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15 ème Conférence Mind and Life: la méditation préventive

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Conférence Mind and Life[[«Esprit et Vie»]]


Par Marissa Krimsky
[[Traduit de l’Anglais par Hélène LE, pour www.buddhachannel.tv]]





Alors que les scientifiques recherchent encore la pilule miracle contre les troubles mentaux, une nouvelle étude démontre que le salut ne viendrait peut-être pas d’un flacon, mais de la méditation tibétaine.



Des centaines de visiteurs s’étaient rendus au Centre d’Education Physique Woodruff afin d’écouter les discussions concernant cette recherche pionnière sur la méditation et les troubles mentaux. Cette dernière a été présentée lors d’un dialogue de la 15ème conférence Mind and Life: la Pleine Conscience, la Compassion et le traitement de la Dépression.



Mind and Life a été crée à l’initiative d’un scientifique et d’un entrepreneur en 1987, afin d’établir un dialogue entre les scientifiques et les philosophes bouddhistes. Son succès manifeste a encouragé un nombre indéfini d’études sur la méditation. L’organisation a inspiré une initiative d’enseignement de la science des moines bouddhistes, et définit encore un but commun entre chercheurs et Bouddhistes: l’évolution des esprits, des vies, des sociétés et du monde.



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Le Dalaï Lama a rejoint les scientifiques et philosophes pour une discussion sur la dépression et la méditation.



Emory, une des institutions les plus renommées dans le pays, pour sa recherche portant sur la méditation, a accueilli la conférence pour la première fois samedi, avant l’arrivée lundi du Dalaï Lama venu en tant que professeur présidentiel distingué.



Sa Sainteté le Dalaï Lama a pénétré la salle et a immédiatement plongé la foule dans un bain d’affection. Il s’est courbé et a applaudi en bénissant l’audience.



Le Dalaï Lama a été un participant extrêmement actif tout le long de la conférence, posant de multiples questions scientifiquement profondes et suggérant de nouvelles voies pour des projets de recherches à venir.



C’est le co-fondateur de Mind and Life Adam Engel qui a ouvert la conférence.



Vingt ans auparavant, au début de cette série de conférences, la Dalaï Lama avait eu une requête pour les scientifiques.



«En premier lieu, recherchez les effets positifs de la méditation», avait-il dit. «Si vous y parvenez, veuillez l’enseigner à votre société dans la plus pure tradition séculaire afin d’en faire bénéficier tout le monde.»



Tel a été le but des recherches menées depuis 20 ans. Les chercheurs Richard Davidson, Helen Mayberg, Charles Nemeroff, Charles Raison et Zindel Segal ont présenté les résultats de multiples projets aboutis sur la neuroscience, embrayant sur l’évolution de l’équilibre de l’esprit et du mental. Les érudits bouddhistes à la conférence, y compris le Dalaï Lama, John Dunne et Geshe Lobsang Tenzin Negi, ont rapproché ces études de la philosophie bouddhiste.



Une tâche pas nécessairement aisée pour les érudits bouddhistes.



«Parler de Bouddhisme au Dalaï Lama, c’est comme parler de Christianisme à Jésus» a affirmé Dunne.



Durant la conférence, les érudits bouddhistes et les scientifiques se sont accordé sur le fait que la dépression pouvait se caractériser par la focalisation intérieure du malade.



Le Bouddhisme s’efforce d’accomplir l’inverse – tourner les perspectives d’une personne vers l’extérieur à travers la compassion et les méditations de la pleine conscience.



Ces deux formes de méditation ont été étudiées par les scientifiques durant leurs expérimentations. Des preuves psychologiques et physiques ont montré que les individus souffrant de dépression étaient capables de surmonter les symptômes à travers la compassion et la méditation.



Davidson a utilisé Samatha dans ses études, une forme bouddhiste tibétaine de méditation de la pleine conscience, et en a découvert ses bienfaits pour la concentration. Les radios du cerveau fonctionnel en pleine pratique ont montré une plus forte activité au niveau de la région fronto-pariétale, endroit du cerveau dedié à l’intense cognition.



Raison prévoit d’utiliser la méditation afin de prévenir bien plus qu’une dépression. Au dire de ce dernier, elle pourrait aider dans la prévention de maladies associées au stress, telles la dépression, l’anxiété, les dysfonctionnements du coeur, un cholestérol élevé, le cancer et les diabètes. «Nous étudions la méditation comme stratégie potentielle de protection contre les maladies émotionelles et médicales engendrées par le stress», a t-il expliqué.



Dean Robert Paul ainsi que le président d’Université James W. Wagner se sont également exprimé durant l’événement. Paul verrait volontiers les recherches d’Emory évoluer vers la prescription de la méditation dans la psychiatrie préventive, pratique médicale qui consiste à prévenir les troubles mentaux.



Mind and Life travaille aussi à faciliter le dialogue interreligieux. Actuellement centrée sur la prière, une tradition catholique contemplative est étudiée de près par d’autres chercheurs de Mind and Life et la conférence s’efforce d’intégrer des traditions contemplatives variées dans l’étude. Selon Dunne, la recherche profite non seulement à la neuroscience mais aussi à de nombreuses disciplines.



«Les recherches de Mind and Life aident par ailleurs à la constitution d’un réseau de recherhe fourni sur des interventions fondées sur le contemplatif» a ajouté Dunne.



Par Marissa Krimsky

22/10/2007

Source: Emorywheel.com



Contact Marissa Krimsky at mkrimsk@emory.edu

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