22.10.2008
Office d’information du Conseil des Affaires d’État de la République populaire de Chine
Beijing, septembre 2008
Avant-propos |
I. Le tibétain est largement appris, utilisé et développé |
II. La transmission, la protection et la valorisation du patrimoine culturel |
III. La liberté des pratiques religieuses et les us et coutumes sont respectés |
IV. Les sciences modernes, l’éducation et la presse se développent sous tous leurs aspects |
Conclusion |
Avant-propos
Le Tibet est une partie intégrale de la Chine. Dans ce pays multiethnique unifié, l’ethnie tibétaine, qui a une longue histoire et une culture brillante, joue un rôle important. La culture tibétaine constitue un des joyaux du patrimoine culturel chinois et mondial.
Les Tibétains vivent depuis des générations sur le plateau du Qinghai-Tibet. Malgré les conditions naturelles particulières et la rudesse de l’environnement, ils font preuve d’une vitalité et d’une quête incessante d’une vie meilleure. Tout au long de leur histoire, ils se sont efforcés de connaître la nature et la société, de s’y adapter, de les transformer et de se développer ; ils ont aussi fait des échanges culturels avec les autres ethnies chinoises, telles que les Han, et les peuples de l’Asie du Sud et de l’Asie de l’Ouest. Ainsi ont-ils créé une culture riche, originale et complexe, intégrant la langue, la philosophie, la religion, la médecine, l’astronomie, la musique, la danse, le théâtre, l’opéra, l’architecture, la sculpture, la peinture et les beaux-arts. La culture tibétaine, pilier spirituel de la vie des Tibétains, et les autres cultures, notamment celle des Han, ne cessent de se développer en s’influençant et en s’assimilant.
Dans son histoire, le Tibet a vécu sous un régime théocratique de servage féodal, régime plus obscur que le servage médiéval en Europe, qui a persisté jusqu’au milieu du XXe siècle. Avant 1959, le XIVe dalaï-lama, en tant que dirigeant du bouddhisme tibétain et chef de l’autorité locale du Tibet, détenait le pouvoir politique et religieux. Les propriétaires de serfs, soit moins de 5% de la population du Tibet, possédaient la totalité des moyens de production et des ressources culturelles et éducatives et monopolisaient toutes les richesses matérielles et spirituelles du Tibet. Les serfs qui représentaient plus de 95% de la population n’avaient ni moyens de production, ni liberté personnelle. Opprimés et exploités, ils ne pouvaient bénéficier d’une instruction. Le régime théocratique de servage féodal étouffait la vitalité de la société tibétaine et amenait la culture tibétaine vers son déclin.
La fondation de la République populaire de Chine a donné espoir pour la protection et le développement de la culture tibétaine. En 1951, la libération pacifique du Tibet a permis à la région de se débarrasser de l’invasion et du joug de l’impérialisme, et de sortir de la fermeture et de l’impasse, établissant ainsi des bases solides pour un développement prospère de la culture tibétaine. Le gouvernement central s’est efforcé d’aider le Tibet à protéger et à explorer sa culture traditionnelle, à développer l’éducation moderne et la santé publique, ce qui a fait entrer le développement de la culture tibétaine dans une période toute nouvelle. En 1959, une réforme politique a aboli le régime théocratique de servage féodal, mettant fin au monopole de l’éducation par une poignée de clercs et d’aristocrates de la couche supérieure. Les anciens serfs et esclaves ont été libérés en termes politique, économique et spirituel. Le peuple tibétain tout entier tente désormais de protéger, de promouvoir et de jouir de la culture tibétaine qui évolue.
Depuis une cinquantaine d’années, et notamment depuis l’application de la politique de réforme et d’ouverture, le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection et à la promotion de la culture tibétaine. En vertu de la Constitution et de la Loi sur l’autonomie régionale ethnique, le gouvernement central, doté d’un zèle exceptionnel et d’une haute responsabilité, a déployé des forces humaines, financières et matérielles pour protéger et valoriser l’excellente culture traditionnelle du Tibet. Parallèlement, il promeut vigoureusement le développement des différents domaines de la culture, de l’éducation et des sciences modernes, permettant à la culture tibétaine de s’enrichir avec le temps comme toutes les autres cultures.
La publication de ce livre blanc a plusieurs objectifs : faire connaître à la communauté internationale le degré de protection et de développement de la culture tibétaine ; démasquer par des faits le mensonge de la clique du dalaï-lama à propos de la « destruction de la culture tibétaine » ; dévoiler la nature de « l’autonomie de la culture tibétaine » prônée par la clique du dalaï-lama ; promouvoir davantage la protection et le développement de la culture tibétaine.
I. Le tibétain est largement appris, utilisé et développé
Le tibétain, appartenant à la famille sino-tibétaine, est le moyen de communication des Tibétains depuis des milliers d’années, ainsi que le signe et le support de la culture tibétaine. Cette langue occupe une place particulière dans la culture multilingue de la Chine. Depuis plus de 50 ans, le gouvernement chinois s’efforce de garantir le droit du peuple tibétain à apprendre et à utiliser le tibétain. De grands progrès ont été remportés dans la promotion de l’apprentissage, de l’utilisation et du développement du tibétain.
L’apprentissage et l’emploi du tibétain sont protégés par des lois. Selon la Constitution et la Loi sur l’autonomie régionale ethnique, il faut garantir la liberté des ethnies minoritaires à utiliser et à développer leur propre langue. La Région autonome du Tibet a promulgué respectivement en 1987 et en 1988 les Stipulations sur l’apprentissage, l’emploi et le développement du tibétain dans la Région autonome du Tibet (à titre d’essai) et le Règlement d’application des Stipulations sur l’apprentissage, l’emploi et le développement du tibétain dans la Région autonome du Tibet (à titre d’essai), stipulant que le tibétain et le chinois sont tous deux en usage au Tibet, et que la priorité est donnée au tibétain. En 2002, par une révision de ces stipulations à titre d’essai, la Région autonome du Tibet a promulgué les Stipulations sur l’apprentissage, l’emploi et le développement du tibétain dans la Région autonome du Tibet, fournissant une garantie légale à l’apprentissage, à l’emploi et au développement de la langue tibétaine. En 1988, a été établi le Comité directeur du travail sur la langue tibétaine, dont le nom actuel est le Comité du travail sur la langue tibétaine de la Région autonome du Tibet. Les diverses préfectures (municipalités) et districts ont fondé leur propre organisme chargé de la rédaction et de la traduction en tibétain. Actuellement, on compte au Tibet plus de 100 organismes de traduction en tibétain et presque 1 000 traducteurs ou travailleurs concernant le travail sur la langue tibétaine.
