L’ÉGLISE COPTE ORTHODOXE
L’Église copte orthodoxe est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l’ensemble des Églises des trois conciles (ou orthodoxes orientales). Le chef de l’Église porte le titre de Pape d’Alexandrie et Patriarche de la Prédication de Saint Marc et de toute l’Afrique, avec résidence au Caire.
Le titre de Patriarche d’Alexandrie est actuellement porté également par deux autres chefs d’Église. Cette Église professe le miaphysisme, qu’il ne faut pas confondre avec lemonophysisme, elle ne reconnait pas le concile de Chalcédoine pour des motifs dogmatiques, canoniques et politiques.
Population estimée des coptes = 15 000 000
L’Église d’Alexandrie existe depuis les temps apostoliques. Elle s’est divisée en deux branches après le Concile de Chalcédoine, la majorité formant l’Église copte orthodoxe et la minorité l’Église grecque-orthodoxe d’Alexandrie (communion orthodoxe).
Selon la tradition, elle aurait été fondée par l’évangéliste Marc.
Siège patriarcal
Le chef de l’Église porte toujours le titre de Patriarche d’Alexandrie même si le siège patriarcal a été déplacé à plusieurs reprises :
– d’abord dans différents monastères du désert, afin d’échapper à la répression byzantine
à Alexandrie, à partir de 626, après la conquête arabo-musulmane
– dans différents monastères du delta du Nil, entre le début du ixe siècle et la fin du xie siècle
– au Caire depuis le patriarcat de Cyrille II (1078-1092)
PRÉSENTATION DE L’ÉGLISE COPTE
PAR LE SITE OFFICIEL DU PATRIARCHE D’ALEXANDRIE
L’Eglise Copte est unique dans ce qui la caractérise de toutes les Eglises du monde.
En réalité, l’Eglise Copte se distingue de toutes les Eglises du monde, par des privilèges tirés de l’Ecriture Sainte et de l’Histoire.
Une prophétie qui lui est propre
L’Eglise d’Egypte est la seule de toutes les Eglises des gentils, qu’une prophétie, de l’Ancienne Testament, signale sa fondation.
Le Livre d’Isaïe, chapitre 19, parle, sous l’Inspiration divine, de la fondation de notre Eglise :
Ce jour-là, il y aura un autel dédié à l’Eternel au milieu du pays d’Egypte, et près de la frontière une stèle dédiée à l’Eternel. Ce sera un signe et un témoin de l’Eternel des armées au pays d’Egypte… Et l’Eternel se fera connaître des Egyptiens, et les Egyptiens connaîtront l’Eternel, en ce jour-là. Ils offriront sacrifices et oblations… (Isaïe 19 :19-21).
Cet autel n’est pas un autel païen, mais un autel de l’Eternel. comme il n’est pas particulier aux Juifs dont les sacrifices ne sont pas offerts hors de Jérusalem.
C’est donc l’autel chrétien, sur lequel les Egyptiens ont offert un sacrifice au Seigneur, quand ils ont connu le Seigneur et le Seigneur a été connu par eux. C’est un signe et un témoignage pour l’Eternel des armées. Par une prophétie du Livre du prophète Isaïe.
Sans l’importance de cet autel, aucune prophétie ne l’aurait spécifiée.
Les protestants nient, en général dans leurs dogmes, l’autel. Quelquefois, je leur disais que l’Ecriture Sainte fourmille des textes qui prouvent la présence de l’autel dans le Christianisme…et malgré tout même si l’autel ne se trouve dans aucun pays chrétien, il est au moins, selon la prophétie d’Isaïe, au pays d’Egypte.
Et Dieu a béni l’Égypte, pour cette raison.
Dieu a béni l’Égypte, comme son peuple.
Ce verset du Livre d’Isaïe se termine par ces mots du Seigneur «Béni soit l’Égypte, mon peuple » (Is.19 :25). Que de plus beau, que cette expression de « mon peuple » ici. Par elle, nous réfutons les Juifs qui se considèrent comme le seul peuple de Dieu. mais voici que l’Éternel des armées déclare «Béni soit l’Égypte, mon peuple »
C ‘est aussi certain, que Dieu ne bénit pas le peuple égyptien dans son paganisme, mais dans sa foi…
Ici, Dieu bénit l’Église de l’Égypte, l’Église égyptienne. Et nous terminons cette partie de notre article par ces paroles : que la prophétie ne s’est pas bornée à la fondation de l’Église d’Égypte, mais à sa bénédiction aussi.
La visite de la Sainte Famille.
Le seul pays visité par le Christ, autre que son pays, est le pays d’Égypte.
