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Jane Addams : Fédératrice de la Paix au féminin

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JANE ADDAMS

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Jane Addams est née à Cedarville, dans l’Illinois, le 6 Septembre 1860.

Elle est la huitième d’une famille de neuf enfants. Elle perd sa mère à l’âge de trois ans. Elevée par son père, elle sera particulièrement marquée par la mentalité, inspirée des Quaker, de celui-ci.

Diplômée du Séminaire de Rockford en 1881, elle entreprend des études de médecine, qu’elle doit abandonner pour des raisons de santé.


En 1888, elle entreprend un voyage en Europe avec une de ses amies, Ellen Gates Starr.

A Londres, elles visitent une institution sociale : le Toynbee Hall. Fondé selon la philosophie d’Arnold Toynbee, ce lieu a pour but de venir en aide aux plus démunis en leur offrant des services tels que la scolarisation ou des gardes maternelles.

A leur retour aux Etats-Unis, elles décident de fonder un lieu similaire et s’installent dans les taudis de Chicago le 18 Septembre 1889.

Le premier centre social américain voit le jour et porte le nom de Hull House.


En 1909, Jane Addams devient l’un des membres fondateurs de l’Association Nationale pour l’Avancement des Personnes Colorées. Elle devient également, l’année suivante, la première femme présidente de la Conférence Nationale du Travail Social.
En 1911, elle aide à la création de la Fédération Nationale des Settlements.


Ormis ses actions sociales, elle est aussi une grande militante pour le droit de vote des femmes. C’est dans ce sens qu’elle soutient Théodore Roosevelt et le Parti Progressiste lors des élections de 1912.


Au début de la Première Guerre Mondiale, elle forme un groupe, composé de femmes pacifistes, afin de pouvoir créer une organisation visant à obtenir la paix. Le 10 Janvier 1915, plus de 3000 femmes se rendent au meeting organisé au New Villard Hotel de Washington et forment le Parti des Femmes pour la Paix. Jane Addams en est élue secrétaire générale.

En Avril 1915, elle est invitée au Congrès International de la Haye par une autre militante pour le droit de vote des femmes : Arletta Jacobs. Jane Addams y anime un débat, puis elle parcourt l’Europe afin de rencontrer et de discuter avec les membres des différents gouvernements.


Bien qu’elle l’ai soutenu en 1912, Jane Addams , à travers son action, déplait fortement à Théodore Roosevelt. Celui-ci n’hésite pas à la décrire ainsi que les autres femmes du mouvement de Paix, comme des « pacifistes hystériques ».

Un article paru dans le Rochester Herald la qualifie ainsi :« Dans le vrai sens du mot, elle est apparemment sans éducation.
Elle ne connaît rien de plus à la discipline et des méthodes de la
guerre moderne qu’elle ne comprend ce qu’elle fait. Si cette femme,
vue par ses sœurs comme la plus capable de leur sexe, est tellement
abusée, si peu informée, les hommes peuvent se demander à quel
degré d’intelligence il faut évaluer l’ajout du vote des femmes
dans l’électorat ».


Jane Addams a cependant un appui de taille en la personne du businessman américain Henry Ford. Celui-ci, opposé à la guerre se dit fervent « supporter » du Parti des Femmes pour la Paix qui proposent d’organiser une conférence en Hollande. Après le déroulement de celle-ci, Jane Addams, Oswald Villard, Paul Kellog et Henry Ford se rencontrent. Ils décident d’une conférence internationale à Stockholm qui pourrait mettre fin au conflit.

« Le Bateau Ford pour la Paix » part pour Stockholm fin 1915, avec, à son bord, des pacifistes décidés à négocier un accord. Atteinte d’une tuberculose, Jane Addams reste aux Etats-Unis. La conférence internationale a lieu en Janvier 1916. Y sont présents des représentants du Danemark, de la Hollande, de la Suède, de la Norvège et des Etats-Unis. Les autres pays ayant refusé toute participation, aucune négociation d’armistice ne peut être envisagée.


A la fin de la guerre, Jane Addams est recrutée par Herbert Hoover dans le cadre de l’Administration de l’Alimentation. Elle est vivement critiquée pour son action. De même, lorsqu’elle prend la tête de la délégation américaine pour la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté en 1919.


C’est aussi l’époque où des milliers de personnes sont persécutées et arrêtées sans aucune preuve ni procès (Rafles de Palmer) en fonction de leur croyances ou appartenances politiques. Jane Addams réagit et crée en 1920 l’Union Américaine pour les Libertés Civiles.


A partir de 1923, elle entreprend un tour du monde afin de donner des conférences traitant de ses différentes implications dans ses recherches de paix et de liberté.


En 1927, entourée d’autres personnes, elle tente d’empêcher l’éxécution de Nicola Sacco et Bertolomeo Vanzetti.


A cette époque, elle est considérée par certains comme étant la « femme la plus dangereuse des Etats-Unis ». D’autres, en revanche, la proclament la « femme ayant le plus fait pour populariser le pacifisme et introduire le radicalisme dans les collèges, les settlements et les cercles respectables ».


C’est pour ses actions sociales dans le domaine de l’éducation, de la prévention médicale et de la santé, et pour ses efforts en vue d’améliorer les conditions de travail et l’éducation des femmes, que le Prix Nobel lui est attribué en 1931. Ce prix qu’elle partage avec Nicholas Butler, elle ne pourra pas le recevoir en main propre. Souffrante, son état de santé lui interdit tout voyage.


Jane Addams, créatrice de l’aide sociale publique aux Etats-Unis, et militante combative pour les droits de la femme, meurt à Chicago, le 21 Mai 1935.


Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv

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