L’enseignement du tibétain est généralisé au Tibet. Dans l’ancien Tibet, l’enseignement du tibétain a été monopolisé par une poignée de clercs et d’aristocrates de la couche supérieure, tandis que les serfs et esclaves qui représentaient plus de 95% de la population tibétaine n’y avaient pas droit. Le gouvernement populaire central a accordé, dès la libération pacifique du Tibet, une importance particulière à l’apprentissage et à la diffusion du tibétain et exigé que le personnel travaillant au Tibet apprenne, emploie et diffuse le tibétain. Dans les années 1950, il a successivement ouvert à Qamdo, Lhassa et Xigaze des classes de tibétain à session courte, des classes pour les jeunes, des classes de l’éducation sociale, des classes de techniques agricoles, des classes de comptabilité et des classes de techniques cinématographiques, pour encourager et aider le peuple de toutes les ethnies au Tibet à apprendre le tibétain et les techniques. Après sa fondation, la Région autonome du Tibet a stipulé que les écoles de tous les niveaux et de toutes les catégories devaient faire grand cas de l’apprentissage et de l’emploi du tibétain. Les établissements scolaires de la Région autonome du Tibet pratiquent un système d’enseignement bilingue, tout en donnant la priorité aux cours en tibétain. Toutes les écoles primaires dans les régions agricoles et pastorales et une partie des écoles primaires dans les villes pratiquent actuellement un enseignement bilingue, et les cours principaux sont donnés en tibétain. Les écoles secondaires pratiquent également un enseignement bilingue. Les écoles secondaires tibétaines établies dans le reste du pays ont ouvert un cours de tibétain. Dans le recrutement des écoles supérieures et des écoles secondaires spécialisées, les candidats doivent passer l’examen de tibétain, qui compte dans le résultat final. Le Tibet compte aujourd’hui 15 523 enseignants bilingues et 10 927 enseignants de tibétain spécialisés. La Région autonome du Tibet a rédigé et traduit, pour 16 cours allant des études primaires aux études secondaires du deuxième cycle, 181 titres de manuels, 122 titres de matériaux d’enseignement auxiliaires et 16 titres de programmes de cours. L’enseignement de tibétain est généralisé dans toutes les écoles au Tibet.
Le tibétain est largement utilisé au Tibet. Depuis la fondation de la Région autonome du Tibet, les résolutions et les règlements législatifs, adoptés par l’assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, et les documents officiels et les avis émis par les gouvernements de divers échelons du Tibet et les divers organismes administratifs dépendant de ceux-ci, sont tous bilingues (tibétain et chinois). Au cours d’une action en justice, s’il s’agit d’un intéressé tibétain, l’affaire doit être jugée en tibétain ; il en est de même pour les actes juridiques. Les écritures tibétaine et chinoise sont utilisées en double version pour les sceaux officiels, les cartes d’identité, les formulaires administratifs, les enveloppes, les en-têtes sur le papier à lettre, les feuilles de brouillon et les logos des diverses unités de travail, ainsi que pour les enseignes des institutions, des entreprises, des mines, des écoles, des gares, des aéroports, des magasins, des hôtels, des restaurants, des salles de cinéma et de théâtre, des sites touristiques et des palais des sports, pour le nom des rues et pour les panneaux de signalisation.
Depuis sa fondation en 1959, la Radio populaire du Tibet, en mettant l’accent sur les émissions en tibétain, a ouvert 42 rubriques en tibétain (y compris en kham). Les émissions en tibétain et en kham diffusent respectivement 21 heures et 18 heures par jour. La capacité des émissions doublées en tibétain est passée de 1 200 heures en 1996 à 9 235 heures en 2007. La chaîne par satellite de la Télévision du Tibet, entrée en fonction en 1999, diffuse chaque jour un grand nombre d’émissions en tibétain et de films doublés en tibétain. Disposant de 21 rubriques en tibétain, elle est maintenant très populaire auprès de la population de toutes les ethnies au Tibet. A partir du 1er octobre 2007, la chaîne par satellite en tibétain émet 24 heures sur 24. En 2007, la Télévision du Tibet a réalisé un doublage de 500 heures (soit 639 épisodes) de téléfilms, de 564 copies de films et de 35 programmes. Chaque année 25 nouveaux films doublés en tibétain sont projetés dans les unités de base et les régions agricoles et pastorales.
La presse et l’édition en tibétain ont connu un développement considérable. En Chine, on compte neuf maisons d’édition qui publient des livres en tibétain, dont les Editions de tibétologie de Chine, les Editions des ethnies minoritaires, les Editions du peuple du Tibet, les Editions des livres anciens du Tibet. Plus de mille titres en tibétain paraissent chaque année, dont un grand nombre d’anciens documents inédits ou d’exemplaire unique. 14 revues et 10 journaux en tibétain existent actuellement au Tibet. Dans le reste du pays, plus de 20 revues sont en version tibétaine. En juillet 2002, l’édition tibétaine du Quotidien du Tibet qui paraît quotidiennement en 250 000 exemplaires est passée de 28 à 36 pages par semaine. Le Journal des Sciences et Techniques du Tibet, le Journal de l’information scientifique et technique du Tibet et le journal Comment s’enrichir, tous en tibétain, répondent à l’attente des paysans et des bergers.
Sur les 4 000 travailleurs des lettres et des arts de la Région autonome du Tibet, plus de 90% sont Tibétains, soit 10 troupes professionnelles, 4 troupes d’enfants, 18 troupes folkloriques, plus de 500 troupes amatrices au niveau du village et 160 troupes de l’Opéra tibétain. Très actifs dans les régions agricoles et pastorales, ils composent ou interprètent des pièces en tibétain, bien accueillies par le public.
Le tibétain connaît un développement général. En 1984, a été créé un système de traitement en tibétain compatible avec le chinois et l’anglais, permettant la photocomposition de précision des textes en tibétain. Le standard international de la codification du tibétain a été approuvé par l’Organisation internationale de normalisation (ISO). L’écriture tibétaine est ainsi devenue la première parmi les écritures des ethnies minoritaires en Chine qui ait un standard international. Un système de grammaire du tibétain destiné à un traitement automatique de la langue a été établi. Un travail sur la césure automatique et la reconnaissance automatique des mots et des expressions tibétains est en cours. Il existe désormais un grand dictionnaire tibétain-chinois électronique (120 000 entrées). Pour favoriser la traduction automatique entre le tibétain, le chinois et l’anglais, un dictionnaire électronique sur la grammaire tibétaine a été rédigé ainsi qu’une grande base de données des textes en tibétain. Toutes ces mesures permettent de transmettre et de diffuser la culture tibétaine conformément aux avancées informatiques.