Et certainement, Dieu a un motif à le faire et un but spirituel…
Il y avait d’autres pays au voisinage et dans le même continent. Mais Dieu a spécifiquement choisi l’Égypte, et en voulut un autel comme un signe et un témoignage pour le Dieu des armées.
L’Évangile selon Saint Matthieu a signalé cette visite.
Ce qui arriva selon l’ordre divin, qui envoya un ange lui dire de prendre l’enfant Jésus, de fuir en Egypte et d’y rester jusqu’à ce que le Seigneur lui dise de revenir, (Mat.2 :14).
Il y demeura jusqu’à la mort d’Hérode et retourna ensuite, ainsi s’accomplit ce qui avait été déclaré par la prophétie : j’ai appelé mon fils hors d’Égypte.(Mat :2 :14). Plus encore, la visite de Dieu à l’Egypte, a été citée dans une prophétie du Livre du prophète Isaïe et dans le même chapitre qui commence par cette expression :
« Oracle sur l’Égypte. Voici que l’Éternel sur un nuage léger, vient en Égypte. (Is.19 :1).
L’Inspiration divine signale ensuite la disparition du paganisme de l’Égypte et note tout de suite après « Les faux dieux d’Égypte chancellent devant lui et le cœur de l’Égypte défaille en elle. (Is,19 :2)…ce qui arriva à la lettre. Pendant cette sainte visite, le pays où entrait le Seigneur, voyait choir ses idoles et de là, chassait la Sainte Famille qui se dirigeait vers un autre pays, d’où s’ensuivit que plusieurs endroits d’Égypte furent ainsi sanctifiés.
Le Seigneur a été accompagné en Égypte : par la Sainte Vierge Marie, et Saint Joseph le menuisier.
Quel pays, sinon l’Égypte, a été visité, par la Vierge ?
Cette visite que l’Ecriture a signalée. Tout comme l’histoire qui a mentionné les endroits visités par la Sainte Famille, et où ont été élevés, plus tard, des églises, que des touristes viennent visiter des extrémités de la terre.
Quelle est l’Église qui pourrait se vanter de ce qui fait la gloire de l’Église d’Égypte ?
Il se peut que la Vierge a eu le désir de visiter une fois de plus le pays d’Égypte, et apparut sur les dômes de l’Église du Zeïtoun en 1968 P.C., et dans l’Église de PaPadopoulo à Choubra, vingt ans après cet événement. Ou bien, Dieu a voulu que la prophétie d’Isaïe soit permanente, ou encore Il aurait voulu la retracer aux gens pour commencer à répéter son expression que nous aimons tant « Béni soit mon peuple d’Égypte » et cette autre « J’ai appelé mon fils hors de l’Égypte »
La fondation de la première école théologique
La première école théologique, au monde fut celle d’Alexandrie, fondée par Saint Marc.
Ce fut au milieu du premier siècle P.J, pour contredire l’école philosophique d’Alexandrie d’une grande renommée, avec sa bibliothèque.
Cette bibliothèque possédait plus de trois cents mille manuscrits.
Dans cette bibliothèque fut traduit l’Ancien Testament, dans la langue grecque; cette traduction est connue sous le nom de la traduction Septante.
C’est ainsi que l’Egypte a pourvu le monde, imprégné par la culture grecque, de la première traduction grecque de l’Ancien Testament, avec toutes ses prophéties et ses symboles.
L’école théologique d’Alexandrie a présenté au monde chrétien, une grande équipe de savants, et une plus grande équipe des propos des Pères…
Parmi ses savants : Saint Pantaenus, Clément d’Alexandrie, Origène, Saint Dionysius (Le quatorzième Pape d’Alexandrie), Saint Didyme, l’aveugle, qui fut le premier à inventer l’écriture en relief, quinze siècles, avant Braille, il était directeur du collège théologique sous l’ère de l’apôtre Saint Athanase.
Comme résultat de la grandeur de cette école théologique, les Pères d’Alexandrie furent exceptionnellement talentueux, dans les sciences théologiques tout comme les débats théologiques aussi.
Nous en citerons quelques-uns, si Dieu le veut bien.
Notre Église est la mère du monachisme
Le premier moine au monde fut le grand Saint Antoine. C’était un Copte de Haute-Égypte.
Il est né en l’an 251 P.J. et est trépassé en l’an 356 P.J. Tous les premiers moines furent ses disciples. Saint Athanase écrit sa biographie dans un livre intitulé « Vita Antoni » (La vie d’Antoine ) qu’il envoya à Rome, ce qui aida à la propagation du monachisme dans ce pays. Il était derrière la conversion de Saint Augustin. Saint Antoine fut intitulé « Père de tous les moines »… Tous ses enfants, devenus moines sont redevables de sa paternité et leur commandement dans cette voie ascétique.
