En japonais mahâyâna se dit daijō (大乗). Notre école est donc celle de la grandeur. C’est ce qui nous est dit dans le traité de Bodhidharma : « Ce Dharmadâtu …/… est également illimité, aussi vaste que l’espace ».
La méditation nous fait déboucher sur des espaces infinis. La pratique du Dharma nous invite à découvrir quelque chose de grand.
Pour le bouddhisme zen, grand n’a pas le sens de haut (la pratique n’a rien à voir avec une tour !). Il faut le comprendre au sens de vaste, infini…
Nous devons pratiquer le zen avec dignité. Nous devons, à l’image du caractère grand 大 en chinois, nous tenir debout les bras écartés et accueillants. Nous devons embrasser l’espace infini qui nous est proposé, pour y inclure tous les êtres
« Avec un esprit vaste et généreux et de la détermination dans la pratique nous n’avons pas de raisons de nous inquiéter. »
Shunryu Suzuki – Libre de soi, libre de tout.
Au travers de notre méditation, sans chercher à prendre, nous pouvons toucher, comprendre ce qui est vaste. Il suffit de dire « oui », de faire un pas en avant pour aller au-delà de nos peurs.