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Maître Kosen – Les cinq degrès de l’Eveil

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Extrait du livre:


Préface


maître kosen
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J’ai rencontré Stéphane Thibaut, Kosen, dans les années soixante dix à Paris dans le dojo zen de Maître Taisen Deshimaru. Il était le plus turbulent, le plus effronté, le plus braillard des moines. Et quelque part aussi le préféré du maître car la vraie liberté coulait dans ses veines et il plongeait dans la méditation sans arrières pensées ni désir d’obtenir quoique ce soit. A la mort de maître Deshimaru, nous sommes allés recueillir ses cendres à Tokyo et nettoyer tous deux le petit temple de campagne qui lui avait été dévolué par les autorités zen au Japon. Puis nos chemins se séparrent: il reçut la transmission de Niwa Zenji, la plus haute autorité du Soto zen japonais et devint donc maître à son tour. Et je me lançai dans mes occupations familiales et d’édition. Un quart de siècle plus tard, nous nous croisons à nouveau autour de ce manuscrit et c’est comme hier: lorsque nous nous sommes retrouvés, un immense éclat de rire renoua les fils d’une amitié naturelle. Et je suis heureux de publier ce texte qui renouvelle le genre de son souffle rafraîchissant et offre une interprétation du zen pleine d’énergie et de profondeur pour notre temps.


Marc de Smedt


Les moines modernes (extrait du chapitre premier)


On dit que la vie dans les monastères est pénible. Bah, notre chemin est tout aussi difficile, même peut-être plus! D’ailleurs, maître Dogen cite le cas de plusieurs personnes, des ministres, des empereurs, qui ont eu une pratique très forte de la Voie, malgré leurs responsabilités, sans laisser tomber leur poste important pour la société, et il ajoute qu’ils sont supérieurs aux moines des monastères. Un poème me revient l’esprit:


Même si personne ne peut voir le sommet de la montagne,
Le chemin pour y monter et pour en descendre est le même. Il s’agit de la relation entre notre pratique de bouddha et notre vie ordinaire et séculière qui doit devenir une marche héroïque, mais cela demande bien évidemment une rigueur, une volonté assidue, et également un sens énorme des responsabilités. Dans un monastère, vous avez toujours quelqu’un de supérieur vous, qui vous dit ce que vous devez faire: le maître qui est toujours là, puis le shusso, le chef des moines, l’intendant… Mais quand on est tout seul dans la rue, seul dans sa vie, et que l’on doit en outre affronter d’autres hiérarchies, d’autres lois qui ne sont pas celles du bouddhisme, alors nous devons trouver nous-mêmes la solution conforme au fait d’être un disciple du bouddha. C’est pourquoi j’appelle notre pratique  » héroïque « .


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