L’application des techniques informatiques et la généralisation de l’Internet fournissent une nouvelle plateforme pour l’apprentissage, l’utilisation et le développement du tibétain. Le système de rédaction, celui de photocomposition à laser et celui de la publication électronique en tibétain, inventés par des experts chinois, ont été mis en application dans la publication au Tibet. Les Tibétains peuvent lire, écouter et visualiser les nouvelles chinoises et étrangères, et avoir accès à différentes informations à travers la plateforme en tibétain sur Internet et téléphone mobile. Les postes et télécommunications au Tibet assurent les télégrammes en tibétain, les texto en tibétain, ainsi que le service d’envoi de messages en tibétain par radio. La création du système de reconnaissance des documents en tibétain a donné une impulsion à l’élaboration numérique de l’écriture tibétaine.
La standardisation et la normalisation du tibétain ont largement progressé. En 2005, ont été élaborés les principes du Règlement sur la traduction des néologismes et l’emploi des mots d’emprunt, permettant la ratification après examen de plus de 3 500 termes en tibétain sur l’économie de marché, l’enseignement primaire et secondaire, etc., d’environ 60 000 termes scientifiques et techniques, et de plus de 8 000 termes informatiques. Depuis des années, les maisons d’édition de divers échelons ont successivement publié plusieurs dictionnaires du tibétain, dont le Dictionnaire du tibétain de Guéshé Chokyi Drakpa, le Grand dictionnaire du tibétain, le Dictionnaire tibétainchinois de la langue parlée, le Lexique chinois-tibétain, le Lexique tibétain-chinois, le Dictionnaire tibétain-chinois, le Dictionnaire tibétain-chinois sur l’économie du marché, et le Dictionnaire juridique tibétain-chinois. Un brouillon du Projet de la normalisation du tibétain est rédigé ; la collecte et le classement pour le Manuel de standardisation de la transcription phonétique des noms des Tibétains en caractères chinois sont terminés.
II. La transmission, la protection et la valorisation du patrimoine culturel
Le patrimoine culturel tibétain est une importante constituante du patrimoine culturel chinois. Le gouvernement populaire central attache une grande importance à la protection et au développement de la culture traditionnelle du Tibet. Tout en recourant à la loi et aux mesures économiques et administratives, il a consacré de très importants moyens humains, financiers et matériels pour la protection, la transmission, la valorisation et l’épanouissement de l’excellente culture traditionnelle tibétaine.
Le patrimoine culturel est efficacement protégé. Depuis la réforme démocratique, le gouvernement populaire central attache beaucoup d’importance à la sauvegarde du patrimoine culturel et y consacre un important soutien politique, humain, financier et technique. Les organismes d’administration du patrimoine culturel au Tibet sont peu à peu complets ; le service de la protection du patrimoine s’accroît régulièrement ; le système de la protection du patrimoine est en progrès constants, et la capacité de recherche et de protection du patrimoine continuent à s’améliorer. La Région autonome du Tibet a promulgué une dizaine de règlements, dont la Réglementation de la protection du patrimoine culturel, la Réglementation provisoire de la protection des monastères et de leurs objets, la Méthode de sécurité contre l’incendie dans les unités du patrimoine culturel, la Réglementation provisoire d’administration des objets anciens disséminés, et la Méthode de protection et d’administration du Potala. Ces règlements ont permis de légaliser la protection du patrimoine culturel du Tibet.
L’Etat a effectué au Tibet deux recensements du patrimoine culturel (le troisième est en cours) et une enquête précise sur les sites du patrimoine culturel le long de la ligne ferroviaire Qinghai-Tibet, qui permettent de connaître la répartition géographique des divers sites, leur nombre et leur état. L’Etat a organisé les fouilles d’urgence, le classement et la restauration des sites menacés. Plus de 20 000 objets anciens disséminés dans la société ont été rassemblés dans les musées. Fin 2006, 2 330 biens culturels et historiques avaient été enregistrés, de même que 329 sites culturels et historiques, dont 35 au niveau national, 112 au niveau de la Région autonome et 182 au niveau de la municipalité (district). Le palais du Potala figure sur la liste du patrimoine mondial, et les monastères de Jokhang et de Norbulingka sont inscrits en tant qu’extensions du Potala. Lhassa, Xigaze et Gyangze sont classés parmi les villes historiques et culturelles au niveau national. Les musées du Tibet totalisent quelques centaines de milliers d’objets anciens, dont plus de 10 000 relèvent du niveau national.
Depuis les années 1980, l’Etat investit fortement dans la restauration des sites culturels et historiques importants et ouvre au public un grand nombre de sites clés. Le gouvernement populaire central a ainsi investi dans les années 1980 et 1990 plus de 300 millions de yuans pour restaurer et ouvrir 1 400 monastères et temples, et pour effectuer des fouilles sur les sites néolithiques, à Karuo de Qamdo, à Qugong de Lhassa et à Changguogou de Shannan, comblant ainsi des lacunes dans les recherches archéologiques sur des sites préhistoriques au Tibet. Il a encore procédé à la restauration de certains vestiges, dont le monastère de Tashilhunpo, le monastère de Sakya, le monastère de Samye, le monastère de Jokhang, le monastère de Guendun Jampa Ling, le monastère de Shalu, le champ de bataille contre les Anglais au mont Dzong à Gyangze, le monastère de Norbulingka et le monastère de Palkhor. Surtout entre 1989 et 1994, l’Etat a affecté 55 millions de yuans et une grande quantité d’or et d’argent à la restauration du Potala. Depuis 2001, 330 millions de yuans ont été investis dans la restauration du Potala, du monastère de Norbulingka et du monastère de Sakya. De 2006 à 2010, le gouvernement populaire central allouera encore 570 millions de yuans dans la restauration de 22 sites culturels et historiques. Un tel investissement est unique dans l’histoire de la protection des monuments historiques. Ces dernières années, les organisations non gouvernementales, comme l’Association de la protection et du développement de la culture tibétaine de Chine, jouent un rôle actif dans la protection et le développement de la culture tibétaine.
