BIEN-ÊTRE – La méditation n’a pas toujours bonne presse. Cette pratique assimilée au bouddhisme, convoque souvent une image, toujours la même: celle du méditant assis en tailleur, le dos droit, les yeux fermés. On s’imagine qu’il doit « faire le vide » avant de dire « Ôm »… Encore des clichés.
Loin d’être la pratique new age réservée aux babas cool dont elle a pu avoir l’image, la méditation s’est peu à peu imposée comme un outil au sein du milieu médical. Et c’est particulièrement vrai pour la méditation « en pleine conscience ».
S’il s’agit bien à l’origine d’une technique inspirée du bouddhisme, celle-ci a très largement été laïcisée par des psychologues américains à partir des années 1970 et 1980.
Chef de file de ce mouvement, le professeur de médecine Jon Kabat-Zinn qui mettra au point une méthode de diminution et de contrôle du stress grâce à la méditation de pleine conscience baptisé Mindfulness-Based Stress Reduction. Plusieurs études souligneront l’efficacité de cette méthode avant qu’elle ne se diffuse rapidement dans les cercles médicaux aux États-Unis, pour enfin traverser l’Atlantique.
En février 2013, à Strasbourg, le rhumatologue Jean-Gérard Bloch a ouvert un diplôme universitaire de méditation de pleine conscience. Au total, ce sont une dizaine de centres hospitaliers qui proposent des formations à cette technique. Pour certains, il s’agit d’aider les patients à mieux gérer leur stress, d’autres de lutter contre la douleur, ou encore de prévenir les rechutes des patients dépressifs.
Méditer à l’hôpital
C’est notamment le cas de l’hôpital Sainte Anne, à Paris, où le psychiatre Christophe André enseigne la pleine conscience depuis près de dix ans. Chaque année, on y forme des soignants, qui à leur tour enseignent la pleine conscience au sein de l’hôpital. Le HuffPost a pu assister à l’une de ses formations.
Actuels ou anciens patients de l’hôpital Sainte Anne, mais aussi curieux, ils sont une dizaine à s’être donné rendez-vous ce mardi 1er octobre, dans l’après-midi. La pleine conscience? Quelques-uns l’ont déjà pratiquée, d’autres en ont seulement entendu parler, tous ont en commun de vouloir en savoir plus.
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