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Mai 2009 — Lettre de l’Université Bouddhique Européenne (UBE)

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Actualité de l’UBE

Université Bouddhique Européenne
Université Bouddhique Européenne

Les prochains cours à Paris

Samedi 16 mai 2009, de 15 h à 18 h

La transformation de soi est-elle la clé des changements sociaux ?

Table-ronde débat, avec Françoise Bonardel, Andrée-Léa Hauteville et Raphaël Liogier

Le bouddhisme ne manifeste quasiment aucun intérêt pour ce que l’on nomme communément aujourd’hui les « problèmes de société ». C’est sur la voie de la délivrance qu’invite à cheminer le Bouddha, qui ne propose de ce fait guère de méthodes pour aménager le samsâra. Aussi les enseignements bouddhiques récusent-t-ils la logique portant chaque individu à attendre de la société le mieux-être qu’une transformation en profondeur de soi pourrait seule lui apporter. Le bouddhisme dérange en cela les habitudes mentales des Occidentaux, confiant à l’autorité politique le soin de préserver la paix et d’instaurer la justice sociale. Mais la raison du plus grand nombre saurait-elle être la meilleure, comme le veut la démocratie, si chacun n’a pas d’abord progressé sur le chemin de l’Éveil ?

Samedi 6 juin 2009, de 15 h à 18 h

Comment s’engager dans un monde impermanent ?

Table-ronde débat (intervenants encore à confirmer)

Centrale dans les enseignements bouddhiques, la notion d’impermanence semble à première vue incompatible avec l’idée d’engagement, qui suppose l’existence d’une continuité, psychologique et temporelle. Du moins est-ce ainsi que les Occidentaux ont pris l’habitude de penser l’inscription de leurs actes dans une durée susceptible d’être comptabilisée au profit du « moi ». Souvent associé à des prises de positions sociales et politiques, l’engagement fait ainsi figure d’impératif éthique, voire de geste héroïque. Or, cherchant à se désengager de la prison samsarique, le pratiquant bouddhiste n’en est pourtant que plus fortement présent là où la situation du moment le sollicite. Si tel est bien le paradoxe auquel se trouve confrontée la pensée, s’agit-il pour autant d’une contradiction paralysant l’action au sein de la société ?

Autres rendez-vous…

Dimanche 17 mai 2009, de 12 h 30 à 18 h

Fête du bouddhisme, à la grande pagode du Bois de Vincennes

L’UBE tiendra un stand à la « Fête du bouddhisme » organisée cette année à la date de Vesak, en l’honneur du don de reliques du Bouddha offertes par la Thaïlande à l’Union Bouddhiste de France (voir ci-dessous)

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Samedi 23 mai 2009, à partir de 15h

Bouddhisme et philosophie – en quête d’une sagesse commune

Rencontre-débat avec Françoise Bonardel
à la Maison des Associations du XIVe, 22 rue Deparcieux 5014 Paris

(M° Denfert-Rochereau ; Gaîté) – entrée libre

Est-ce au prix d’un malentendu que le bouddhisme est supposé avoir « rencontré » l’Occident ? A l’incompréhension qui fut d’abord celle des philosophes occidentaux a succédé un enthousiasme contagieux pour cette « philosophie », pour cet art de vivre fondé sur des valeurs pacifistes et humanistes. Faisant fond sur la déchristianisation de l’Europe et sur le scepticisme religieux ambiant, ce néo-bouddhisme conciliant a-t-il encore quelque chose à voir avec la rigueur du renoncement prêché par le Bouddha Sakyamuni au Ve siècle avant Jésus-Christ ?

Nombres d’Occidentaux prêtent en effet aujourd’hui à cette « philosophie » toutes les vertus dont auraient démérité les grandes religions, et pensent même trouver dans l’enseignement du Bouddha une rationalité quasi scientifique et un athéisme purificateur capables de réconcilier les plus critiques d’entre eux envers le religieux avec une spiritualité sans Dieu. Or une confrontation plus serrée entre les enseignements bouddhiques et la tradition philosophique occidentale fait apparaître un paysage plus nuancé et des clivages plus accentués qu’il n’y paraît au premier abord.
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à l’occasion de la « Journée de fin d’année » de l’UBE
Samedi 27 juin 2009, à partir de 15 h 30

La mort dans les pays bouddhistes


Conférence-débat avec Philippe Cornu, Jérôme Ducor et Dominique Trotignon
de 14 h à 15 h 30

présentation des projets de l’UBE et du programme des cours 2009-10
au « Forum 104 », 104 rue de Vaugirard 75006 Paris