Le patrimoine culturel immatériel est bien protégé, transmis et développé. Depuis 1970, la Région autonome du Tibet et ses diverses préfectures et municipalités fondent des organismes spécialisés pour sauver, classer et étudier le patrimoine culturel ethnique. Un travail de recensement, de collection, d’enregistrement et de classement a été entrepris pour le patrimoine culturel, artistique et folklorique, y compris pour les pièces de théâtre, les danses, les morceaux de musique, les spectacles populaires, les chansons folkloriques, les proverbes et les contes populaires. Des documents comportant une trentaine de millions de caractères en tibétain et en chinois ont ainsi été produits, de même qu’ont été publiés plus d’un millier de mémoires sur la culture traditionnelle tibétaine et une trentaine d’ouvrages sur l’art et la littérature. Depuis 2003, le gouvernement populaire central et l’autorité de la Région autonome du Tibet mettent en œuvre un projet relatif à la protection du patrimoine culturel immatériel. L’autorité de la Région et les administrations de ses préfectures et de ses municipalités ont respectivement établi un groupe dirigeant pour la protection du patrimoine culturel immatériel, et des organismes spécialisés, qui ont approfondi et élargi le recensement du patrimoine culturel immatériel de la Région, et efficacement protégé les biens en voie de disparition. La Région compte 19 « cantons artistiques folkloriques » au niveau de la Région autonome, 120 biens classés sur la liste du patrimoine culturel immatériel au niveau de la Région autonome, 61 biens inscrits sur la liste du patrimoine culturel immatériel au niveau national et 31 personnes sélectionnées comme représentants du patrimoine culturel immatériel au niveau national. De très nombreux documents et ouvrages anciens en tibétain ont été sauvés. La rédaction et la publication du tome sur le Tibet des Annales du théâtre chinois, du Recueil des chansons folkloriques de la Chine, du Recueil des danses folkloriques et ethniques de la Chine, du Recueil des proverbes chinois, du Recueil des spectacles populaires, du Recueil des chansons folkloriques et ethniques, du Recueil du théâtre et de la musique, et du Recueil des contes populaires, ont mis fin à une histoire non écrite de la culture et de l’art tibétains, et sauvé et protégé à temps et efficacement nombre de biens culturels importants. L’Etat a intégré la collecte, le classement et la publication de l’Epopée du roi Gesar, transmise oralement parmi les conteurs et les chanteurs, dans les projets clés des recherches académiques. Il a fondé un organisme spécifique et alloué des frais spécifiques. 5 000 heures d’écoute des conteurs et des chanteurs sont actuellement déjà enregistrées ; plus de 300 volumes ont été recueillis ; 120 volumes en tibétain, 25 volumes en mongol et 20 ouvrages académiques ont été publiés ; une vingtaine de volumes ont été traduits en chinois et d’autres en anglais, en japonais et en français.
La création artistique au Tibet est entrée dans une époque très favorable. L’art traditionnel tibétain, en s’associant avec l’art moderne, est en constante évolution et innovation. Après la libération pacifique du Tibet, des artistes de diverses ethnies ont été dépêchés pour vivre parmi la population locale afin d’exploiter et d’hériter des excellentes traditions ethniques et culturelles. En créant un grand nombre de poésies, de romans, de chansons, de danses, de morceaux de musique, de beaux-arts, de films et de photos, ils ont enrichi les formes artistiques et élevé le niveau artistique au Tibet. Ces dernières années, sont apparues au Tibet de nombreuses œuvres littéraires et artistiques, comme Qomolangma (danse), Age d’or (chant et danse), Hada multicolores (chant et danse), Tibet au ciel (chant et danse), Eloge à l’harmonie (chant et danse), Dépasser le sommet (théâtre moderne), Printemps du Dogxung (opéra tibétain) et Princesse Wencheng (théâtre historique). Ces œuvres dans l’ensemble ont élevé le niveau artistique, enrichi et animé la vie culturelle des populations des diverses ethnies. La pièce Princesse Wencheng a été sélectionnée parmi les dix grandes pièces théâtrales du Projet national des œuvres théâtrales de qualité. Ces cinq dernières années, les trois troupes artistiques professionnelles relevant de la Région autonome du Tibet ont créé 34 nouvelles pièces, et les troupes artistiques professionnelles relevant des sept préfectures et municipalités, plus de 300 nouvelles pièces, parmi lesquelles, une quarantaine ont remporté un prix national, et plus de 270, un prix régional. Elles ont donné plus de 3 000 représentations auxquelles ont assisté plus de 5 millions de spectateurs. Ces trente dernières années, le Tibet a envoyé respectivement 360 troupes artistiques, composées de 4 320 personnes, en tournée dans plus de 50 pays et régions, comme aux Etats-Unis, au Canada et en Russie. Plus de 200 artistes venus de plus de 30 pays et régions ont été reçus au Tibet pour donner des représentations et procéder à des échanges artistiques.
Dans l’ancien Tibet, il n’y avait pas d’infrastructures culturelles ouvertes à la population. Il en existe aujourd’hui un réseau assez complet, comprenant 12 grandes bibliothèques modernes, 2 musées, 6 palais artistiques multifonction, 37 centres d’activités culturelles à l’échelon de district, 22 sites pour partager des ressources culturelles et informatiques, 175 stations culturelles à l’échelon de canton et plus de 550 salles culturelles à l’échelon du village. L’industrie culturelle se développe très rapidement, avec 2 596 lieux culturels et lieux de divertissement, regroupant 18 350 employés et plus de 3 000 agences de tourisme, sociétés de publicité, galeries, villégiatures, lieux de pique-nique à la tibétaine, etc. Développer l’industrie de la culture et les installations culturelles et publiques devient de plus en plus important pour enrichir la vie culturelle du peuple et valoriser la culture tibétaine.
Le développement de la médecine et de la pharmacopée tibétaines s’accélère. La médecine et la pharmacopée tibétaines sont un important constituant de la culture traditionnelle tibétaine. Or, dans l’ancien Tibet, il n’existait que trois petits établissements médicaux : le Mentsikhang (Institut de médecine et d’astrologie tibétaines), le Chakpori Zhopanling (Hospice de la Colline du fondateur de la médecine) à Lhassa, et la Salle des immortels à Xigaze, avec moins de cent employés, qui s’adressaient essentiellement aux officiels, nobles ou clercs de la couche supérieure. Un malade issu du peuple ne bénéficiait pas de traitement. Après la réforme démocratique, l’Etat versa une somme d’argent importante à la médecine et la pharmacopée tibétaines pour garantir la santé du peuple. Fin 2007, il existe au Tibet 18 hôpitaux de médecine tibétaine et tous les hôpitaux de district proposent un service de médecine tibétaine. Actuellement, le Tibet compte 650 lits de médecine tibétaine, 1 484 personnes travaillant dans les établissements de médecine tibétaine et 678 médecins individuels. En 2007, 489 000 patients ont été traités par la médecine tibétaine, dont 7 340 ont été hospitalisés. La pharmacopée tibétaine fait l’objet d’une production industrielle moderne, et la préparation des médicaments tibétains bénéficie d’une gestion normalisée, scientifique et de grande envergure. Le Tibet compte 18 groupes pharmaceutiques tibétains, qui produisent plus de 360 variétés de médicaments. Tous les médicaments tibétains sont inscrits sur le catalogue de l’assurance maladie de l’Etat. En 2007, la valeur de production de la pharmacopée tibétaine a atteint 660 millions de yuans et le revenu de vente 450 millions de yuans. Certains médicaments tibétains sont vendus en Chine et dans les pays étrangers.
