Offrandes et Dons
L’offrande est une démonstration de piété. Une vénération, un hommage rendu. Pour les Birmans, c’est un geste « naturel ». Même si ce peuple vit dans la pauvreté, une large part des revenus est consacrée aux offrandes.
Elles revêtent différentes formes mais le but final est toujours le même: Acquérir des mérites pour pouvoir espérer une vie meilleure lors d’une prochaine réincarnation.
L’offrande des feuilles d’or
Ces « pellicules » d’or, aussi légères qu’un souffle, sont réalisées par des batteurs d’or. Les feuilles d’or sont coupées, disposées dans des piles de feuilles de papier ou de bambou huilé, puis soumises au martèlement des batteurs jusqu’à obtention d’une épaisseur infime. Elles sont ensuite vendues, par paquet de 100, pour quelques dollars.
Les pèlerins les collent sur les statues ou les édifices en signe de dévotion. Certains lieux se parent ainsi d’une couche d’or et d’une richesse vertigineuses. Certaines statues perdent leur forme originelle et prennent un aspect « boursoufflé » au fur et à mesure du temps et de l’amoncellement de ces offrandes.
L’offrande d’objets
Ce sont souvent des offrandes éphémères, sous forme des petits objets d’art. On les trouve, vendues dans des paquets tous prêts, à l’entrée des pagodes. Ce sont souvent des petits drapeaux ou des ombrelles miniatures, emballés dans des papiers aux couleurs vives. On dépose ces offrandes au pied des statues en même temps que l’on verse de l’eau sur la représentation de Bouddha. C’est un acte très couramment pratiqué.
Les dévotions sont perpétuelles et la production d’art religieux se doit d’y répondre. Des nouveautés peuvent apparaître. Le changement est, cependant, plus dans les matières que dans les formes. Les statues de « Nat » ou les images de Bouddha sont sensiblement identiques, mais le plastique prend le pas sur le bois sculpté, même si celui-ci reste moins cher.
L’offrande pour les édifices
Ce type de dons est différent et concerne une partie plus restreinte de la population. Elle consiste en des offrandes réalisées pour l’entretien ou la restauration des édifices et des images qu’ils contiennent. Le nombre de ces images peut être considérable et les reproductions très anciennes.
Un problème se pose cependant. Comment conjuguer conservation et respect d’un édifice d’un point de vue strictement archéologique, avec l’attente « populaire » d’un lieu toujours riche en couleurs, au risque et à l’ignorance de sa sauvegarde. Certains matériaux modernes utilisés ne s’accordent pas toujours avec les plus anciens. Dans le désir de vouloir garder une image « éclatante », on n’hésite pas à enduire de peinture acrylique une statue ou un bas-relief en albâtre.!!
Le souci majeur des archéologues aujourd’hui, est de conserver l’héritage culturel du pays, en préservant les rites religieux et populaires.
L’offrande aux moines
Ce don a une signification particulière pour le peuple birman, cet acte est sacré. Les hommes cherchent à obtenir une vie future meilleure en faisant des offrandes. Par la quête de nourriture, les moines leur rendent, en quelque sorte, service. C’est pour cela qu’il ne remercient pas les habitants qui les nourrissent. Pour recevoir cette offrande, les moines s’alignent devant les maisons. On leur apporte alors une ration de riz, qu’ils conservent dans des petits récipients contenus dans un grand bol à offrandes. le repas sera ensuite pris, en commun, à l’intérieur du monastère, et dans le plus respectueux silence qui soit.
Pour les nonnes, les offrandes reçues sont différentes. En effet, elles se nourrissent elles-mêmes, de la récolte des produits qu’elles cultivent. En revanche, on leur donne de l’argent afin qu’elles puissent acheter du sel et de l’huile, ainsi que les graines nécessaires à leurs cultures.
– Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv
Et nous, quel don pouvons nous faire au peuple birman?
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