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Marco Evaristti voit la vie en rouge

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A 44 ans, Marco Evaristti, artiste inclassable, a déjà quelques œuvres incomparables à son actif. C’est à lui qu’on doit notamment « Ice Cube, 2004 », « Mont Rouge, 2007 » et maintenant « Arido Rosso, 2008 ». Une passion reconnue pour l’écologie, un amour fou pour la provocation et un talent incontestable font d’Evaristti un artiste tout simplement irremplaçable.


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Son idéal artistique le pousse à créer un Etat utopique, le « Pink State » qui n’accueillerait que des citoyens respectueux des valeurs écologiques et environnementales. Pour ses œuvres, il utilise d’ailleurs une peinture créée à base de fruits rouges totalement biodégradables.

En 2004, le premier chapitre de sa trilogie avait été consacré à un iceberg au Groenland. Afin de protester contre les dépôts de déchets nucléaires abandonnés par les Etats-Unis, l’artiste danois avait choisi d’utiliser les grands moyens en peignant tout de rouge le bloc de glace. Deux ans plus tard, il s’attaquait au plus haut sommet européen, le Mont Blanc. De même, la montagne vira au rouge et Evaristti passa un message limpide à la population pour la lutte contre le réchauffement climatique.


Cette année, il vient de terminer l’ultime pièce de son triptyque. « Nous sommes allés à 250 kilomètres au sud de la ville de Douz pour réaliser notre projet avec les bédouins, qui nous ont pris au début pour des fous » s’amuse-t-il aujourd’hui. Marco Evaristti a, cette fois, décidé de peindre le désert du Sahara tunisien. Non seulement, il a recouvert une dune de sa peinture rouge biodégradable, mais aussi un dromadaire, une chèvre et une brebis. « J’étais quelque peu nerveux à l’idée d’aller dans un pays musulman. Mais je n’ai trouvé qu’esprit d’ouverture, générosité et tolérance des bédouins, qui ont compris l’essence de notre projet » s’est-il réjouit.


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Une exposition sur ses trois réalisations sera ouverte le 1er mars au Kunsthalle Krems, dans la banlieue de Vienne.
Mais l’original militant vert a encore un tas d’autres projets dans la tête. Le prochain ? « Colorer un nuage en rose en mars à Vienne, puis les chutes du Niagara ». Il présente ainsi son projet : « Je veux peindre un tableau paysager éphémère à l’aide de trois hélicoptères qui déverseront de la peinture rose sur ces chutes ».


De nouveaux messages hauts en couleur sont donc à prévoir à travers le monde par cet artiste aussi utile qu’original et talentueux.


Antoine Ginekis pour www.buddhachannel.tv

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