Je pratique le bouddhisme depuis quelques années. Je ne le crie pas sur tous les toits, la religion étant souvent mal perçue dans notre société. Pour une raison ou une autre, j’ai constaté plus d’indulgence vis-à-vis du bouddhisme, souvent considéré comme une philosophie, et par là peut-être moins menaçant.
Il y a quelque temps, une amie me faisait part de sa déception par rapport au bouddhisme. Elle avait appris qu’en Birmanie, des bouddhistes persécutaient des musulmans. Elle qui croyait que le bouddhisme était une religion de paix!
Je n’ai pas dépensé ma salive à lui expliquer que c’est bel et bien une religion de paix, et que ceux qui font la guerre en son nom n’ont de bouddhistes que l’étiquette. Et je me suis mise à penser aux musulmans, malmenés dans l’opinion publique, associés à des actes de violence commis par des individus dont la philosophie n’a rien à voir avec les enseignements de Mahomet.
Devant mon écran, je suis horrifiée par les attentats qui ont eu lieu à Paris. Et je souhaite qu’on n’associe pas ce qui s’est passé à une religion. Ça n’a aucun rapport. Vendredi soir, des humains qui détestent l’humanité ont attaqué Paris. Bouddhistes, musulmans, chrétiens, athées, humains pleurent le sort des victimes.
Anne-Marie Labrecque, Québec
Source : Le Soleil