute :

« J’avais de l’attachement pour mon épouse, et à présent, ce problème est multiplié par deux. La naissance de mon fils est un attachement supplémentaire qui m’emprisonne encore plus. Le malheur que je ressens tout d’un coup est comme la lune qui se retrouve dans l’ombre d’une éclipse. »

Quelqu’un est allé répéter ces paroles au roi Sudoddhana. Il donne alors le nom de son petit-fils qui vient de naître. Il l’appelle Ráhulá, ce qui veut dire « éclipse de lune » en pali. Après avoir passé toute la journée dans le jardin, le prince Siddhattha rentre dans son palais, où a lieu une grande fête, organisée par le roi. Il a invité les meilleurs danseurs et les meilleurs chanteurs du royaume pour fêter la naissance de son petit-fils Ráhulá, mais surtout pour tenter de rendre le prince joyeux, car il n’est plus satisfait de son existence de prince. Le roi fait très attention au bonheur de son fils, parce qu’il veut qu’il devienne un très grand roi.

Les paroles de la princesse Kiságotamí

Sur le chemin du retour, un peu avant d’arriver au palais, le prince Siddhattha croise une jeune princesse, nommée Kiságotamí. Dès qu’elle voit le prince, elle lui dit :
« Oh ! Votre mère doit être comblée de bonheur ! Votre père doit être comblé de bonheur ! Votre épouse doit être comblée de bonheur ! »



Dhammadana


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