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L’Église sud-coréenne est en pleine croissance, militante et engagée, à l’image du Pape

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L'église catholique de Myeongdong à Séoul.
L’église catholique de Myeongdong à Séoul.

Réunissant 11 % de la population, le catholicisme est devenu la religion la plus dynamique de Corée du Sud, même si le protestantisme et surtout le bouddhisme ont plus d’adeptes.

Envoyé spécial à Séoul

Au-dessus des néons tapageurs du quartier grouillant de Myeongdong, son clocher en brique gothique détonne. La cathédrale de l’Immaculée Conception était le plus grand bâtiment de Séoul, lors de sa fondation par des missionnaires français en 1898, lorsque la capitale, aujourd’hui peuplée de 15 millions d’âmes, n’était faite que de maisons en torchis. Cernée par les gratte-ciel, elle reste aujourd’hui le symbole d’une Église catholique en croissance qui a su gagner le respect de la société sud-coréenne par un engagement politique et social ardent. Pendant les années 1970, son parvis fut l’épicentre de la lutte démocratique contre la dictature militaire, sous l’impulsion du charismatique cardinal Stephen Kim. Le prélat n’hésitait pas à s’interposer face aux forces de police à la poursuite d’étudiants militants qui trouvaient asile dans la cathédrale. Un militantisme qui a forgé la réputation d’une Église à la pointe du combat des droits de l’homme.

Cette fibre engagée parle au pape François, qui a choisi cette Église forte de 5,3 millions de fidèles pour son premier voyage en Asie. «Ce que Bergoglio a vécu en Argentine sous la dictature ressemble beaucoup à ce qui s’est passé en Corée», analyse Cristian Martini Grimaldi, auteur d’une biographie du pontife et journaliste à L’Osservatore Romano. Cette marque «sociale» émaillera les cinq jours de visite de François qui rencontrera notamment des syndicalistes, des personnes handicapées et des victimes du naufrage d’un ferry, en avril, qui traumatise encore le pays. «Ici, l’Église aide beaucoup les populations défavorisées. Elle tente d’incarner la justice et la vérité et c’est ce qui me rend fière», explique Lee Seeul, étudiante de 23 ans.


– Source : Le Figaro
– Lire la suite sur : www.lefigaro.fr




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