Accueil Espace Bouddhiste Société Le jardin japonais qui sent bon le riz et le thé

Le jardin japonais qui sent bon le riz et le thé

90
0
Une scène à la fois traditionnelle et originale : Hideyuki Mori (à gauche) en compagnie de ses parents, les pieds dans l'eau de la rizière. - (Photo NR, Sébastien Gaudard)
Une scène à la fois traditionnelle et originale : Hideyuki Mori (à gauche) en compagnie de ses parents, les pieds dans l’eau de la rizière. – (Photo NR, Sébastien Gaudard)

Hideyuki Mori, concepteur à Chaumont-sur-Loire du Jardin des rizières, est revenu du Japon ce week-end pour agrémenter son œuvre de vrais plants de riz.

Le Festival international des jardins à Chaumont-sur-Loire est la vitrine de l’art le plus contemporain dialoguant avec les traditions qui ont fait du jardin un art national. Ne dit-on pas depuis Le Nôtre « Jardin à la française », tout comme il existe aussi, reconnaissons-le, des jardins à l’allemande, à l’italienne, à l’anglaise…

Voici qu’une autre forte tradition s’ancre encore à Chaumont par la grâce de l’élégant Jardin des rizières, qui se veut un pur reflet de la culture japonaise.
Son concepteur, Hideyuki Mori, à la tête d’une équipe très multidisciplinaire, a mis en parallèle deux moments forts de cette culture : le riz d’une part, moteur essentiel de l’alimentation, et le thé. On ne prend pas le thé comme une rondelle de saucisse ! L’heure du thé est l’objet au Japon d’une véritable cérémonie, acte traditionnel issu du bouddhisme zen. Une préparation sacrée de la boisson, qu’on consomme dans un lieu calme avec ses invités. Ce « chanoyu » est l’une des marques de la culture japonaise.

« Nous avons beaucoup de cérémonies, bien des façons d’en appeler aux dieux pour protéger les récoltes, de riz par exemple », explique Aya, une jeune étudiante bien utile pour nous aider à traduire les propos de l’artiste.

Faire cohabiter deux lieux séparés

Ce dernier, accompagné de ses parents, est venu planter du « vrai » riz dans son jardin, au bon moment. D’ici cent jours, on pourra, théoriquement, le récolter. Pour le début du festival, il avait seulement été planté une espèce ornementale. Mais désormais, les nouveaux plants offrent une allure plus forte.

« Dans la réalité, explique Hideyuki Mori, les lieux où se pratiquent la cérémonie et les rizières ne se côtoient pas ». Il a réussi à les rassembler, avec des essences particulières du Japon permettant de dresser une petite haie de séparation, avec au loin des arbustes typiques.

« J’aime, en prenant mon thé, laisser mon regard courir sur les rizières. »


– Source : www.lanouvellerepublique.fr




Previous articleLa Prise de Refuge, premier « effort » des Bouddhistes
Next articleLa plus grande statue de Kwan Yin en jade du Vietnam