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Les reliques sacrées font escale à Mios

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«C’est un petit miracle » dit, elle-même, en souriant, Nathalie Buczek-Grassy, présidente de l’association Zen au pays des pins, à l’origine de la venue à Mios, samedi et dimanche, de l’exposition d’une quarantaine de reliques sacrées bouddhistes. Pourquoi Mios ? Qui plus est à la salle des fêtes. « On n’arrête pas de me poser la question », convient-elle.

Depuis le début de leur tournée mondiale, il y a neuf ans, ces reliques ont été présentées dans des temples, des centres de méditation et surtout des grandes villes. Cette année, ce fut notamment Salvador au Brésil en avril, Sydney en Australie en mai, ce sera Londres et Saint-Pétersbourg en septembre ou encore Zurich en octobre.

Depuis 2004, la tournée des reliques fait aussi escale en France, dans deux villes. Cette année, ce sera Marseille, les 9, 10 et 11 juillet et… Mios, ce week-end.

>« Il y a quatre ans, une amie a vu ces reliques à Lyon. Pour ma part, j’étais un peu réticente », se souvient Nathalie Buczek-Grassy, sophrologue de profession, et soucieuse de promouvoir les techniques de bien-être à travers son association, mais nullement bouddhiste ou mystique. « J’ai découvert que ces reliques étaient au centre d’un projet en Inde qui m’a beaucoup intéressée », ajoute-t-elle. Le projet Maitreya.

Ces reliques, qui sont des restes de maîtres bouddhistes, ont été offertes à Lama Zopa Rinpoché, directeur spirituel du projet Maitreya, pour être placées au cœur de la statue de 152 m de haut du bouddha qui sera édifiée à Kushinagar, dans le nord de l’Inde pour «créer des bienfaits spirituels et socio-économiques durant tout ce millénaire ». Dans la tradition bouddhiste, ces reliques ont des qualités spirituelles comme la compassion et la sagesse.

En attendant l’achèvement de la construction du bouddha, qui se double d’un programme éducatif et sanitaire pour soutenir la population de Kushinagar, le lama a choisi de présenter cette collection à travers le monde. Les bouddhistes parlent même d’un trésor en évoquant ces reliques, sous forme de « grains », du Bouddha Shakyamouni, offertes par le dalaï-lama, et de ses disciples, ainsi que de divers saints et maîtres spirituels des traditions chinoise, indienne et tibétaine.

« J’ai aussi lu un témoignage étonnant au sujet de l’exposition de ces reliques dans un quartier très dur de Los Angeles où durant un mois, aucun acte de violence n’a été commis », poursuit Nathalie qui avait alors adressé un mail à la responsable nationale de l’organisation de cette tournée mondiale pour lui demander comment étaient choisies les villes d’accueil. « L’an dernier, Albi s’est désisté. La responsable internationale a appelé la responsable française pour lui demander la liste des villes candidates à l’accueil. Elles ont retrouvé mon mail, m’ont demandé si j’étais toujours d’accord ». La réponse a été immédiate.

Sur la carte du monde, la directrice internationale a cependant eu un peu de mal à trouver Mios et ses 6 500 habitants sous les pins du Val de l’Eyre. « Elles m’ont proposé Bordeaux, je n’étais pas d’accord. » Ce fut donc Mios.

« En fait, c’est une succession d’événements, c’est un peu magique », s’enthousiasme Nathalie Buczek-Grassy qui mesure pleinement l’originalité et la rareté de l’événement. Un million et demi de personnes ont déjà admiré ces reliques de par le monde.

Passé le moment de curiosité, cette Auvergnate, installée depuis dix ans à Mios, a vite rencontré l’intérêt du maire de la commune, François Cazis, qui prête la salle des fêtes et accueillera même les invités vendredi en fin d’après-midi lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition sur le thème du « chant à partager pour exprimer notre respect et honorer la paix ». « Le public est invité à participer et chanter les mantras pour apprécier leurs bienfaits et faire de cette cérémonie un moment de convivialité, de communion et de partage », ajoute Nathalie.

Exceptionnellement, la directrice internationale du projet Maitreya, Victoria Ewart, viendra d’Angleterre présenter le projet et la tournée des reliques à travers le monde.

Elle découvrira que Mios existe vraiment.

Cliquez ici pour lire notre article sur la tournée des Reliques du Temple du Coeur en France


Source: Sud Ouest

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