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L’énergie à l’eau salée

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C’est peut-être bien le commencement d’une nouvelle ère dans le secteur de l’énergie renouvelable. Une équipe de scientifiques norvégiens viennent, en effet, de construire la première mini-centrale électrique à eau de mer. Encore à échelle miniature, la centrale osmotique se trouve à Hurum, dans le sud du pays.


Ce nouveau concept venu des fjords semble franchir une nouvelle marche vers un avenir post-pétrole. Mais, quel est le principe de cette nouvelle source d’énergie totalement bio ?

L’énergie osmotique relève d’un fonctionnement aussi simple qu’astucieux. Une membrane semi-perméable avec d’un côté de l’eau de mer, de l’autre de l’eau douce. Voilà pour le matériel. Ensuite, tout découle d’un phénomène absolument naturel. L’eau douce, moins concentrée, va migrer vers l’eau de mer : elle traverse la membrane et augment ainsi le volume de l’eau de mer. Cette hausse du niveau de la surface d’eau de mer va ensuite être utilisée mécaniquement pour faire tourner une turbine afin d’obtenir de l’électricité. Aucun dégagement de CO2 pour ce concept exceptionnel puisque inépuisable.


Pour le moment, l’équipe norvégienne n’a pas souhaité développer le projet à grande échelle, cherchant seulement à tester un premier prototype dans leur mini-centrale. Celle-ci ne permet actuellement qu’une production infime de 2 à 4 kw/h, soit l’alimentation de quelques ampoules. Mais, si les études sont concluantes, c’est une centrale à grande échelle qui verra alors le jour. L’objectif annoncé est de pouvoir produire 160 à 170 Gwh, soit la quantité suffisante afin d’alimenter 15 000 foyers.


Cette nouvelle source d’énergie relève d’énormes avantages même en comparé avec d’autres énergies renouvelables. En effet, la production d’énergie osmotique ne fluctue pas – ce qui est le cas des éoliennes soumises au vent ou aux panneaux solaires dépendants du soleil par exemple – ce qui permettra donc une source régulière et constante. Un atout considérable pour cette nouvelle énergie à la fois gratuite, inépuisable et non polluante.


Il reste tout de même un défi à surmonter avant de voir apparaître de nombreuses centrales osmotiques dans notre quotidien : rendre plus performantes les membranes. Pour cela, il faut les alimenter afin d’en diminuer la taille. Le but étant d’obtenir les membranes les plus compactes possibles. Seul ce léger détail laisse encore des sceptiques. Sinon, l’énergie osmotique pourrait bien permettre un avenir sans pétrole et sans pollution. Une source réelle d’optimisme pour les sceptiques de l’après pétrole.


l'Osmose
l’Osmose


L'Osmose inverse
L’Osmose inverse


Antoine Ginekis pour www.buddhachannel.tv

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