(M° Montparnasse – St-Placide – Duroc) – entrée libre
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Le mal et la souffrance

regards bouddhistes et chrétiens

Colloque interreligieux présidé par Dennis Gira

du jeudi 9 au dimanche 12 juillet 2009

au Centre Théologique de Meylan-Grenoble

Depuis son origine, l’humanité entière se trouve confrontée au mystère de l’existence du mal et de la souffrance. Nourris par leurs textes et évènements fondateurs, inscrits dans des traditions millénaires, chrétiens et bouddhistes répondent différemment aux questions posées par la présence du mal et de la souffrance dans le monde et dans leurs vies. La rencontre entre fidèles de différentes traditions, aidée par des apports de spécialistes et des témoignages personnels, peut aider chacun à approfondir sa tradition, tout en découvrant celle de l’autre et en se laissant interroger par elle.
Renseignements et inscriptions
Centre Théologique de Meylan-Grenoble

15 Chemin de la Carronnerie 38240 Meylan – Tél. 04 76 41 62 70

Courriel : contact@ctm-grenoble.org – Site Internet : www.ctm-grenoble.org
=> Télécharger le dépliant-programme et le bulletin d’inscription


Actualité de l’édition

Quelques livres nouvellement parus et à paraître prochainement

Journal de mon jardin zen

Luce Bachoux (Joshin Sensei)

Editions : Desclée De Brouwer, coll. « La vie » – Date de parution : 16/04/2009

N° ISBN : 978-2-220-06106-1 – Prix de vente : 18,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Nonne bouddhiste, proche de la nature et du silence, l’auteure propose de retrouver calme et sérénité et de cultiver son jardin intérieur. Un autre regard sur le monde qui invite à y trouver amour et sagesse.

Niveau de lecture : Tout public

Bardo : au-delà de la folie

Chogyam Trungpa, trad. de l’américain par Stéphane Bédard

Editions : Le Seuil, coll. Points Sagesses » n° 85 – Date de parution : 08/04/2009 (Nouv. éd.)

N° ISBN : 978-2-7578-1150-4 – Prix de vente : 10,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Partant de la tradition bouddhique, l’auteur examine la folie présente dans nos tendances psychologiques habituelles et montre comment elle offre l’occasion de transmuer l’expérience quotidienne en liberté.

Niveau de lecture : Tout public

Religion et société en Chine ancienne et médiévale

Sous la direction de John Lagerwey

Editions : Cerf – Institut Ricci, coll. « Patrimoines – Chine » – Date de parution : 09/04/2009

N° ISBN : 978-2-204-08400-0 – Prix de vente : 54,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Une histoire de l’émergence de la religion chinoise depuis la haute Antiquité jusqu’à l’avènement en 589 de la dynastie Sui. Les contributions rassemblées s’appuient sur les données de l’archéologie, de la philosophie et de la littérature pour montrer le rôle joué par la religion dans l’édification de l’Etat et de la société.

Niveau de lecture : Public motivé

La Chine pense-t-elle ?

Anne Cheng

Editions : Fayard, coll. « Leçons inaugurales du Collège de France » – Date de parution : 22/04/2009

N° ISBN : 978-2-213-64292-5 – Prix de vente : 10,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Depuis les Lumières, le monde occidental s’est fait et se fait encore une idée fausse de la Chine, entre la Chine éternelle, esthétique et consensuelle, et une autre, imprévisible et inquiétante. La Chine ne serait-elle pas capable, après tout, de penser et de se penser par elle-même ?

Niveau de lecture : Public motivé

Comment être heureux

Thubten Zopa rinpoché

Editions : Vajra Yogini – Date de parution : 23/04/2009

N° ISBN : 978-2-911582-73-8 – Prix de vente : 9,90 €

Présentation du livre par l’éditeur : Un condensé des 78 conférences de ce maître du bouddhisme tibétain permettant une compréhension rapide de cette sagesse millénaire et de sa psychologie qui mène au bonheur.

Niveau de lecture : Tout public

Moine zen en Occident

Roland Yuno Rech – entretiens avec Bruno et Romana Solt

Editions : Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes » n° 208 – Date de parution : 04/05/2009 (Nouv. éd.)

N° ISBN : 978-2-226-19111-3 – Prix de vente : 7,50 €

Présentation du livre par l’éditeur : A travers ces entretiens, Roland Rech tente de transmettre l’essence d’une philosophie orientale du zen qu’il a lui-même reçue de Taisen Deshimaru.