Les études et l’enseignement de la médecine et de la pharmacopée tibétaines se sont considérablement étoffés. L’Institut de recherche sur la médecine et la pharmacopée tibétaines de la Région autonome du Tibet et les établissements de médecine tibétaine à tous les niveaux ont mené activement des recherches scientifiques, collecté et mis en ordre de nombreux ouvrages de haute valeur académique, comme le tome sur le Tibet de l’Encyclopédie de la médecine chinoise, le Recueil complet des calculs d’astronomie tibétains, la Matière médicale Ganlu, le Traité de médecine en quatre parties (en tibétain et en chinois), la Collection complète de tableaux du Traité de médecine en quatre parties, la Matière médicale Jingjing, le Diagnostic en médecine tibétaine, et le Recueil complet des ordonnances de la médecine tibétaine. Avec la création de l’Institut de médecine tibétaine du Tibet en 1989, l’enseignement traditionnel de la médecine tibétaine s’est modernisé pour atteindre le niveau d’un enseignement supérieur. En 2007 plus de 1 200 diplômés des enseignements supérieur et secondaire, 56 aspirants chercheurs et docteurs avaient été formés par l’Institut qui compte actuellement 1 194 étudiants en licence et 54 étudiants en maîtrise. La médecine et la pharmacopée tibétaines en plein essor jouent un rôle important pour la bonne santé du peuple tibétain, et contribuent au bien-être de l’humanité.
III. La liberté des pratiques religieuses et les us et coutumes sont respectés
Le bouddhisme tibétain, religion pratiquée par la majorité des Tibétains, est à la base de la culture traditionnelle tibétaine. Les us et coutumes spécifiques du peuple tibétain se sont formés au cours de sa longue histoire. Depuis la libération pacifique du Tibet, le gouvernement chinois attache une importance particulière au respect de la liberté des croyances religieuses et des us et coutumes du peuple des différentes ethnies du Tibet.
L’exercice religieux dans l’ancien Tibet repose sur l’union du temporel et du spirituel. La couche supérieure, représentée par le dalaï-lama, contrôlait les secteurs clés soit la politique, l’économie et l’éducation, et exerçait une domination et une autocratie religieuse sur les autres croyants. Ce système pesant lourdement sur la société, la liberté des pratiques religieuses n’existait pas. La réforme démocratique en 1959 a aboli et renversé radicalement le système théocratique, pourrissant et décadent, et la domination du pouvoir religieux des bouddhas vivants des monastères et temples, avec à leur tête le dalaï-lama, réalisant ainsi la séparation du pouvoir et de la religion, démocratisant la gestion des affaires publiques des monastères et temples et garantissant la liberté de pratiques religieuses.
L’Etat considère le bouddhisme tibétain comme la base de la culture traditionnelle tibétaine et le protège d’une façon efficace. Respectant le besoin de pratiques religieuses des habitants, l’Etat a adopté des mesures énergiques pour assurer une protection convenable des monastères et temples, des reliques et des monuments historiques. De nombreux lieux de culte comme le Potala, les monastères de Jokhang, de Drepung, de Sera, de Ganden, de Tashilhunpo et de Sakya, etc., sont placés sous la protection de l’Etat et de la Région autonome. L’Etat affecte une importante somme annuelle à leur entretien. Depuis les années 1980, les finances centrales et locales ont affecté plus de 700 millions de yuans et une grande quantité d’or et d’argent à la restauration de nombreux lieux de culte. Au Tibet, les 1 700 monastères, temples et autres lieux de culte actuels abritent 46 000 bonzes et bonzesses. Les fresques, sculptures, statues, tanka, soutras en rouleau, instruments religieux et niches abritant les statuettes de bouddha des monastères et temples sont efficacement protégés ou restaurés. De nombreux documents et classiques ont été sauvés, classés et publiés. Les traditionnelles imprimeries de textes bouddhiques de différents monastères et temples ont été reprises et modernisées. Il existe une soixantaine de grandes imprimeries traditionnelles de textes bouddhiques, comme celles du monastère de Muru et du Potala. 63 000 sortes de canons bouddhiques ont été publiées annuellement. Il existe 20 points de vente populaires des canons bouddhiques. En 1984, les autorités locales de la Région autonome du Tibet ont offert à la filiale tibétaine de l’Association des bouddhistes de Chine l’édition xylographique de Lhassa du Kanjur en tibétain et ont apporté une aide financière à l’imprimerie de textes bouddhiques de Lhassa pour la reproduction d’exemplaires à l’usage des monastères des régions tibétophones. En 1990, elles ont affecté une somme spéciale de 500 000 yuans à l’édition de Lhassa du Tanjur en tibétain dans le monastère de Muru à Lhassa. 160 volumes sont actuellement sous impression. Il s’agit de la première édition du Tanjur à Lhassa dans l’histoire tibétaine. L’Etat a affecté encore une somme de plus de 40 millions de yuans et réuni une centaine d’experts pour achever, en 20 ans, la correction du Kanjur et du Tanjur en tibétain. A l’heure actuelle, le Kanjur en 124 volumes a été publié, et le Tanjur de 108 volumes le sera avant la fin de 2008. 1 490 volumes du Kanjur et des tomes séparés des canons du bouddhisme tibétain comme les rites, la biographie et les traités ont été publiés à ce jour. En 1998, les Editions de livres anciens en tibétain du Tibet et les Editions du peuple du Tibet ont mis en ordre et publié respectivement le Kanjur du Bön et le Tanjur du Bön. De nombreux ouvrages bouddhiques comme La mise en ordre et les études du soutra sur feuilles de pattra, Les monastères et les temples du Bön au Tibet, etc., ont été successivement publiés.
Les activités religieuses régulières et la liberté de pratiques religieuses sont protégées en vertu de la loi. Dans la Région autonome du Tibet, il existe la filiale tibétaine de l’Association des bouddhistes de Chine et au niveau préfectoral et municipal sept associations assimilées. La filiale tibétaine de l’Association des bouddhistes de Chine a créé l’Institut de bouddhisme du Tibet, une imprimerie des canons bouddhiques en tibétain et un périodique en tibétain Bouddhisme au Tibet. L’Etat a créé l’Institut supérieur de bouddhisme de Chine pour former spécialement les hommes de talent supérieur du bouddhisme tibétain. Plus de 100 bouddhas vivants et lamas y ont fait leurs études pour approfondir leurs connaissances bouddhiques. Les activités religieuses traditionnelles comme l’étude des soutras, les débats sur les soutras, la promotion de grade, la réception des préceptes pour devenir bonze, le rite de bénédiction par aspersion d’eau sur la tête de grands personnages ou de fidèles qui se consacrent au Bouddha et la pratique du bouddhisme dans les monastères ou temples se déroulent normalement. La réincarnation des bouddhas vivants, mode de succession propre au bouddhisme tibétain, est respectée par l’Etat. Plus de 40 bouddhas vivants réincarnés ont été reconnus selon les dogmes et les usages courants du bouddhisme tibétain.
