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Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon

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YOM KIPPUR

Jour de l’Expiation

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La fête de Yom Kippur, Jour de l’Expiation ou, comme il est dit dans la Tora, « Jour de Purification » (Lv 16,30), est représentée sur le timbre d’1 shekel. Un coq, suspendu la tête en bas et marqué d’une main et de l’oeil de Dieu, occupe la partie supérieure du timbre. Il symbolise le Coq de la Pénitence, lequel, depuis le VIIe s. av.J.C., figurait dans le rituel du Yom Kippur de Babylone. Le fait que l’un ou l’autre rabbin ait qualifié cet amalgame de « coutume absurde » n’empêcha pas les communautés juives de l’adopter partout dans le monde.

D’autres coutumes, propres à ce saint jour, sont aussi représentées sur ce timbre. Au centre, un père bénit ses enfants : allusion à l’habitude de bénir les enfants, avant de se rendre à la synagogue. Dans la partie inférieure, deux hommes jouent du shofar (corne de bélier), séparés l’un de l’autre par un rouleau de la Tora. Sur la bandelette, sous les mots Yom Kippur, apparaît la balance de la justice; en effet, le mois de Tishri est placé sous le signe zodiacal de la balance, symbole de la justice, selon laquelle tous ceux qui viennent au monde seront jugés au cours de l’année nouvelle.

Quand le Temple existait encore, on y célébrait solennellement le Yom Kippur. C’était le seul jour de l’année où le grand-prêtre pénétrait dans le Saint des Saints et y sacrifiait des offrandes spécialement choisies en vue de purifier les prêtres, l’assemblée des Israélites et le Temple.

Expiation individuelle

Après la destruction du Temple, tout cela disparut et l’on insista fermement sur l’expiation individuelle qui obligeait tout juif à se repentir de ses péchés et à prendre devant Dieu la décision de devenir meilleur. Dès le premier jour du mois de Tishri, les Hébreux entraient dans une atmosphère pénitentielle, qui devenait progressivement plus rigoureuse jusqu’au Jour par excellence, c’est-à-dire le dixième jour du mois, appelé par le Talmud « Yom hakkipurim » et caractérisé par diverses pratiques expiatoires.

Le premier jour du mois, avait lieu la « désignation » du grand prêtre qui devait officier au cours du Kippur. Tout Israël s’adonnait à la pénitence durant 9 jours, au bout desquels il espérait obtenir l’indulgence plénière. Mais le jour du grand jeûne était celui du Kippur, qui commençait la veille du 9e jour et se terminait le soir du 10e jour du mois de Tishri.

La Bible en fait mention dans Lv 23,32 et en fixe les rites au chapitre 16,1-34. La tradition rabbinique l’attribue à Moïse et affirme qu’il fut institué le jour où le grand législateur, descendant du Sinaï avec les secondes Tables de la Loi, annonça au peuple que Dieu avait pardonné le péché qu’avait constitué l’adoration du veau d’or.

L’absolution

L’absolution de tous les péchés commis est appelée « Kol Nidre .» Cette cérémonie marque le début d’un jeûne très rigoureux de 24 heures (Lv 23,27-32), au cours duquel il est interdit de manger;, de boire, de se laver ou oindre, de porter des sandales et d’avoir des relations charnelles. ce jeûne était si important qu’au temps de saint Paul il constituait le rite principal et la caractéristique du Grand Jour (Ac 27,9).

Le Kippur est mis en relief non seulement par des célébrations liturgiques, mais aussi par de nombreuses traditions et usages profanes qui varient suivant les communautés. Ce jour-là, certains ont coutume de se laver dans la mer, dans les rivières ou simplement dans une baignoire, pour symboliser la purification qu’ils devront obtenir, par la grâce de Dieu, le jour suivant. Les plus fervents se font flageller le dos par un rabbin, afin de se décider à se convertir et à changer de mentalité (Malkut). Cet usage est devenu une des pratiques pénitentielles des jours de jeûne.