Niveau de lecture : Tout public

Le bonheur passe par les autres : pratique du bouddhisme tibétain

Lorne Ladner, trad. de l’américain par Larry Cohen et Brigitte Vadé

Editions : Eyrolles, coll. « Comprendre et agir » – Date de parution : 07/05/2009 (Nouv. éd.)

N° ISBN : 978-2-212-54361-2 – Prix de vente : 18,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Recourant à la fois à la psychologie occidentale et à la psychologie bouddhique, un psychologue clinicien explique les bases du bonheur : abandon des illusions, moi stable et autonome, recherche du bonheur des autres, conscience des liens interdépendants et réciproques entre les individus. Avec des exercices bouddhiques pour développer son art de la compassion.

Niveau de lecture : Tout public

Le dialogue interreligieux : le christianisme face aux autres traditions

dir. François Bousquet et Henri de La Hougue avec les contributions de François Bousquet, Geneviève Comeau, Claude Geffré et al.

Faculté de théologie et de sciences religieuses de l’Institut catholique de Paris

Editions : Desclée De Brouwer, coll. « Théologie à l’université » – Date de parution : 07/05/2009

N° ISBN : 978-2-220-06093-4 – Prix de vente : 19,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Le dialogue interreligieux a été marqué ces vingt dernières années par le rassemblement d’Assise en 1986 et par la conférence de Ratisbonne en 2006. Ces contributions font un point sur cette question et analysent les relations entre les chrétiens et les juifs, les musulmans, les hindouistes, les bouddhistes, etc. Elles font un point sur la théologie de la mission dans le monde contemporain.

Niveau de lecture : Public motivé

Chants du coeur

Thich Nhât Hanh

Editions : Sully – Date de parution : 12/05/2009

N° ISBN : 978-2-35432-032-4 – Prix de vente : 20,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Recueil de textes de méditation et de chants pour les cérémonies.

Niveau de lecture : Tout public

Tout apparaît, tout disparaît : enseignement sur l’impermanence et la fin de la souffrance

Ajahn Chah, trad. de l’anglais Jeanne Shut

Editions : Sully – Date de parution : 19/05/2009

N° ISBN : 978-2-35432-031-7 – Prix de vente : 18,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : pas de présentation par l’éditeur [Ajahn Chah est l’un des représentants les plus éminents de la tradition des moines de forêt de Thaïlande, décédé en 1992 ; l’un de ses disciples occidentaux, Ajahn Sumedho, est à l’origine de l’implantation de sa tradition en Occident, qui compte aujourd’hui plusieurs monastères en Europe]

Niveau de lecture : Tout public

Les convergences chrétiennes et bouddhistes

Dominique Lormier

Editions : Oxus – Date de parution : 20/05/2009

N° ISBN : 978-2-84898-120-8 – Prix de vente : 24,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : Présente les convergences spirituelles qui existent entre le bouddhisme et le christianisme en s’appuyant sur de nombreux témoignages de pratiquants des deux religions. L’auteur expose avec précisions les étapes de la vie d’un chrétien et d’un bouddhiste à travers la pratique de l’oraison et de la médiation. Les exemples abondent pour démontrer que les deux religions mènent au bonheur.

Niveau de lecture : Tout public

La mort est-elle une fin ?

Thierry-Marie Courau, Dominique Trotignon

Editions : Salvator – Date de parution : 20/05/2009

N° ISBN : 978-2-7067-0652-3 – Prix de vente : 10,00 €

Présentation du livre par l’éditeur : D. Trotignon est directeur de l’Université Bouddhique Européenne, tandis que T.-M. Courau, dominicain, est directeur de l’Institut de Science et Théologie des Religions de l’institut catholique de Paris. Ils confrontent leur point de vue sur la mort et ses suites. Cette discussion-débat (qui s’est tenue en public, le 31 mai 2008, dans la cathédrale de Rouen) bouscule les idées reçues et permet de mieux mesurer les enjeux du rapport qu’entretiennent la vie et la mort, selon le bouddhisme et le christianisme

Niveau de lecture : Tout public



Actualités du bouddhisme en France

Vesak 2009 : des reliques du Bouddha historique

offertes à l’Union Bouddhiste de France

les 15, 16 et 17 mai 2009

UBE-Wat-Saket.jpgIl y a 111 ans, le roi Rama V de Thaïlande a fait déposer des reliques du Bouddha historique, Siddharta Gautama Sakyamuni, provenant de son lieu de naissance en Inde, dans le stûpa « La Montagne Dorée » à Wat Saket, le 23 mai 1899 (23 mai 2442 en Thaïlande).