Le premier Père, fondateur des monastères, fut le grand Saint Pakhomius. Lui aussi, était un Copte de la Haute-Egypte.
Il est le premier à établir les lois du monachisme, que Jean Cassian a emportées en France. Sur ces lois, furent instituées les lois des monastères bénédictins catholiques. Saint Basile le grand en a aussi profité, pour établir les lois de son monachisme.
Là, nous voulons signaler une vérité spirituelle, importante :
Les moines d’Égypte ont vécu comme moines, sans écrire leur biographie, mais les touristes qui les ont visités, le firent.
Il se peut que, parmi les plus importants, fut Pladius qui a écrit son livre très répandu « Historia Lausiaca » (il fut dédié à un noble nommé Lausiaca ». Ce livre fut traduit sous le nom du « Paradis des Pères ». Comme il fut traduit en arabe sous le même nom. On lui doit sa grande influence à propager les histoires de ces moines coptes et leur biographie angélique à travers le monde entier dont les populations ont ardemment désiré savoir.
Ensuite, Réfinius a écrit de la vie des Pères du désert. Et Jean Cassian a écrit ses deux livres très répandus : les Institutions et les Conférences où il explique la vie monastique des moines d’Égypte, comme il signale son entrevue avec plusieurs d’entre eux, leurs conversations mutuelles portant sur de nombreux sujets spirituels.
Saint Jérôme a écrit la biographie de quelques Pères Coptes comme celle de Saint Paul l’anachorète, Saint Jean d’Assiout et d’autres encore.
Tous ses écrits ont contribué à la propagation de la vie monacale dans le monde entier, beaucoup des Pères furent les disciples des moines coptes d’Égypte.
Citons, entre autre, les deux princes romains Maximus et Domadius, fils de l’empereur Valentinien. Saint Arsène éducateur des fils des rois, il fut le professeur des deux princes Honorios et Arcadios. La princesse Hilairi, fille du roi Zéno, et d’autres encore.
Saint Hilaire, qui répandit le monachisme en Syrie, fut un des disciples de Saint Antoine. Les pères coptes eurent d’autres disciples comme Saint Euquin qui enseigna le monachisme en Iraq. Saint Ephraïm, le syrien, a visité les monastères d’Égypte et devint un disciple dans le désert de Chéhit, tout comme Saint Evagrius des pays de Pontoce.
Le temps me manque, pour parler des disciples du monachisme copte, en Egypte ou en lisant leurs biographies et leurs enseignements.
Et qui ensuite, ont propagé, le monachisme dans leurs pays.
De tous ces faits, nous déduisons, une vérité historique très importante :
Si tu vois un moine dans le monde, tu peux lui certifier qu’il a une origine monacale copte.
Tous, sont les disciples de Saint Antoine, le copte, fondateur du monachisme et le père de tous les moines.
Les premiers héros de la foi.
Il me suffit, en cette occasion, d’en mentionner deux des plus renommés qui sont : l’apôtre Saint Athanase, quatrième siècle, et Saint Cyrille un, du cinquième siècle.
Le Credo chrétien, établi au Concile œcuménique de Nicéa, a été élaboré par le diacre Alexandrin Athanase.
C’est le copte génial, qui a défendu la foi contre l’hérétique Arien et l’a réfuté. Il réfuta toutes ses assertions fausses, ce qui poussa le Saint Concile à le déclarer anathème en l’an 325 P.C. Il possédait l’instruction théologique qui commandait parmi 318 évêques représentants les Églises du monde entier.
Il devint patriarche et publia son livre populaire « Contre les Ariens» « Contra Arianos », de quatre volumes, où il réfuta la conception erronée de quelques versets de l’Ecriture Sainte que les ariens ont exploités pour protester.
Pour avoir défendu la foi, des Conciles ont été tenus contre lui, et des empereurs l’ont pris en inimité ; il fut exilé quatre fois loin de sa Chaire. On lui dit « le monde est contre toi Athanase » et il répondit « et moi je suis contre le monde »… de là, ils l’ont notifié du titre de « Athanasius Contra Mondum »
Et par sa ténacité, il nous conserva la foi. Ce que Saint Jérôme interprète ainsi : Sans l’intervention d’Athanase, le monde tout entier, à un moment donné, serait devenu arien. »
Saint Athanase était un patriarche copte, mais il devint le champion de tout le monde chrétien, et le père de tous les savants théologiens.