Les activités religieuses du Tibet sont riches et variées. Depuis les années 1980, le Tibet a rétabli successivement une quarantaine de fêtes religieuses. Chaque année, les fidèles peuvent participer librement aux diverses activités religieuses comme le festival de Sagadawa et le festival de Shoton (fête du Yaourt). Au Tibet, on trouve partout des bannières hissées par des fidèles, des monticules de mani couverts des caractères des canons bouddhiques, ainsi que des croyants. Presque toutes les familles bouddhistes possèdent une petite salle de culte ou une niche de bouddha. Il est fréquent que de nombreux fidèles psalmodient des canons bouddhiques en tournant un moulin à prières, encensent Bouddha et invitent des bonzes et bonzesses à pratiquer les activités bouddhiques.
Les us et coutumes du peuple tibétain sont respectés et protégés. Depuis la libération pacifique, le gouvernement chinois attache une importance particulière au respect et à la protection des us et coutumes traditionnels des Tibétains et des autres ethnies. Il respecte et garantit leur liberté de pratiquer, comme ils l’entendent, les activités religieuses normales et les activités traditionnelles populaires. Depuis 50 ans, les Tibétains et les autres ethnies minoritaires gardent leurs traditions vestimentaires, gastronomiques et d’habitat, organisent chaque année les activités traditionnelles à l’occasion des fêtes, tout en rejetant, grâce au progrès social, les anciennes habitudes, décadentes et arriérées, qui méprisaient le peuple, et qui allaient de pair avec le système de servage féodal. Les fêtes traditionnelles et religieuses sont notamment le Nouvel An du calendrier tibétain, le festival du Bain, la fête d’Ongkor (fête de l’Espérance de la bonne récolte), la fête de la Lampe au beurre, la fête de Dharma, la fête des Offrandes brûlées, la fête de Garchachen, la Course de chevaux, etc. Les fêtes nationales ou internationales comme la Fête nationale, la fête internationale des Femmes, la fête internationale du Travail, sont également célébrées. Des fêtes ethniques modernes comme le festival d’art de Yalong à Shannan, le festival d’art de Kamba à Qamdo, le festival d’art du mont Qomolangma à Xigaze, le festival de la fleur d’azalée de Nyingchi, sont organisées. La culture folklorique tibétaine, en gardant ses traditions, s’enrichit de la nouvelle pensée de la civilisation moderne.
IV. Les sciences modernes, l’éducation et la presse se développent sous tous leurs aspects
Depuis la libération pacifique du Tibet, avec le développement de la modernisation, l’éminente culture traditionnelle tibétaine a été mise en valeur, protégée et développée. Les sciences modernes, l’éducation, la presse et la culture se sont développées aussi sous tous leurs aspects.
Un essor historique a été réalisé dans le développement de l’éducation. Dans l’ancien Tibet, il n’existait pas d’école au sens moderne. L’éducation culturelle était réservée aux seuls enfants des familles nobles. Après la libération pacifique, l’Etat a adopté des mesures énergiques pour développer l’éducation au Tibet. De 1952 à 2007, l’Etat a investi plus de 22,562 milliards de yuans dont 13,989 milliards de yuans ces cinq dernières années. Les différentes provinces et municipalités ont accordé aussi une aide énergique à l’éducation du Tibet sur le plan humain, matériel et financier. Plus de 7 000 enseignants ont à ce jour été envoyés au Tibet. Une politique préférentielle est appliquée par l’Etat depuis 1985. Les enfants des paysans et des pasteurs bénéficient désormais de la gratuité de la nourriture, de l’internat et des frais d’études dans l’enseignement obligatoire. En 2007, tous les élèves des écoles primaire et secondaire ont été exemptés de frais d’études. Ainsi le Tibet est devenu la première région chinoise où l’enseignement obligatoire est gratuit. Ces dernières années, l’Etat a augmenté ses investissements destinés à l’amélioration des infrastructures scolaires. De 2000 à 2006, 1,85 milliard de yuans ont été affectés à la construction et à la restauration des bâtiments scolaires pour une superficie totale de 1,5 million de m2. De 2004 à 2007, ont été mis en place 133 classes d’ordinateurs, 983 points de télévision par satellite et 1 763 terminaux du système de ressources éducatives, permettant à la plupart des écoles secondaires et primaires du Tibet de bénéficier d’un enseignement moderne. Aujourd’hui, le Tibet dispose d’un système éducationnel moderne relativement complet, englobant l’éducation préscolaire, l’enseignement obligatoire, les enseignements secondaire, professionnel et supérieur, l’enseignement pour adultes, l’enseignement à distance, l’enseignement par correspondance et l’enseignement spécialisé.
Le niveau et la qualité de l’éducation se sont élevés considérablement. Le Tibet compte 884 écoles primaires, 94 écoles secondaires et 1 237 points d’enseignement, recrutant 547 000 élèves. Le taux d’analphabétisme est passé de 95% dans l’ancien Tibet à 4,76% aujourd’hui, et le taux de scolarité des enfants en âge scolaire, de 2% à 98,2%. Le taux de scolarité des écoles secondaires s’élève à 90,97%. L’enseignement obligatoire de 9 ans a été généralisé. Le Tibet compte 14 écoles secondaires supérieures et 9 écoles secondaires du premier et du deuxième cycle. Le taux de scolarité des écoles secondaires du deuxième cycle s’élève à 42,96%. 7 écoles professionnelles du second degré ont accueilli 19 000 élèves en 2007, et 6 établissements d’enseignement supérieur, 27 000 étudiants. Le taux de scolarité des universités s’est élevé à 17,4%. Le Tibet possède un effectif de 30 652 enseignants pour les établissements d’enseignement supérieur et les écoles secondaires et primaires, parmi lesquels plus de 80% sont des Tibétains ou issus d’autres ethnies minoritaires. 33 écoles, dont 19 écoles secondaires de premier cycle, 12 écoles secondaires de deuxième cycle et 2 écoles normales, réparties sur le reste du pays, ont créé des classes pour les élèves tibétains. 53 écoles secondaires de deuxième cycle clés de l’intérieur du pays recrutent des élèves tibétains en cours d’année. Fin juin 2008, 34 650 élèves tibétains ont été ainsi recrutés, dont 17 100 poursuivent leurs études. 90% des élèves tibétains entrés dans une classe de l’intérieur du pays peuvent passer l’examen d’entrée aux établissements d’enseignement supérieur. 90 établissements d’enseignement supérieur de l’intérieur du pays recrutent aussi des étudiants tibétains. 15 000 étudiants ont obtenu leur diplôme, et 5 200 étudiants poursuivent leurs études. De nombreux docteurs, titulaires de maîtrise, scientifiques et ingénieurs ont été formés, constituant les forces vives pour le développement du Tibet.
