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Albert Schweitzer : Le respect de la vie comme philosophie

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ALBERT SCHWEITZER

Prix Nobel de la Paix

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Albert Schweitzer est né le 14 Janvier 1875, en Alsace, à Kayersberg.

Il passe son enfance à Gunsbach où son père est pasteur. Il est initié très jeune à la musique, et joue de l’orgue dès l’âge de 9 ans.

Il entreprend des études secondaires à Mulhouse de 1885 à 1893. Il est reçu bachelier et intègre l’université de Strasbourg pour y suivre deux cursus, l’un en théologie, l’autre en philosophie. Il obtient un doctorat dans chacune de ces matières en 1899 et 1900. Il continue la musique et devient pasteur à Strasbourg.


« La seule possibilité de donner un sens à son existence, c’est d’élever sa relation naturelle avec le monde à la hauteur d’une relation spirituelle. »

C’est en lisant une annonce de la Société des Missions Evangéliques de Paris, recherchant des médecins volontaires, qu’il décide de se consacrer à l’humanitaire et de devenir médecin. Il débute ses études en 1905 à Strasbourg et les achève à Paris en 1912, avec une année d’études sur la médecine tropicale. Il est reçu Docteur en médecine en 1913.


Il part en Afrique la même année avec sa femme, infirmière. Basé à Lambaréné, au Gabon, il fonde son premier hôpital.

Les débuts sont un peu difficiles, puisqu’il consulte en plein air ou dans un vieux poulailler. Poulailler bientôt transformé en salle d’opération…Il construit ensuite des petits pavillons en bambou. Il est épaulé par sa femme qui remplit les fonctions d’infirmière et d’intendante, et d’un africain qui lui sert d’interprête. Ses patients sont parfois jusqu’à 40 par jour.


Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, Albert Schweitzer est victime de ses « origines ». L’Alsace, étant rattachée à L’Allemagne, il est considéré comme un étranger suspect au sein de la colonie française. Son travail est surveillé, puis interdit.

En 1917, il est conduit dans un camp d’internement en France, avec sa femme.


C’est durant ces années qu’il développe l’idée centrale de sa philosophie: l’éthique du respect de la vie. La guerre est la preuve que les hommes ne se sentent pas concernés par le sort de l’individu (l’éthique). Ils ne veulent pas résoudre les problèmes de société par un effort communautaire (la culture). Comment les convaincre de tenir compte de l’éthique et de la culture? L’homme doit agir dans son environnement avec responsabilité.


« L’éthique, c’est la reconnaissance de notre responsabilité envers tout ce qui vit. »


« Le bien c’est de maintenir et de favoriser la vie; le mal c’est de détruire la vie ou de l’entraver. »


Il écrit « Kulturphilosophie » en 1923 où il expose ses réfléxions sur la civilisation.


Sa philosophie du respect de la vie le rapproche des grands penseurs de l’Inde, auxquels il consacrera un essai.


Afin de financer un second voyage en Afrique, il organise des concerts et des conférences dans toute l’Europe. Il revient à Lambaréné en 1924, et doit reconstruire l’hôpital totalement effondré. Il engage la construction d’un troisième hôpital aprés une épidémie de dysenterie en 1927. Il est aidé par des médecins et des infirmiers européens.

Entre 1928 et 1932, il effectue plusieurs séjours en Europe pour se produire en concert. Musicien reconnu, il excelle dans le répertoire de Bach, à qui il consacre une biographie. Ses voyages donnent lieu également à des conférences et des exposés.


Durant la Seconde Guerre Mondiale, Albert Schweitzer reste en Afrique. Il est aidé par les Américains. En 1948, il rentre en Europe, puis en 1949, part aux Etats-Unis, où il est considéré comme le plus grand homme du siècle.


Il reçoit plusieurs prix entre 1950 et 1952, est élu membre de l’Académie Française en 1951, et reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1953. L’argent perçu lui permet de terminer des travaux de construction d’un village destiné aux lépreux: « le village lumière ».


Le 23 Avril 1957, il lance un « appel à l’humanité » contre les essais de bombes atomiques, appuyé par Norman Cousins, Nehru et Albert Einstein.


Il meurt à Lambaréné le 4 Septembre 1965, et est enterré à côté de sa maison.


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Laetitia Adeline pour www.buddhachannel.tv

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