Le 12 juin, à l’occasion de la cinquième Journée du patrimoine culturel en Chine, des objets sacrés bouddhistes, notamment des morceaux de crâne du Bouddha, ont été extraits de la pagode Ayuwang et exposés au temple Xiaqi à Nanjing, capitale de la province du Jiangsu.
La pagode Ayuwang, mise au jour en 2008 dans le palais souterrain du temple Changgan de Nanjing, est la première pagode en plaqué or jamais découverte en Chine. La pagode porte le nom du roi indien Ayu, qui a construit de nombreuses pagodes dans le monde entier afin de préserver les shelizi, reliques bouddhistes qui selon la légende proviendraient des cendres du corps incinéré de Bouddha.
Ces reliques du Bouddha, exhumées après trois années de fouilles archéologiques par des archéologues de Nanjing, seront dévoilées samedi dans un cercueil en argent en forme de stupa miniature au temple Dabao’en. Une cérémonie sera organisée lors de la présentation de ce qui pourrait être le crâne et les cendres du Bouddha Sakyamuni.
Les fouilles du site du temple de Dabao’en ont débuté en 2007. En novembre 2008, les archéologues ont mis au jour un cercueil en forme de stupa, qui pourrait être l’une des 84 mille stupas du Roi Asoka, récipients des restes du corps de Sakyamuni.
La stupa miniature fait un mètre 80 de haut, incrustée de 450 diamants. C’est la plus grande du genre à avoir été découverte en Chine jusqu’à maintenant.
Asoka était un empereur indien qui, selon l’historiographie bouddhiste, aurait recueilli les restes du Bouddha qu’il aurait divisés en 84 mille pièces, chacune déposée dans un cercueil en forme de stupa. Il aurait ensuite envoyé les reliques dans différentes régions du monde.
Les archéologues avaient déjà mis au jour une stèle portant des inscriptions affirmant que la stupa miniature du temple de Dabao’ en contenait un mini-cercueil en or enveloppé d’un écrin d’argent. Le cercueil en or pourrait renfermer un Sarira de Sakyamuni, c’est à dire un de ses 84 mille restes.
Source: french.china.org.cn