Les sciences et techniques modernes, inexistantes, se sont développées rapidement. L’Etat a élaboré des politiques et des règlements et affecté une très importante somme à la promotion du développement scientifique et technique du Tibet. A l’heure actuelle, le Tibet compte 42 instituts de recherches scientifiques, 56 sociétés savantes, 140 organismes de généralisation des techniques agricoles et d’élevage, 37 centres et points pilotes des sciences et techniques, 5 laboratoires clés et 3 centres de recherches du génie, pour 42 525 techniciens professionnels, dont 74,04% sont Tibétains ou issus d’autres ethnies minoritaires. De 2000 à 2007, le Tibet a réalisé 613 projets de recherches scientifiques clés, dont 148 sont des projets clés au niveau national. Les études scientifiques ont obtenu des succès remarquables dans l’observation des rayons cosmiques, la recherche atmosphérique alpine, le sondage en profondeur du plateau du Qinghai-Tibet, la prévention et le contrôle des calamités géologiques comme la coulée de boue, l’exploitation et l’utilisation de l’énergie propre comme la géothermie et l’énergie solaire, la recherche médicale de haute altitude, etc. Une partie des études sont au premier rang en Chine et dans le monde entier. En 2007, le taux de contribution des sciences et techniques tibétaines à la croissance économique de l’agriculture et de l’élevage a atteint 36%. Les paysans et les pasteurs sont de grands bénéficiaires du développement scientifique et technique.
La tibétologie a connu un développement sans précédent. Dans l’ancien Tibet, la tibétologie se limitait aux « Cinq savoirs majeurs » (technique, médecine, philologie, logique et religion) et aux « Cinq savoirs mineurs » (poésie, rhétorique, rythme, opéra et calendrier). Elle concernait le très petit nombre des aristocrates et des clercs de la couche supérieure des monastères. Aujourd’hui, elle est devenue une importante discipline de recherches des sciences sociales d’Etat, couvrant divers domaines de l’ethnie et de la société tibétaine, pour le service de l’Etat et de tout le peuple tibétain. La Chine compte une cinquantaine d’organismes tibétologiques, comme le Centre de recherches tibétologiques de Chine, et 3 000 tibétologues. Avec son système de disciplines relativement complet, la tibétologie chinoise occupe ainsi une place très importante dans le monde. Selon des statistiques, plusieurs centaines d’ouvrages d’études comme Histoire générale du Tibet, Unité de production historique, Anciens documents du Tubo à Dunhuang, Echanges artistiques entre les Han et les Tibétains sous la dynastie des Yuan, etc. ont été compilés et publiés. Plus de 400 collections documentaires ont été rédigées et éditées en tibétain et en chinois comme les Anciens documents en tibétain dans les livres des Tang anciens et nouveaux, les Anciens documents de l’ethnie tibétaine dans les recueils des Ming, les Anciens documents de l’ethnie tibétaine dans les recueils des Qing, etc., plus de 70 documents classiques en tibétain ont été publiés comme les Œuvres complètes de Sakya Pandita Kunga Gyeltsen, les Œuvres complètes de Tonpa Sherab, etc. Plus de 24 000 thèses de recherches tibétologiques ont été publiées dans les différents journaux et périodiques.
La presse et la communication se sont développées vigoureusement. L’édition au sens moderne n’existait pas dans l’ancien Tibet. Seulement quelques maisons d’éditions xylographiques publiaient des canons bouddhiques. A l’heure actuelle, le Tibet compte 2 maisons d’éditions et 2 maisons de publication audiovisuelle, sur la base d’un système d’édition et de distribution organisé sur toute la région. Plus de 11 300 livres en tibétain et en chinois, soit 250 millions d’exemplaires, ont été publiés, dont plus de 3 000 en tibétain. Plus de 200 livres comme les Notes essentielles sur le Traité de médecine en quatre parties, Nouveau traité de médecine et de pharmacopée tibétaines, Encyclopédie du Tibet, etc. ont été primés par les autorités centrales. La publication des livres en tibétain a augmenté de 20% pendant 5 ans. Depuis sa fondation en 1989, la Maison de publication audiovisuelle du Tibet a publié et distribué successivement 330 000 produits audiovisuels et une centaine de publications audiovisuelle et électronique comme Le Tibet d’aujourd’hui, le Nangma et Toeshe, La musique légère du Tibet, La région polaire à l’ouest du Tibet. La publication audiovisuelle a augmenté annuellement de 13% sur 5 années consécutives. Le Tibet compte actuellement 35 imprimeries de toutes sortes. Les nouvelles technologies telles que la photocomposition, l’impression offset, la séparation électronique de couleurs et l’impression en couleurs ont été largement appliquées dans l’imprimerie. Toute la Région autonome est couverte par un réseau de distribution des publications. De 2000 à 2007, le Tibet a investi 10,08 millions de yuans destinés à la construction et à la restauration de 35 librairies Xinhua, ce qui a porté à 67 le nombre total des librairies Xinhua. Les unités de distribution sont au nombre de 272. Plus de 200 000 livres, soit 40 millions d’exemplaires, peuvent être distribués par an. Le Tibet a investi plus de 18 millions de yuans à la construction du Centre de distribution des publications de la Région autonome, qui est capable de distribuer quotidiennement plus de 50 000 variétés de livres, journaux, périodiques et publications audiovisuelles et électroniques, soit 560 000 exemplaires (cassettes).
Le Journal en langue parlée du Tibet en tibétain sur impression lithographique fut créé à Lhassa à la fin de la dynastie des Qing, avec un tirage inférieur à 100 exemplaires. A l’heure actuelle, 23 journaux et 34 périodiques ont successivement vu le jour au Tibet. Les sept préfectures et municipalité ont des journaux en tibétain et en chinois. En 2007, au Tibet, le tirage des journaux a atteint 55,5 millions et celui des périodiques 2,67 millions, soit une augmentation à deux chiffres pendant 5 années consécutives. Les périodiques comme Recherches au Tibet et Le tourisme du Tibet ont été cités en exemple maintes fois par l’Etat et ont obtenu le prix des meilleurs périodiques spécialisés dans les sciences sociales.
