C’est en 2004 que l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) lance un appel aux dirigeants français responsables de la santé. Dans son rapport « Glucides et santé », l’Afssa mettait en cause le rôle malsain joué par les annonceurs sur les jeunes téléspectateurs. L’étude stipulait entre autres que « la publicité, en particulier à la télévision, sur l’alimentation des enfants doit être totalement revue car, à cet âge, on ne peut pas être lucide sur le caractère publicitaire des messages ».
Cette année, Roselyne Bachelot semble donc se saisir du problème. « Je vais dans un premier temps faire appel au sens de l’autodiscipline » explique-t-elle, appelant ainsi les publicitaires à s’autocensurer ou, du moins, à modifier leurs messages. Dans la mesure où l’appel ministériel resterait sans effet, Mme Bachelot prévient qu’elle proposera ensuite « des mesures législatives d’interdiction ».
Ainsi, dans le cadre de la lutte contre l’obésité et le surpoids, une réunion de concertation sera organisée au début du mois de mars. Se rencontreront les pouvoirs publics, des représentants de l’industrie agroalimentaire, des annonceurs, des consommateurs ainsi que des experts.
Dans le même esprit, la ministre de la santé souhaite voir disparaître des caisses des magasins toute sucrerie et confiserie. Une autre réunion aura d’ailleurs lieu avec les commerçants et les représentants de la grande distribution « avec l’objectif d’un retrait effectif en juin. »
Espérant une prise de conscience de toutes les instances concernées, Mme Bachelot n’oublie pas les cantines scolaires. Un Observatoire de la qualité alimentaire sera ainsi créé dans les prochains mois.
Antoine Ginekis pour www.buddhachannel.tv