Accueil Espace Bouddhiste Culture Quand Michael Moore sort la Caméra, c’est Toute l’Amérique qui tremble

Quand Michael Moore sort la Caméra, c’est Toute l’Amérique qui tremble

89
0

Après Roger and Me, le film qui l’a lancé en 1989, The Big One en 1991, Bowling for Columbine en 2002 et Fahrenheit 9/11 en 2004, Michael Moore s’attaque au système de santé nord-américain pour son dernier opus.


A travers les témoignages plus ou moins certifiés de milliers d’américains, le réalisateur dénonce l’inégalité sociale qui existe aux Etats-Unis pour accéder aux soins médicaux.

This might hurt a little
This might hurt a little


Il renoue pour ce film avec son approche « terrain » et avec son style inimitable afin de faire une analyse plus que poussée du système de santé américain. Pour cela il le compare aux services de santé britanniques, français et canadiens, ironisant sur la grande peur américaine face au collectivisme et au socialisme.


Moore va plus loin que jamais.


Il « ose » emmener des citoyens américains privés de soins médicaux, à Cuba afin qu’ils profitent du système de santé qui y est gratuit, performant et ouvert à tous.


On y croit, on accroche le rythme du film, on se jette les yeux fermés dans l’univers Moore de contestation et de provocation.


Néanmoins, le manque de thèses qui pourrait faire opposition aux propos du réalisateur et le trop-plein de naïveté qui hante l’écran pendant tout le film marque un bémol. Plus le temps passe et plus les libertés que se permet le réalisateur discréditent son travail.


Quoi qu’il en soit, c’en est trop pour le gouvernement Bush, l’embargo avec Cuba ne devant en aucun cas être remis en question, Moore sera traduit en justice à son retour du festival de Cannes.


Dans quelle mesure le réalisateur a-t-il usé de sa liberté d’expression ? Est-il allé trop loin cette fois-ci ? Que va-t-il advenir du pire ennemi de l’Amérique ?


S’il n’est pas interdit par la justice, Sicko sortira fin juin 2007 sur les écrans américains.


Polémique à suivre.


Adeline Journet pour www.buddhachannel.tv

Previous articleZem — Aïe
Next articleZen Coréen : enseignement du zen, pratique du Kong-An par le maître Zen Seung Sahn