Accueil Espace Bouddhiste Bouddhisme Demain, Valenciennes reçoit Wangpo Bashi, représentant officiel du dalaï-lama en France

Demain, Valenciennes reçoit Wangpo Bashi, représentant officiel du dalaï-lama en France

92
0

16.11.2010

Wangpo Bashi viendra parler des 2137 années d'histoire du Tibet. à l'invitation de l'association valenciennoise Phendé Ling
Wangpo Bashi viendra parler des 2137 années d’histoire du Tibet. à l’invitation de l’association valenciennoise Phendé Ling
Ce pourrait presque être une visite d’État. N’était l’histoire, et la Chine …

qui refuse au Tibet toute existence légale. Le secrétaire permanent du bureau du Tibet en France sera reçu à l’initiative d’une toute jeune association, Phendé Ling. Pour laquelle les droits de l’homme passent d’abord par la défense de la culture tibétaine.

Soixante ans d’annexion forcée par la Chine. Et pourtant le Tibet résiste, et revendique toujours sa manière de vivre. Forcément, quand on a 2137 années d’histoire derrière soi. Ce sera très exactement le thème de la causerie donnée mercredi à l’espace Duvant, rue Colliez, par Wangpo Bashi, un proche du dalaï-lama, prix Nobel de la Paix.

C’est l’association Phendé Ling qui l’a invité à Valenciennes, pour inaugurer un cycle de conférences, et un an d’animations autour du Tibet, jusqu’en mai 2011. Cycle au cours duquel l’on entendra aussi le témoignage direct, toujours en mai prochain, d’un opposant tibétain embastillé par le régime de Pékin.

Phéndé Ling, Aide et joie Tibet, a elle-même une histoire. Pas de communauté tibétaine ici, mais la ville enregistre la présence, depuis 2007, d’un artiste originaire du Tibet. Lobsang Chonzor est arrivé à Valenciennes quand celle-ci était capitale culturelle régionale, Il est resté, a pris racine ici, (a même pris femme !). sans pour autant perdre le contact avec un pays, le sien, qu’il n’a pourtant pas connu directement. Ce sont ses parents qui ont été contraints à l’exil en Inde, et la Chine, par deux fois, a refusé uun visa à Lobsang.

Intégration réussie. Lobsang a su mobiliser autour de la cause tibétaine toute la communauté culturelle valenciennoise. Dans le bureau de Phendé Ling, on retrouve des gens du Phénix, de Pasolini ou de l’Alliance française. Question de manière d’être, peut-être. Beaucoup de ceux qui côtoient l’artiste trouvent que la philosophie bouddhiste a du bon, « Pour l’attention qu’elle donne aux autres. Chez Lobsang, elle est toute naturelle », dit son épouse, Juliette.

Phendé Ling ne tient pas à se situer directement dans le champ politique. Les buts de l’association ? Faire connaître la culture tibétaine Aider aussi la diaspora indienne. Les jeunes dans leur scolarisation, leurs aînés, pour que ceux-ci puissent se rendre en pèlerinage dans les hauts lieux du bouddhisme.

Mais la politique ne saurait être absente. Ne serait-ce que parce que sa culture, multi-millénaire, est justement la dernière et seule planche de salut du Tibet, à qui la Chine refuse même l’autonomie. Élu à Valenciennes et président de Phendé Ling, Patrick Roussiès assume pleinement cette dimension. En 2008, déjà, durant les Jeux Olympiques, le drapeau du Tibet avait été mis en place sur la façade de l’hôtel de ville. Malgré les critiques discrètes de la communauté chinoise locale. •


T. T.

Source : www.lavoixdunord.fr

Previous articleAung San Suu Kyi libre, la démocratie toujours en prison
Next articleLe film documentaire de Véronique Jannot