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Mettre fin aux carnages au Népal

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13.12.2010

Au nom de la tradition et de la religion, des centaines de milliers d’animaux sont cruellement sacrifiés chaque année au Népal. One Voice s’engage aux côtés d’Animal Welfare Network Nepal pour mettre fin à ces rites indignes d’une société aspirant à plus de « démocratie et d’égalité ».

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Du Népal, on connaît les hippies Occidentaux partis vivre, ou se retirer, dans un pays loin de la société industrielle et consumériste dans laquelle ils vivaient dans les années 70. Le touriste, lui, est captivé par l’intensité des couleurs, la richesse des odeurs, la hauteur des montagnes, ou par la spiritualité qui cohabite avec le quotidien. Le Népal est, entre autres, le pays de Bouddha. A côté de ces réalités qui font le charme et l’attrait de ce petit pays d’Asie, il en existe une autre, moins connue, alors qu’elle place le Népal en tête des pays pratiquant les sacrifices d’animaux de par le nombre des sacrifiés. Pour la fête de Gadhimai, par exemple, pas moins de 250 000 animaux sont égorgés, mutilés et décapités en l’espace de 48 heures.

Rites barbares

Au-delà du rite sacrificiel, la dévotion à la déesse de la puissance donne lieu à un véritable carnage. Des animaux de cinq espèces sont d’abord égorgés au couteau. Puis 20 000 bovidés, enfermés depuis des jours dans un enclos, sont massacrés à coups de sabre par 200 apprentis bouchers. Les animaux, qui n’ont pas péri de faim et de soif et qui ne tombent pas sous la première lame, sont mutilés de leurs deux pattes arrière avant d’être laminés à coups de sabre jusqu’à ce que leur tête soit tranchée. Parfois, 25 entailles sont nécessaires pour les plus grands bovins. Cette fête d’une cruauté inouïe réunit jusqu’à deux millions de personnes, adultes comme enfants, et est retransmise à la télévision.

Divertissement à grande échelle

Si Gadhimai n’est fêtée que tous les cinq ans, tout au long de l’année des rituels similaires ont lieu dans les temples et certaines places publiques. Tous les clans, toutes les ethnies y participent avec parfois la contribution de l’Etat et de l’armée. Une fois par an la célébration de Dashain entraîne, à travers le pays, la mort de centaines de milliers de chèvres, bœufs, canards, poulets… dont une partie est tuée par les militaires. Certains rites imposent de boire le sang directement de la jugulaire de l’animal égorgé (danses de Navadurga). D’autres demandent à neuf adolescents de dépecer une chèvre vivante avec leurs dents (fête de Khokana)… La barbarie envers les animaux ne s’arrête pas aux seuls rites religieux. Dans le divertissement aussi les animaux sont maltraités qu’il s’agisse du polo à dos d’éléphant, des charmeurs de serpents, des montreurs d’ours, etc. Pour parvenir à leurs fins, les hommes usent et abusent de la cruauté et de la peur.

L’avenir de la société hypothéqué par les intérêts financier

En plus des risques pandémiques que fait courir la mise à mort massive non réglementée, la cruauté est néfaste à la société. Toutes les études montrent qu’elle généralise l’insensibilité face à la souffrance des êtres vivants, notamment chez les enfants, et qu’elle banalise la violence y compris envers ses semblables. Les textes sacrés hindous ne prescrivent pas les sacrifices. Pas plus que le bouddhisme qui enseigne la compassion envers les animaux. Seuls les intérêts financiers de ceux qui exploitent les croyances et superstitions ancestrales permettent de perpétuer de telles traditions. Des traditions qui bien souvent ruinent les plus nécessiteux. L’absence de loi de protection des animaux au Népal contribue également à la persistance d’une brutalité d’un autre temps dans une société qui, pourtant, vise à devenir plus démocratique, égalitaire et moderne.

Mobilisation internationale

Parce que chaque être vivant de la planète a le même droit au respect, une coalition internationale s’organise pour mettre fin aux sacrifices et jeux cruels au Népal. One Voice en est le partenaire pour la France. Initiée et coordonnée par l’ONG népalaise AWNN, cette coalition a vocation, entre autres, à mettre en place des campagnes d’éducation et de sensibilisation de la population, des autorités et des médias ; à faire pression sur les politiques pour l’adoption d’une loi de protection des animaux ; à rassembler une base de données statistiques sur les mises à mort au Népal.

Agir en citoyen de la planète

Les récentes actions menées par l’AWNN, notamment au cours d’une fête commémorative en l’honneur des animaux sacrifiés à la date anniversaire du dernier « hommage » à Gadhimai, laissent entrevoir une lueur d’espoir. Les autorités religieuses et politiques présentes se sont engagées à soutenir la campagne « Arrêtons le massacre » et à faire leur possible pour éradiquer ces pratiques archaïques. Si la résistance des clans est grande, il faut aussi savoir qu’une vaste majorité de la population hindoue urbaine désapprouve les sacrifices. Engagée pour quatre ans aux côtés de l’AWNN, One Voice invite chacun à agir en diffusant largement le tract édité pour l’occasion et en adressant, en qualité de citoyen de la planète, une lettre à l’ambassade du Népal demandant l’interdiction des sacrifices.

Ambassade du Népal

45 bis rue des Acacias

75017 Paris

– Vous pouvez commander les tracts (avec la lettre) à info@one-voice.fr
Accéder au site : www.one-voice.fr


Source : www.lepost.fr

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