Sa Sainteté Sakya Trizin est venu en France du 26 octobre au 7 novembre 2006.
La semaine du 26 au 30 octobre 2006, il s’est rendu à Biarritz pour faire une initiation Vajrakyla et a donné une série d’enseignements portant sur “le Karma, la loi de cause à effet” et sur le “renoncement aux 4 attachements”.
La semaine du 1er au 7 novembre, au centre Sakya Tsechen Ling à Kuttolsheim, son programme a porté sur une série d’initiations majeurs, des cérémonies et un enseignement portant sur la Sadhana quotidienne des Onzes Yogas.
Il est actuellement à la tête suprême des Khön Sakya. Il a établi en Inde et au Népal des centres importants d’études et de pratiques, comme le Collège Sakya et l’Institut Sakya où la tradition continue de se développer malgré l’exil qu’ils ont subi.
Actuellement se construit l’Académie Sakya à Dehra Dun, en Inde.
S.S KYABJÉ SAKYA TRIZIN
Le titre “Sakya Trizin” signifie “détenteur du trône de Sakya”.
41ème maître de cette lignée qui remonte au 11ème siècle, il est considéré comme l’émanation de Manjushri, Bodhisattva de l’infinie sagesse.
Il est né le 7 septembre 1945 (premier jour du huitième mois tibétain) à Tzédong, réputée pour avoir été le lieu de naissance de grands maîtres Sakyapa de la famille royale des Sakya Khön.
Ses parents qui n’arrivaient pas à concevoir un fils avaient fait un pélerinage au mont Kailash et au monastère de Nalanda, au nord de Lhassa, pour y demander l’accomplissement de leurs prières. Ils assitèrent également à des cérémonies favorisant une naissance qui eu lieu quelques temps après.
L’enfant reçut sur la langue la calligraphie de nectar safrané de la syllabe DHIR, essence de la parole de Manjushri.
Ses parents moururent très tôt avant d’avoir eu le temps de lui octroyer la bénédiction de longue vie d’Amitayus et la consécration de Vajrakila.
Sa tante le prend alors sous sa tutelle et son éducation bouddhiste débute à 4 ans sous la direction du Lama Ngawang, réputé pour sa stricte observance des voeux de vinayana, ainsi que de sa maîtrise de Tumo (la pratique de la chaleur intérieure).
Ses moments récréatifs consistent à se baigner dans l’eau glacée de la rivière, ou à écouter des marches militaires anglaises sur un gramophone.
En 1950, il reçoit une série de transmission et accomplit des retraites. Il est confirmé l’année suivante dans son titre par le Dalaï-Lama, et travaille à mémoriser le Hevajra tantra, pratique de coeur des Sakyapas.
En 1952, il reçoit un premier degré d’intronisation au monastère tantrique de Sakya (le monastère de la Terre Grise) et suit les enseignements des maîtres Khangsar Khempo et Khangsar Shabdrung.
En 1955, alors que les intentions chinoises deviennent de plus en plus manifestes, il rencontre à Lhassa le jeune Sogyal Rimpotché avec qui il se lie d’une amitié durable.
Son couronnement officiel à lieu en 1959 au monastère tantrique, il a alors 14 ans.
Peu de temps après commence le cycle de l’exil. Il entreprend un pélerinage en Inde et au Népal.
De 1964 à 1967, il étudie le tantra sous la direction d’un grand maître Sakya, Khempo Appey et à l’âge de 22 ans, il confère pour la première fois le Lamdré, « Voie incluant son fruit », qui est un enseignement comprenant des éléments exotériques et ésotériques, basé sur le principe de la non-dualité nirvana / samsara.
En 1968, il fonde un centre d’acceuil à Puruwala, près de Dharamsala, destiné aux réfugiés laïcs Sakyas.
A 24 ans, il décide de rétablir le trône des Sakyas à Rajpur, au nord de Delhi.
Il fonde le Collège Sakya en 1972, pour l’éducation spirituelle des moines de cette école.
Au printemps 1974, il se marie et fait à la demande de ses étudiants occidentaux son premier voyage de visite et d’enseignement. En novembre de la même année, un fils lui est donné.
Depuis 1975, il enseigne dans le monde entier, tout particulièrement en Europe, Amérique et en Australie.
En décembre 2003, à Dehra Dun, Sa Sainteté Sakya Trizin fait la requête d’un centre Sakyapa à Biarritz qui sera baptisé le centre Sakya Thukjé Ling (le centre Sakyapa de la compassion) en mai 2004.
VIDEO : Sa Sainteté Sakya Trizin
Les Sakyapas
(école de Sakya, du nom du monastère de Sakya, le monastère de la terre grise ).
L’école Sakyapa ou Sakya est l’une des quatre lignées contemporaines du bouddhisme tibétain, fondée en 1071 par Sachen Kunga Nyingpo, disciple du yogi indien Virupa.
Elle voit le jour dans le cadre de la deuxième diffusion du bouddhisme, elle est donc encore fortement teintée de tantrisme.
D’origine laïque, elle ne privilégie pas la voie monastique. Elle prône un équilibre entre le yoga et les études théoriques et admet que l’on puisse parvenir en une seule vie à l’état de Bouddha.
Les détenteurs de cette lignée sont reconnus pour la qualité de leur exégèse des Tantras et la profondeur de leur réalisation. Ils se sont toujours efforcés à l’étude et à la réalisation de la totalité des traditions existantes, sans se contenter d’un seul groupe de Soutras ou de Tantras et parmi tous les enseignements, même les plus profonds, il est difficile d’en trouver de plus complets que ceux du Lamdré ou » Voie incluant son fruit « , dont la transmission intégrale reste le propre de cette lignée.
Cinq patriarches assurent sa prépondérance. Ils sont issus du clan Khön qui se disait né d’un ancêtre descendu du « Domaine des cieux clairs » Rupadhatu.
Le courant sakya a conservé le principe de la transmission héréditaire, parfois d’oncle à neveu.
Le Sakya Trizin (trizi : titulaire du trône), hiérarque principal du courant, est toujours un descendant du clan Khön.
Le supérieur peut donc se marier et procréer.
Le siège des Sakyapas se trouve à Dehra Dun, en Inde.
Ils sont surtout connus comme le clan dont est issu le Bouddha , également nommé « Sage des Shakyas » (Shakyamuni).
Stanislas Wang-Genh pour www.buddhachannel.tv