Son livre intitulé « l’Incarnation du Verbe » qu’il écrit quand il n’était qu’un jeune diacre, peut être le fondement inébranlable de la doctrine chrétienne, sur lequel s’appuient tous les savants théologiques comme une valide et solide référence écrite par le maître de l’univers : Saint Athanase le héros de la foi…
La ténacité d’Athanase, a encouragé tous les autres pères à se tenir fermes.
Notons que quand Saint Hilaire, évêque de Poitiers, a publié son livre contre les ariens, intitulé « De Irinitate » il devint si populaire qu’on lui donna le titre d’Athanase de l’Occident. Athanase devint ainsi un symbole et un exemple.
Tandis que le grand Saint Cyrille, fut le héros de la foi, contre Nestorius.
C’est lui qui a démasqué l’hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople, capitale de l’Etat Romain oriental. Il lui expliqua la foi, mais quand il s’obstina et persista dans son hérésie, il formula contre lui les douze anathèmes « 12, Anathemas » qui firent partie des lois théologiques de l’Eglise.
Le Concile œcuménique se tint à Ephèse en l’an 431 P.C. sous la présidence de Saint Cyrille d’Alexandrie et déclara Nestorius anathème.
Et le Pape Cyrille devint l’un des pères de l’Eglise catholique et
apostolique, ses propos furent des arguments de théologie pour tous les disciples, du monde entier, qui s’adonnent à sa recherche.
Je note un troisième exemple : Saint Timothée d’Alexandrie.
C’est le vingt deuxième patriarche des patriarches d’Alexandrie.
Ce patriarche copte, présent au Concile œcuménique de Constantinople en 381 P.C., fut questionné à propos de quelques problèmes ecclésiastiques. Et toutes ses réponses furent considérées comme des lois ecclésiastiques pour l’Eglise catholique et apostolique. Ce qui fut mentionné dans le recueil des propos des Pères de Nicéa et leurs successeurs d’après Nicéa (Volume 14 propre aux lois) (Nicene and post Nicene Fathers, Vol.14).
Et ce volume contint les lois de plusieurs Patriarches de l’Eglise Copte.
Ces lois sont considérées comme charte de l’Eglise catholique.
Parmi les lois de ces patriarches citons :
– Les canons du Pape Dionysius (le patriarche 14).
– Les canons du Pape Pierre, le dernier des martyrs (le patriarche 17).
– Les canons du Pape Athanase, (le patriarche 20).
– Les canons du Pape Timothée, (le patriarche 22).
– Les canons du Patriarche Théophile (le patriarche 23).
– Les canons du Patriarche Cyrille (le patriarche 24).
L’Eglise Des Martyrs.
C’est bien certain que toutes les Eglises du monde furent martyrisées, mais l’Eglise Copte s’est caractérisée par deux faits fondamentaux :
i- des villes entières ont été martyrisées comme les martyrs des villes de Akhmim et de Esna, ou encore des milliers de personnes comme le martyr de la légion Thébienne.
ii- elle endura le martyr pendant des siècles, quand d’autres Eglises vivaient en paix, après l’ère païenne, ou encore étaient en possession d’un puissant pouvoir.
Le martyr romain était tellement oppressant en Egypte, surtout sous le règne de Déclodien, que l’Eglise dut rectifier son Calendrier annuel depuis l’an 284 par un autre Calendrier débutant par cette année, et qui prit le nom du « Calendrier Des Martyrs ».
L’Eglise a encore souffert d’un autre genre de martyr, infligé par ses frères chrétiens, après le désaccord de Chalcédoine qui dura depuis l’an 451 jusqu’à l’an 644 P.C. où des dizaines de milliers de ses enfants furent martyrisés. Le martyr engloba aussi les Pères patriarches, dont les Romains ont confisqué les églises, pour élever à leur place des patriarches Melkites auxquels ils ont remis le pouvoir civil scellé du pouvoir religieux. Ce fut le cas de « El Moquakas », gouverneur romain, contemporain de l’intrusion des arabes en Egypte, quand le Pape Benjamin, patriarche copte orthodoxe, était en exil loin de sa Chaire depuis 13 ans.
Le martyr se poursuivit, et surtout sous le règne du Hakem Bi Amr Allah, des Mamluks et des Ottomans.
L’histoire de l’Église Copte est glorieuse et prioritaire. Mais beaucoup d’historiens en bannissent les caractéristiques fondamentales, quand ils discutent des particules, des détails et des faits.
– L’Orthodoxie Copte en France
– Site officiel du Patriarche d’Alexandrie
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