Pour symboliser le passage du bouddhisme de l’Orient vers l’Occident, le Patriarche de Thaïlande souhaite qu’une partie de ces reliques soit placée définitivement à Paris lors du Vesak 2552 (2009), qui sera célèbré les 15, 16 et 17 mai 2009.

La Mairie de Paris est partenaire de l’Union Bouddhiste de France dans cet événement et une partie des festivités se déroulera le 16 mai à l’Hôtel de Ville de Paris, en présence d’importantes personnalités religieuses et politiques. L’offre inattendue et précieuse du grand Patriarche thaï investit l’Union Bouddhiste de France de grandes responsabilités car le succès de cette manifestation rejaillira sur l’ensemble du bouddhisme français et de toutes ses communautés.

Les actions que l’UBF doit mener à bien dans un délai très court sont considérables.
Elles requièrent notamment des moyens financiers qui dépassent largement les capacités actuelles de l’UBF (aménagement/décoration de la Pagode, organisation de très nombreuses réunions sur Paris, invitation des personnalités, frais divers d’impression des documents et affiches…).
Les membres du conseil d’administration et du bureau de l’UBF travaillent intensément depuis deux mois à la préparation des multiples manifestations qui auront lieu pendant ces trois journées : cérémonies inter-traditions, exposition, réception officielle et spectacle à l’Hôtel de Ville, installations des reliques à la Grande Pagode de Vincennes et Fête du Bouddhisme.
C’est pourquoi l’UBF a aujourd’hui besoin d’une participation financière exceptionnelle et fait appel à la générosité de toutes les personnes qui souhaitent s’associer au plein succès de cet événement.

Le déroulement des cérémonies aura lieu comme suit :

  • jeudi 14 mai 2009 : arrivée des reliques sur le sol français, premier rassemblement des religieux à l6 heures à la pagode de Vitry-sur-Seine pour accueillir les reliques.
  • vendredi 15 mai 2009 : une célébration aura lieu à l’Institut Bouddhique Hoc Viên Huyen Vi de Vitry-sur-Seine (86 rue Pasteur 94400 Vitry sur Seine) pour accueillir ces reliques en présence des différentes délégations religieuses.
  • samedi 16 mai 2009 : les reliques seront exposées à l’Hôtel de Ville de Paris, salon des Tapisseries (accès rue de Lobau) ; autour des Reliques du Bouddha, exposition exceptionnelle d’art bouddhique – avec le concours du Musée Guimet : « De Bodhgaya à Paris, 25 siècles de cultures bouddhiques ».
  • dimanche 17 mai 2009 : les reliques seront déplacées à la Pagode du Bois de Vincennes (40 route de la Ceinture du Lac Daumesnil 75012 Paris – M° Porte Dorée) : 8 h 30 – Procession solennelle depuis la Porte Dorée jusqu’à la Pagode ; 10 h – 11 h 30 : Cérémonies en l’honneur des Reliques ; 12 h 30 – 18 h : « Fête du Bouddhisme » : Présentation de l’univers culturel bouddhique en France – Cérémonies, spectacles, stands, ateliers, expositions.

=> pour en savoir plus

sur la dévotion au Bouddha et à ses reliques : consultez les archives du Micro-Hebdo n° 74


Dvâravatî : aux sources du bouddhisme en Thaïlande

du 11 février au 25 mai 2009

exposition au Musée Guimet

plus de détails : http://www.guimet.fr/Dvaravati-Aux-sources-de-l-art

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de février à juin 2009

« Au fil du Mékong » au Musée Guimet

à la découverte des pays bouddhistes d’Asie du sud-est

Films documentaires et conférences pour découvrir la Birmanie, la Thaïlande et le Laos

à travers les diverses manifestations du bouddhisme.

lundi 4 mai à 12 h 15 – documentaire : Esprit, es-tu là ?

jeudi 7 mai à 12 h 15 – conférence : Des villages à la ville – le temple dans l’espace urbain

mercredi 13 mai à 12 h 15 – 2 documentaires :
Thilashins, les moniales de Birmanie ; Sur la route de Mandalay

mercredi 20 mai à 12 h 15 – documentaire : Thamanya, un espoir pour la Birmanie

mercredi 10 juin à 12 h 15 – documentaire : Le bouddhisme au village

– plus de détails : http://www.guimet.fr/-Auditorium-

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« Ethique et société »

dimanche 7 juin 2009, à 14 h

Conférence publique de SS le Dalaï-Lama

au Palais Omnisport de Bercy 75012 Paris

conférence organisée sous l’égide de la Maison du Tibet avec la participation des associations Songtsen et Ganden Ling

=> plus de renseignements

Journées « Vimalakîrti »

20 juin 2009 : La réconciliation et la non-violence

Dans le Sûtra de Vimalakîrti, l’un des textes les plus généreux du bouddhisme du Grand Véhicule, Vimalakîrti, son héros, invite à oeuvrer avec intelligence et amour dans le monde. Il témoigne que la voie du Bouddha est une pratique de la responsabilité engagée : le bodhisattva soigne les corps et protège les esprits ; il oeuvre à la réconciliation des êtres et dissipe leurs peurs ; il libère les victimes de l’injustice ; il répand la non-violence et protège la Terre.