La radiodiffusion, le cinéma et la télévision étaient inconnus dans l’ancien Tibet. Depuis 50 ans de libération pacifique, 1,2 milliard de yuans ont été accordés par les finances centrales et les finances des autorités locales du Tibet au développement de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision. De nombreux équipements et matériaux ont été donnés à titre gratuit et un certain nombre de techniciens ont été formés par les départements concernés du gouvernement central et par les provinces et municipalités intérieures. En 2007, le Tibet comptait 9 stations de radiodiffusion, 39 stations d’émission et de retransmission sur ondes moyennes, 76 stations de retransmission par modulation de fréquences supérieures à 100 watts, 80 stations de retransmission et d’émission de télévision supérieures à 50 watts, 76 stations de retransmission et d’émission de télévision par fil au niveau du district et 9 111 stations de radiodiffusion et de télévision au niveau du canton et du village. La radiodiffusion et la télévision couvrent respectivement 87,8% et 88,9% de la population. Tous les villages administratifs ont accès pour l’essentiel aux émissions de radiodiffusion et de télévision. A l’heure actuelle, la Radio populaire du Tibet comporte quatre programmes totalisant chaque jour 79 heures 55 minutes d’émission. La Télévision du Tibet qui possède trois chaînes émet quotidiennement 59 heures 30 minutes. Le Centre de transmission des réseaux par fil du Tibet peut accepter et transmettre 50 programmes de télévision par fil en signal analogique, 90 programmes de télévision numérique et 11 programmes de radiodiffusion. Un réseau de télévision par fil a été successivement établi dans les différentes préfectures et municipalités et une partie des districts (villes), formant préliminairement un réseau de radiodiffusion et de télévision qui couvre toute la Région autonome. Le Tibet compte actuellement 559 organes de projection de cinéma, 82 organes de gestion, 472 équipes de projection des régions agricoles et pastorales et 7 918 points de projection. La projection de films couvre 98% des villages administratifs. Les paysans et les bergers de toute la Région autonome peuvent regarder 1,6 film par mois.
L’édification de la cyberculture sur réseaux est en plein essor, avec la mise en place d’Internet et du téléphone portable. Le taux de généralisation et le niveau d’utilisation s’élèvent régulièrement. Internet est apparu au Tibet en 1997 et est passé sur haut débit en 1999. Le premier site Web « La fenêtre du Tibet » a été créé en 2000. Fin 2007, il existe 760 sites Internet avec 82 858 clients. Le nombre d’internautes a atteint 200 000 personnes, soit 6% de la population totale. Le téléphone mobile est apparu au Tibet en août 1993. La capacité des standards n’était alors que de 4 500 postes, avec une seule station. A l’heure actuelle, il existe plus de 8 300 stations, avec 800 000 abonnés au téléphone portable. Les nouveaux médias sont devenus un canal important pour que le peuple tibétain puisse obtenir des informations et des connaissances. Ils participent à la vie spirituelle et culturelle des masses et raccourcissent la distance entre le Tibet et le monde.
Conclusion
Les faits démontrent que depuis plus de 50 ans, la culture tibétaine n’a pas été exterminée. En revanche, l’héritage de la culture traditionnelle a été énergiquement protégé et enrichi par une modernisation orientée vers le monde et vers l’avenir, qui s’est développée rapidement et dans tous les domaines avec le développement économique et social du Tibet. La culture tibétaine a connu, pendant la nouvelle époque, un regain de vitalité et a influencé profondément la vie du peuple tibétain contemporain et la modernisation du Tibet. Son niveau de protection, prospérité et développement n’a jamais été aussi élevé. Tous ceux qui respectent les faits ne peuvent le nier.
Par contre, la clique du dalaï-lama ignore les faits objectifs et proclame à cor et à cri à travers le monde que « la culture tibétaine a été exterminée ». Le XIVe dalaï-lama et sa clique politique sont les représentants en chef du système de servage féodal arriéré, de la culture du pouvoir religieux caractérisée par l’union du temporel et du spirituel, et de la culture de l’autocratie religieuse de l’ancien Tibet. Ils sont à la fois les monopolisateurs et les bénéficiaires des ressources politique, économique et culturelle de l’ancien Tibet. La réforme démocratique du Tibet, en abolissant le système de servage, a changé radicalement le système irrationnel de possession et de distribution de la culture tibétaine, caractérisé par son monopole par une minorité de propriétaires de serfs. Elle a mis fin à une culture théocratique caractérisée par l’union du temporel et du spirituel et la domination de la vie sociale et politique par la religion. Les déchets culturels, corrompus et arriérés et qui entravent les progrès et le développement social de l’ancien Tibet, ont été éliminés, permettant ainsi la démocratisation et la modernisation de la culture tibétaine, libérant les forces productives et permettant à la région d’avancer avec son époque et de prospérer tout en développant et protégeant son héritage qui est la richesse spirituelle commune à tout le peuple tibétain. Les faits démontrent que la clique du dalaï-lama est le représentant et le défenseur de la culture arriérée de l’ancien Tibet. Le gouvernement populaire central et le gouvernement populaire de la Région autonome du Tibet sont les véritables protecteurs et promoteurs de la culture tibétaine.
Pendant leur demi-siècle de fuite à l’étranger, le XIVe dalaï-lama et sa clique politique ne se sont jamais consacrés à la protection et au développement de la culture tibétaine. Il est parfaitement extravagant et ridicule qu’ils se prennent pour le « défenseur de la culture tibétaine ». La clique du dalaï-lama a confondu le noir et le blanc et proclamé à cor et à cri que « la culture tibétaine a été exterminée », parce que le développement irrésistible de la culture tibétaine signifiait que son ancienne domination culturelle, son ancien système culturel, son privilège culturel et ses intérêts acquis allaient être « exterminés ». Elle a présenté la proposition d’« autonomie culturelle du Tibet » dans le but de rétablir, sous prétexte d’« autonomie culturelle », sa domination sur la culture théocratique du Tibet et des autres régions habitées par les Tibétains afin de réaliser son complot politique de « l’indépendance du Grand Tibet ». Son complot de faire reculer la roue de l’Histoire est absolument intolérable.
L’époque doit avancer, la société progresser, et la culture se développer. C’est le courant irrésistible de l’Histoire. Le monde actuel se trouve à une époque de développement en profondeur de la mondialisation et de l’informatisation. Le courant de la modernisation est déferlant. La vie à ceux qui lui obéissent, la mort à ceux qui le contrarient. Une nation ou une culture doit se conformer au courant de la modernisation et avancer avec son époque, innover dans sa succession, se valoriser en se protégeant, et se développer en s’ouvrant. Ainsi pourrat-elle avoir ses propres caractéristiques et une grande vitalité. La clique du dalaï-lama et les forces antichinoises occidentales, tout en jouissant des acquis de la civilisation et de la culture moderne, espèrent que l’ethnie tibétaine et la culture tibétaine en sont restées au Moyen Age, sous prétexte de « protection de la culture tibétaine ». De toute évidence, elles ont des desseins inavoués. Les différentes ethnies de Chine, y compris le peuple tibétain, ne peuvent pas l’accepter.
Source : Beijing Information