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« Sheh ! Bien fait pour toi ! », Hacina Zermane et Myriam Mascarello

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Titre : Sheh ! Bien fait pour toi !

Auteurs : Hacina Zermane et Myriam Mascarello

Editeur : Des femmes (16 novembre 2006)

Collection : ESSAIS 84 p

Etre maghrébine, musulmane et séropositive : une gageure que Hacina relève depuis bientôt quinze ans. Contaminée par son mari alors qu’elle n’a que dix-neuf ans, Hacina se retrouve atteinte d’une maladie dont elle ne connaît même pas le nom et dont elle ne perçoit, des années durant, aucun symptôme.
Son témoignage est inédit : jamais une jeune femme issue de l’immigration maghrébine n’a osé faire le récit de sa vie avec le sida. Dans son milieu, le sida est une maladie honteuse : un déshonneur pour la famille, une punition divine destinée à celles qui s’écartent du droit chemin. C’est ce qu’on lui répète sans cesse :  » Sheh !  » ( » Bien fait pour toi ! « ).

Il faudra quatorze ans à Hacina pour se dresser contre ces préjugés, se révolter contre ces croyances mortifères. Quatorze ans pour oser rencontrer sa maladie et accepter de la combattre. Ce témoignage est l’histoire de sa renaissance à partir de cette prise de conscience.

Hacina y raconte son enfance, sa révolte adolescente contre une famille aimée mais dévorante, sa rencontre à dix-sept ans avec Baba, musulman mais Malien, père de ses quatre enfants. Elle parle de sa maladie, des inconnus qui l’aident, des proches qui l’accablent, de la découverte du Mali et de la polygamie.
Un récit pudique qui s’adresse à tous ceux qui risquent de mourir deux fois : à cause du virus et à cause du silence.

 » Plus je parle, plus je dérange. Plus j’ai l’impression de faire du mal autour de moi. Me taire c’est garder ma place dans la famille, ma place d’aînée, de sœur courage : celle qui va au Resto du Cœur quand il n’y a plus d’argent, celle qui arpente les rayons du supermarché les yeux fermés quand il y en a. Celle qui s’occupe de maman, paralysée. Celle qui parlemente avec l’administration. Celle qui fait rire aussi, parce qu’elle est bouillonnante de vie, vibrante d’énergie contagieuse ! C’est bien simple, pour eux je ne PEUX PAS être malade.  »

Source : http://www.desfemmes.fr

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