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La Tradition des Crèches de Noël

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LES CRÈCHES DE NOËL


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D’où vient cette tradition des Crèches ?

Dans l’évangile de Luc, l’endroit où est déposé Jésus à sa naissance est désigné par le mot de mangeoire, qui se dit « cripia » en latin, d’où est issu le mot « crèche ». Par extension, la crèche s’apparente à l’étable toute entière. Il semble que la naissance de Jésus ait eu lieu dans une grotte aménagée en étable, comme il en existait beaucoup en Palestine à cette époque.

Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité.
Au Moyen Âge, les pièces de théâtres et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Elles étaient en général assez crues, animées et équivoques. Les débordements qui les entouraient étaient incontrôlables. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens.

Au lieu d’interdire formellement ces pratiques païennes, l’Église tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Évangiles de Mathieu et de Luc.

Ces pièces étaient jouées au cours de la célébration liturgiques pour la rendre plus présente aux yeux des fidèles et attiser la foi.
Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au XVIe siècle.

Conscient du pouvoir de ces compositions, les Jésuites réalisent des crèches d’église, notamment à Prague en 1562, qui figurent parmi les plus anciennes connues.

Progressivement les crèches entrent dans les maisons. Elles sont d’abord constituées de petites figurines de verre filé de Nevers, de porcelaine, de cire, de mie de pain ou de bois sculpté.

En France, l’interdiction, faite pendant la Révolution de présenter en public des scènes religieuses, favorise le développement des crèches domestiques et le commerce des petits personnages parmi lesquels des bergères aux joues roses en costume du XVIIIe siècle.
Puis au fur et à mesure, les crèches s’inspirent de la vie locale. Dans un style naïf, les artisans évoquent des personnages typiques de la région ou du village ou des défunts de la famille.

A partir du XIXe siècle, la crèche provençale devient la plus populaire.

Elle finit par représenter tous les métiers de l’époque en costume local des années 1820 à 1850.

Ces petits santons rappelle la simplicité originelle de la grotte de Bethléem.

Le nom des santons vient du provençal « santoun » qui signifie « petit saint ».
Les personnages étaient alors façonnés avec de la mie de pain séchée, puis peints à l’huile et au vernis.

Depuis le début du XIXe siècle, les santonniers se transmettent de père en fils leur art populaire dans le respect des traditions.

De grandes marques se distinguent avec leur propre style et leur palette de couleurs : les ateliers Marcel Carbonel et les santons de Mireille Fouque.

Le matériau utilisé est l’argile locale de Marseille ou d’Aubagne, de couleur rouge.

Le plastique, le plomb ou le plâtre sont proscrits.

Marseille est capitale santonnière depuis 1803.

La tradition des crèches s’est développée dans le monde entier : crèche africaine en bois, asiatiques avec un petit Jésus aux yeux bridés, certaines sont même en argent en Roumanie.

En Amérique Latine, on compte autant de crèche que de village. Elles sont en bois, en terre cuite, en pâte à sel ou même en sucre

Les crèches baroques

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Au XVIIe siècle, les crèches quittent les églises pour décorer les fastueuses demeures aristocratiques de style baroque.

Dans ce domaine les crèches produites à Naples restent un modèle du genre.

Elles sont riches, élégantes et sont très demandées dans toute l’Europe au XVIIIe jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Les crèches napolitaines

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Le raffinement atteint son apogée avec les crèches napolitaines dans lesquels tous les personnages sont richement ornés.

C’est en Italie, entre le XVe et le XVIe siècle, qu’apparaissent les premières crèches au sens moderne du terme. Leurs personnages sont des statues colorées, parfois même atteignant la taille humaine.

C’est la ville de Naples qui se distingue par ses crèches : à plusieurs niveaux avec une grande diversité de personnages.

Les personnages sont faits d’étoupe armé de fil de fer puis revêtus de riches étoffes. Les visages sont en terre cuite peintes, les yeux en verre.

Où, quand, comment installer sa crèche ?

Il est d’usage d’installer sa crèche le 1er dimanche de l’Avent, ou pour la Saint Nicolas ou pour le dernier dimanche avant Noël.

Il faut lui trouver une place de choix dans la maison, puis aménager un décor qui la mette en valeur.

Adossée au mur, quelques bûches de bois, de grosses pommes de pin, de la mousse, de la paille, des cailloux blancs ramassés à la plage, composent un décor naturel. De la terre de bruyère, une ardoise peuvent composer le toit de la crèche.
On peut aussi réaliser un petit mas provençal ou une grotte en papier rocher avec au sommet un ange et une étoile.

Chacun à sa méthode pour rendre la crèche plus vivante et mettre en place des rituels pour apporter les personnages.

La crèche restera dans nos maisons jusqu’au 2 février, date de la présentation de Jésus au Temple.

Entre temps, les Rois mages sont arrivés le 6 janvier, jour de l’Epiphanie.

LES ROIS MAGES

Venus d’Orient, trois rois se mirent en route en suivant la lumière de l’étoile qui les guida jusqu’à Bethléem.

Ils y trouvèrent l’enfant Jésus, qui appelèrent le  » Nouveau Roi des Juifs « .
Quand ils le découvrirent dans l’étable, près de ses parents, Marie et Joseph, ils s’agenouillèrent devant lui en signe de respect et lui apportèrent de l’or, de la myrrhe et de l’encens.

L’origine des Rois mages est aujourd’hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages alimentèrent l’imaginaire qui enveloppe Noël.

Une chanson populaire raconte comment les Rois mages sont venus d’Afrique.
Pour l’Évangile, ils arrivèrent de l’Orient. Peut être viennent ils tout simplement du mystérieux pays d’où sont originaires les Saintes Maries de la Mer et qui porta longtemps le nom d’Égypte.

Longtemps, le 6 janvier jour de l’ Épiphanie fût plus important que le jour de Noël.

La symbolique des cadeaux en portait témoignage : l’or de Melchior célébrait la royauté, l’encens de Balthazar la divinité et la myrrhe de Gaspard annonçait la souffrance rédemptrice de l’homme à venir sous les traits de l’enfant.


Qu’est ce que la myrrhe ?

La myrrhe est une résine odorante fournie par un arbre d’Arabie, le balsamier.

Longtemps ce jour là, on célébra le miracle de Cana : de l’eau changée en vin.

Un rituel de quête terminait jadis la période des 12 jours de fêtes.

Les quêteurs recevaient souvent en guise de présent une part de galette.

Et si le Père Noël était un Roi mage ?

Une légende russe raconte qu’il existe un 4e Roi mage, qui conduit sur la steppe un traineau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans il a renoncé à trouver l’enfant Jésus, alors il comble de cadeaux les enfants qu’il rencontre en cours de route.


Source : www.joyeux-noel.com




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