La Fête de la mi-automne ou fête de la lune, également appelé 15 août (chinois simplifié : 中秋节 ; chinois traditionnel : 中秋節 ; pinyin : Zhōngqiūjié ; au Viêt Nam : Tết Trung Thu ; au Japon : O-tsukimi ; en Corée : Chuseok), est célébrée le soir du 15e jour du huitième mois lunaire (d’où la traduction par 15 août), qui est toujours une nuit de pleine lune. Ce jour-là, la pleine lune est la plus ronde et la plus lumineuse de l’année, ce qui symbolise l’unité de la famille et le rassemblement.
La fête de la mi-automne représente l’un des deux plus importants congés du calendrier chinois, l’autre étant la nouvelle année lunaire chinoise, ou Nouvel An chinois ; elle est jour férié dans de nombreux pays asiatiques.
On parle aussi parfois de la « fête des Lanternes[réf. nécessaire] » ou de la « fête des Gâteaux de lune ».
Origine historique et légende
Sous la dynastie des Tang (618-901), les Tujue, une minorité nationale attaquait fréquemment la frontière nord de la Chine.
L’Empereur Li Shimin envoya le général Li Jing à la tête d’un armée. Après quelques mois de guerre, Li Jing réussit à repousser les Tujue et à rétablir la paix.
La campagne militaire terminée, le général rentra à Chang’an, la capitale, oû il arriva le 15 août du calendrier lunaire. L’Empereur le fit accueillir en grande pompe, comme un héros, au son des cloches et des tambours.
En l’honneur de cette victoire et de la paix retrouvée, un marchand de Chang’an créa pour l’Empereur un gâteau spécial de forme ronde et coloré. L’Empereur Li Shimin le distribua à ses ministres et leur dit qu’il fallait le manger pour inviter la lune. Voilà pourquoi il s’appelle « Gâteau de lune ».
Depuis, la fête de la mi-automne 中秋节(zhongqiujie) est l’occasion pour les chinois de manger des gâteaux de lune 月饼 (yue bing)… et peut-être aussi de se souvenir de l’Empereur Li Shimin et du Général Li Jing.
La lune est depuis longtemps la grande vedette de cette fête que l’on nomme également fête de la lune. Dans de nombreuses régions chinoises, on considère l’automne comme la plus belle saison, plutôt sèche et tempérée, et la lune de la mi-automne est réputée être la plus belle. C’est donc autour d’elle que sont organisées les activités festives, appelées traditionnellement shang yue 賞月 (contemplation de la lune) et zou yue 走月 (promenade sous la lune), qui se concrétisent par un pique-nique nocturne très populaire. Dans les zones urbaines, les parcs et les cours des écoles restent ouverts à cet effet, et certains n’hésitent pas à s’installer sur le trottoir avec leur matériel de barbecue. Les enfants se promènent avec des lanternes éclairées. Les fermiers célèbrent la moisson et la fin de la saison agricole.
On consomme les fameux gâteaux de lune (yue bing 月餅) Le modèle traditionnel contient une pâte sucrée de haricots ou dattes enrobant souvent un jaune d’œuf de cane salé qui rappelle la lune (le mélange sucré-salé est tout à fait acceptable pour une pâtisserie chinoise). La surface est décorée de motifs en relief en relation avec les légendes lunaires ou de sinogrammes auspicieux, et plus récemment de caractères indiquant prosaïquement le contenu des gâteaux pour faciliter le choix des clients devant leur diversité croissante. La légende populaire rapporte l’existence d’une déesse nommée Chang’e 嫦娥 , d’un lapin et d’un bûcheron vivant sur la lune. Les magasins qui vendent des gâteaux de lune un peu avant la fête montrent souvent l’image de la déesse Chang’e flottant vers la lune.
La tradition taoïste a repris des thèmes de la mythologie chinoise antique pour créer ces deux légendes associées à la lune : « La fuite de Chang-e » (嫦娥奔月) et « Wugang coupe le cannelier » (吳剛砍桂).
L’archer Houyi 后羿 avait pour épouse une certaine Heng-e 姮娥 (dont le nom fut changé en Chang’e à cause de son homonymie avec un nom d’empereur). Il lui avait confié un élixir de longue vie offert par Xiwangmu, qui dans les traditions taoïstes règne sur une terre d’immortalité située à l’Occident. Ne voulant pas attendre d’avoir atteint un âge avancé pour consommer sa part, comme le lui conseillait son mari, Chang-e absorba l’intégralité de la dose et sentit aussitôt son corps se mettre à flotter. Trop embarrassée par sa conduite pour se rendre dans le ciel des immortels comme prévu, elle s’exila sur la lune où elle est censée depuis vivre dans un palais de jade nommé Guanghangong 廣寒宮. Elle y a été rejointe par Wugang, un apprenti immortel exilé pour son manque de détermination et condamné à y couper un cannelier magique qui repousse sans cesse.
Toujours dans la lignée du taoïsme, vivrait sur la lune un lièvre apothicaire souvent représenté avec son mortier. Des traditions très anciennes associent la lune et au lièvre.
Source: fr.wikipedia.org