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Les relations franco-japonaises

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Le premier Ministre Français à Tokyo

Le temps des (fleurs de) cerisesau Japon
Le temps des (fleurs de) cerisesau Japon

François Fillon est pour deux jours à Tokyo.

La France est très représentée au Japon par ses marques de luxe,

mais très peu par Airbus.

Le Japon n’a que 4% de sa flotte en Airbus,

ce qui est infiniment faible sachant que les autres pays sont au moins à 50%.

Le voyage du Premier Ministre français a un triple but :
– lancer Airbus
– faire la promotion d’Areva
– préparer la venue de Nicolas Sarkozy.

Ouverture d’un centre nucléaire franco-japonais à Rokkasho.

Personne n’avait prévu l’imprévisible pour ce voyage.

Incroyable ce matin, 700 manifestants attendaient François Fillon pour dénoncer le centre nucléaire de recyclage des déchets nucléaires de Rokkasho-Mura, dans le nord de l’île de Honshu.

Dans un pays qui ne manifeste quasiment jamais, le phénomène révèle une inquiétude très forte de la population locale. Le groupe nucléaire français Areva et le japonais Japan Nuclear Fuel (JNFL) doit ouvrir ce centre nucléaire en Mai. Il s’agit d’un centre de retraitement des déchets nucléaires sur le modèle du centre de La Hague en Normandie. La grande question inquiète les habitants locaux : cette soeur-jumelle de La Hague est-elle adaptée au Japon et à ses tremblements de terre ? «Rokkasho est un non-sens économique, une bombe environnementale, un gouffre financier. Il faut tout arrêter», dit Shawn Burnie de Greenpeace. Pour Capitani, le responsable de ce projet : «Ce partenariat exemplaire avec le Japon est plein de potentialité. Les besoins énergétiques de l’Asie sont connus. Rokkasho ne doit pas être vu sous l’angle de la polémique. Il est porteur d’une ambition commune.»

Réception par l’Empereur Akihito

Hier, l’empereur Akihito et l’Impératrice Michiko ont reçu dans leur palais François et Pénélope Fillon. Il est vrai que c’est le 150e anniversaire des relations franco-japonaises.

L'Empereur Akihitoet l'Impératrice Michiko
L’Empereur Akihitoet l’Impératrice Michiko


Belle et bonne journée.

De Kyoto, Alain Delaporte-Digard pour Buddhachannel

Message de Monsieur Yutaka IIMURA

Ambassadeur du Japon en France

2008 s’inscrira dans nos mémoires comme le 150ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Japon et la France. Je souhaite que cette commémoration soit l’occasion d’approfondir, avec votre participation, les échanges entre nos deux peuples et de donner un nouvel élan à notre histoire commune.

En vue de célébrer cet anniversaire comme il le mérite, de nombreux programmes d’échanges et manifestations culturelles sont prévus, tant en France qu’au Japon. D’ores et déjà, l’exposition « Satsuma, de l’exotisme au japonisme », démarrée en novembre 2007 au Musée de la Céramique de Sèvres, s’avère un grand succès. Il est impossible de présenter ici tous les événements qui suivront. Néanmoins, parmi ceux-ci, citons « Shôkoku-ji, Pavillon d’Or, Pavillon d’argent. Le Zen et l’art à Kyôto » au Petit Palais où seront présentés de nombreux trésors issus des collections de ces temples mondialement connus, ou l’exposition « Kompira-Sancturaire de la Mer » au Musée Guimet où le public découvrira des œuvres des peintres MARUYAMA Ôkyo et ITÔ Jakuchû provenant du sanctuaire de Kotohira dans le sud du Japon. On peut citer encore la neuvième édition de la « Japan Expo », consacrée à la culture pop, au Parc des Expositions de Villepinte qui sera plus importante que jamais. Les Associations franco-japonaises qui parsèment les régions françaises sont partie prenante des célébrations pour lesquelles elles mettent tout leur cœur. Je souhaite vivement que la réalisation de tous ces projets conçus à l’occasion du 150ème anniversaire permette de renforcer la connaissance mutuelle et d’intensifier les échanges entre le Japon et la France.

Présenter la richesse de notre culture ne sera pas notre objectif unique. Je reste persuadé que nous devons poursuivre le resserrement de nos liens, que ce soit en ce qui concerne les relations commerciales, les investissements, les sciences et technologies, notamment les partenariats pour l’énergie nucléaire et entre les pôles de compétitivité, les échanges entre collectivités locales et l’enseignement supérieur et la recherche. Parallèlement, la coopération franco-japonaise contribuera à affronter les défis qui pèsent sur les enjeux planétaires comme l’environnement, et le réchauffement climatique en particulier, la prolifération des armes de destruction massive, ou la pauvreté dans les pays en voie de développement, à commencer par les pays africains. Des symposiums et séminaires sont d’ailleurs programmés sur ces thèmes majeurs tout au long de l’année 2008.

Les informations relatives à chacun de ces évènements, notamment la date et le lieu où ils se dérouleront, figurent sur le site Internet de l’Ambassade du Japon consacré au 150ème anniversaire. Je vous convie donc chaleureusement à vous rendre à ces manifestations.

Yutaka IIMURA

Ambassadeur du Japon en France

QU’EST-CE QUE LE 150e ANNIVERSAIRE ?

Les relations modernes entre le Japon et la France ont débuté par la signature, le 9 octobre 1858 (soit le 3 septembre dans l’ancien calendrier lunaire du Japon), du Traité de paix, d’amitié et de commerce entre les deux pays.

Ce traité comportait, comme tous ceux conclus à la même époque avec les autres grandes puissances occidentales, des clauses parfois inéquitables:ainsi, par exemple, il ne reconnaissait pas au Japon le droit de fixer librement ses tarifs douaniers, il accordait aux ressortissants français l’exterritorialité sur le sol japonais. Néanmoins au terme de négociations longues et délicates, ces points finirent par être révisés. Mais malgré tout, avec la signature de ce traité, qui instaurait des relations diplomatiques formelles entre les deux pays, la France, à l’instar des autres grandes puissances occidentales, se trouva en mesure de coopérer désormais à l’effort de modernisation du Japon.

Pour mener à bien cette modernisation qui prit son essor lors de la Restauration de Meiji (proclamée en 1868), le Japon avait besoin de disposer des connaissances et des technologies les plus avancées d’alors que possédait la France. Cette dernière, considérée à cette époque comme l’un des modèles du développement industriel et moderne, fut pourvoyeuse de savoir et exerça son influence sur l’archipel.

A cette même époque,les arts japonais (estampes ukiyo-e, peintures ou céramiques, par exemple) provoquèrent également un grand bouleversement dans les milieux des beaux-arts et des arts décoratifs, en pleine mutation. C’est sur ce japonisme qu’allaient se fonder notamment l’Impressionnisme et l’Art nouveau.

La genèse de nos relations s’explique ainsi : par un transfert de technologies françaises vers un Japon encore à l’aube de sa modernisation.Les relations évoluèrent par la suite vers des échanges axés sur l’art et la culture.Aujourd’hui, bien au-delà de ces socles premiers, des relations profondes se sont nouées dans des domaines variés : la politique, l’économie,le sport, la mode, la gastronomie.

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