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La censure du film Abhat est mal ressentie par les Thaïlandais

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La décision du ministère thaïlandais de la Culture le 12 octobre dernier d’interdire la projection du film « Abhat » (‘offense’, en langue pali, la langue sacrée du bouddhisme theravada), décrivant les errements sexuels d’un jeune moine bouddhiste, provoque de très vives critiques au sein de la société thaïlandaise. Le film a finalement pu être diffusé fin octobre dans les salles de cinéma, mais seulement après que le réalisateur Kanitta Kwanyoo eut accepté de couper toutes les scènes considérées comme «inappropriées » par le comité de censure du ministère.

« Abhat » raconte l’histoire d’un jeune Thaïlandais dévoyé, forcé à se faire ordonner bonze par sa mère qui espère ainsi le ramener dans le droit chemin. Mais, une fois la robe safran revêtue, le jeune homme ne change pas d’attitude, et s’engage dans une relation intime avec une femme, enfreignant ainsi une règle de base du vinaya pitaka, le code de discipline monastique. D’autres scènes montrent des moines adultes aussi engagés dans des conduites interdites par la discipline.

Dès septembre, plusieurs organisations regroupant des laïques bouddhistes, notamment l’Association des érudits bouddhistes et le Réseau des bouddhistes, ont envoyé un message demandant au ministère de la Culture, dirigé par Veera Rojpojanarat, d’étudier le contenu du film, car celui-ci « avait le potentiel de détruire la foi des Thaïlandais dans le bouddhisme » et « pouvait provoquer des conflits au sein de la société thaïlandaise ».

Le comité de censure du ministère, composé pour l’essentiel d’officiers de police, a voté à quatre voix contre deux l’interdiction du film, sauf si le réalisateur acceptait d’opérer des coupures.

Les réactions les plus nombreuses du public, via les réseaux sociaux, et des médias ont consisté à s’indigner de …

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