04.08.2010
Dans le haut pays grassois, une petite communauté bouddhiste ouvre ses portes aux non-initiés pour des instants de ressourcement intense
«Pourquoi est-ce que j’ai accepté d’être directeur spirituel du centre Karmapa de Valderoure ? Quand vous vous serez imprégnée de l’atmosphère du lieu, vous saurez… » Tréhor Lama, calme, n’en dira pas davantage. Originaire de la région du Kham, à l’est du Tibet, il gagne le nord de l’Inde alors qu’il est âgé d’une vingtaine d’années. En 2005, il succède à Khenpo Thoubten, décédé. Il décide alors de poursuivre et de développer les activités du centre bouddhiste de Valderoure. Dans cette démarche, il est accompagné par Stéphane Crisan, président de l’association Institut Karmapa.
Une bâtisse pour travailler, cuisiner et recevoir les visiteurs. Un temple où l’on médite. Un grand jardin où l’on prend le temps de se sentir bien. Un Stûpa – édifice bouddhiste – autour duquel on se charge d’énergies positives. Un drapeau bleu et jaune, symbole de la lignée Karmapa, qui flotte au vent. L’air frais de Valderoure. Le calme de la campagne. L’Institut est un havre de paix où ils sont plusieurs centaines à venir se ressourcer tout au long de l’année.
La liberté
« Le Bouddhisme est un remède aux situations difficiles que l’on peut rencontrer dans notre quotidien », livre Tréhor Lama. Et pour accompagner ceux qui ont choisi de « prendre refuge » – petite cérémonie similaire au baptême – des conférences sont régulièrement organisées. Un pèlerinage annuel complète la multitude de propositions faites. L’association compte près de 500 adhérents. Autant dire que le site ne manque pas de vie. D’autant que les non-initiés sont aussi vivement conviés à découvrir et à participer… en toute liberté.
La liberté. Justement. C’est le maître mot de la philosophie bouddhiste. Au centre, on se repose, on rit, on apprend le tibétain, on se promène, on médite, on se détend, on mange bien… A chacun d’établir son programme. A tous de connaître les raisons qui les ont amenés jusque-là. Rien n’est jamais imposé. Rien n’est jamais exigé. L’institut se veut ouvert à tous et tous les jours. Parce que, comme l’affirme Lama Sempa, résident permanent : « C’est notre maison à tous. »
Une vie en communauté
Ils sont environ six, justement, à vivre sur place. Des bénévoles de l’association qui prennent en charge toutes les tâches de la « maison ». Entretien, gestion administrative et financière, accueil, repas… Une vie en communauté qu’ils veulent agréable et conviviale. Qu’ils tiennent aussi à rendre festive. Notamment quand cinquante personnes restent dormir, que cent se mettent à table et que 120 méditent au temple.
Et quand la capacité des lieux devient insuffisante, les responsables optent pour l’installation de grandes tentes sur des terrains du bassin. Les relations avec les villes et villages alentours sont excellentes. Les solutions ne manquent jamais. Le Bouddhiste a des valeurs et des vertus. Il aspire à la compassion et à la bienveillance. Les membres de l’institut Karmapa affichent une conduite tout à fait conforme avec les enseignements du Bouddha. Nul doute que l’entente avec le voisinage est cordiale. Un bon point pour une structure qui ne demande qu’à développer encore son aura.
Par Gaelle Belda
Source : www.nicematin.com
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