Lorsqu’un sage du monastère bouddhiste du Mont-Pèlerin, en Suisse, a ramené un chat qu’il avait trouvé lors d’un voyage au Népal, il n’imaginait être puni quelques semaines plus tard pour sa bonté envers l’animal. C’est pourtant bien ce qui est arrivé. L’homme a été condamné à 500 francs suisses (460 euros environ) d’amende pour avoir sauvé la vie de ce chat, rapporte 24heures.ch.
Suspecté d’être atteint de la rage, le chat devait être euthanasié. Mais parce que « l’essence de la pratique bouddhiste est de ne faire aucun mal à aucun être sensible » le sage a refusé de l’amener chez le vétérinaire où il devait être endormi. Il l’a renvoyé en Inde d’où il l’avait fait venir pour le soigner.
Quand il a pris pitié de ce chaton errant, l’homme l’a d’abord confié à un ami vivant en Inde. Hélas, l’animal a vu son état de santé décliner. Il souffrait notamment d’une grave infection des yeux. « J’ai pensé le ramener en Suisse pour le faire soigner. J’avais avec moi un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire à New Delhi » raconte-t-il.
Si le chat et le sage ont pu passer le contrôle de l’immigration sans problème, c’est quand l’animal a été examiné dans un cabinet vétérinaire que les choses se sont compliquées. Le vétérinaire a dû ôter l’un des yeux malades du chat, afin de lui sauver la vie. L’opération s’est bien passée, mais le médecin a constaté que l’animal n’était pas correctement vacciné contre la rage.
Lorsqu’on a expliqué au moine que la seule solution pour savoir si le chat était ou non porteur du virus était de l’euthanasier, il ne l’a pas accepté. L’homme l’a alors confié à un ami qui l’a ramené en Inde. Voilà comment le sage a sauvé trois fois la vie du chat qu’il a baptisé Lucky, et voilà pourquoi il a été condamné par un magistrat pour « insoumission à une décision de l’autorité ».
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Source : Wamiz