D’autres, la veille de la fête, achètent soit un coq (les hommes), soit une poule (les femmes). Après se l’être passé trois fois autour du cou, on tue l’animal, en prononçant en hébreu la formule suivante : « Que ce coq (ou cette poule) se substitue à moi et que cette expiation me soit favorable! Que ce coq meure et que moi, je revive! »

Source : www.interbible.org


YOM KIPPUR

Yom Kippour (hébreu:יום כיפור, Jour de l’Expiation) est le nom officiel de la célébration juive également connue comme le Jour du Grand Pardon. Ce jour hautement solennel, l’un des plus, sinon le plus, redoutables des Jours Redoutables, a lieu le dixième jour du mois de Tishri dans le calendrier hébreu. La Bible appelle ce jour Yom HaKippourim (יום הכפורים) : « Le dixième jour du septième mois, ce sera pour vous une sainte convocation, et vous mortifierez vos âmes… » (Lévitique 23, 27).

On observe en ce jour un jeûne de 25 heures, au cours duquel on prie avec une ferveur toute particulière. Ce jeûne, contrairement aux autres jeûnes, privés ou publics, y compris celui de Tisha Beav, est le seul à avoir préséance sur le Shabbat.

Yom Kippour est un jour si important qu’il est respecté par une vaste majorité de Juifs laïcs, quand bien même ils n’observeraient pas strictement les autres célébrations. Beaucoup assisteront à au moins un office synagogal, ce qui en double l’affluence, et a entraîné une habitude d’acheter sa place à la synagogue en ce jour de crainte de ne pouvoir en trouver. Plus encore jeûnent.

En Israël, la non-observance publique (comme manger ou conduire un véhicule motorisé) est tabou, au point que Yom Kippour y ait reçu le surnom de « Fête des Bicyclettes, » vu le nombre d’enfants qui roulent librement dans les rues sans crainte d’accident. Les programmes télévisés sont suspendus, il n’y a ni transport public, ni commerce (dans les régions juives), ni transport aérien.

Pardon et viddouï (confession)

D’après le Talmud (Rosh Hashana 16b), Dieu ouvre trois livres le 1er Tishri; l’un est pour les totalement justes, le second pour les totalement méchants, le troisième pour les [cas] intermédiaires. Ceux-ci voient leur jugement en suspens jusqu’à Yom Kippour.

Selon Maïmonide (Yad, Hilkhot Teshouva 3:4), « tout dépend si les mérites de l’homme dépassent les démérites portés sur son compte, » il est donc désirable de multiplier les bonnes actions avant le comput final au Jour de l’Expiation (que les Juifs de France appellent plus volontiers Jour du Pardon). Ceux qui sont jugés valables par Dieu entrent, selon la tradition, dans le Livre de la Vie, d’où la prière: « Fais-nous entrer dans le Livre de la Vie. » D’où également la salutation « Puisse cela terminer [pour vous par une] signature [pour une] bonne [année] » (« Gmar ‘Hatima Tova »), à l’origine du « bonne année ».

Les lettres de voeux écrites entre Rosh Hashana et Yom Kippour se concluent souvent par ce souhait.

La confession du pénitent est un prérequis sine qua non pour l’expiation, qui se réalise sinon par des punitions et des afflictions. À Yom Kippour, chaque prière (qu’elle soit individuelle et silencieuse, ou collective et bruyante) inclut un viddouï.

Il s’agit d’une confession standardisée, courte ou longue (laquelle est omise lors de l’office de la Ne’ila). Toutes deux se déroulent selon l’ordre alphabétique, probablement afin de faciliter la mémorisation.

À noter la confession pour le péché d’un « viddouï pè », une confession « de la bouche », qui ne va guère plus loin que celle-ci, et n’atteint en tout cas pas le cœur – en clair une confession peu sincère.




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