Inspirés par l’enseignement de Vimalakîrti, Jean-Paul Ribes et Eric Rommeluère proposent deux journées d’introduction et de réflexion à l’engagement bouddhiste, le samedi 18 avril et le samedi 20 juin 2009, de 9 h 30 à 17 h 30, au 80 rue Philippe de Girard 75018 Paris (M° Max Dormoy)
Ces journées préfigurent la création d’une organisation de réflexion, d’action et de formation à l’engagement bouddhiste. Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues. L’initiative est soutenue par l’Union Bouddhiste de France, fédération nationale des associations bouddhistes de France. Il est possible de participer à l’une ou l’autre de ces journées ou les deux.

plus de détails : http://www.zen-occidental.net/journeeavril-vimalakirti.html


Sagesses bouddhistes

émission de l’Union Bouddhiste de France

diffusée sur France 2, le dimanche matin de 8 h 30 à 8 h 45

(l’émission peut être visionnée la semaine suivante sur le site de France 2)

Mai 2009

dimanche 3 mai

L’esprit du débutant dans le zen

Invitée : Laurent Strim

dimanche 10 mai

Lama TEMPA, un grand méditant (1/2)

Invitée : lama Tempa Gyatso

dimanche 17 mai

Lama TEMPA, un grand méditant (2/2)

Invitée : Lama tempa Gyatso

dimanche 24 mai

Hommage à Jacques BROSSE, un bouddhiste naturaliste

Documentaire de Bénédicte Niogret

dimanche 31 mai

Le bouddhisme est-t-il athée ?

Invité : Eric Vinson



Actualités du bouddhisme sur Internet

Buddhachannel
Buddhachannel

Le site Buddhachannel propose, depuis trois ans, de nombreux articles
ainsi que des reportages vidéos consacrés au bouddhisme (plus de 1000 à ce jour : enseignements, actualités, reportages, etc.).

Chaque semaine, un dossier thématique propose un ensemble de contributions sur un thème donné, dont régulièrement un thème lié au bouddhisme.

Certains événements donnent aussi lieu à des dossiers particuliers…

www.buddhachannel.tv



« Transformer notre esprit »

Un enseignement du Dalaï-Lama

ube4.jpg« Bonheur et souffrance sont principalement des expériences qui appartiennent au domaine de notre conscience. C’est pourquoi il est si important de comprendre dans sa totalité la nature des sensations et des émotions, ainsi que les causes et les conditions qui les régissent. […] Puisque nous cherchons le moyen de dissiper la souffrance ou de trouver le bonheur, nous devons donc nous demander : « Quelle est la nature de la souffrance ? quelle est la nature du bonheur ? quelles sont les causes et les conditions qui les régissent ? » […] C’est ainsi que fonctionnent les enseignements bouddhistes. »

Le texte que nous vous proposons ci-dessous est extrait du livre « La grande paix de l’Esprit » (éditions de La Table Ronde, Paris, 2008) qui reprend les enseignements donnés par le Dalaï-Lama, durant l’été 2000, au centre de Lérab Ling, dans le Languedoc, sur le texte du maître tibétain Longchenpa : « Trouver le confort et l’aise dans la méditation de la Grande Perfection ».

Notre extrait est issu de la première partie de l’ouvrage, dans lesquels le Dalaï-Lama rappelle « les principes-clés de l’enseignement du Bouddha » et, notamment dans son chapitre 2, comment « Transformer l’esprit ».


Transformer notre esprit

Le jeu des contraires

Le but des enseignements bouddhistes est de transformer notre esprit.

Mais comment notre esprit peut-il être transformé ? Si l’on doit changer ou transformer quelque chose qui nous est extérieur, on commence par étudier la manière dont deux éléments incompatibles s’opposent l’un à l’autre. Si l’on a besoin d’obtenir une certaine propriété ou un certain résultat, il faudra donc limiter son contraire, quel qu’il soit. À l’inverse, si un élément n’est pas nécessaire, on pourra l’éliminer en augmentant son contraire.

Prenons l’exemple d’une maladie. Parmi toutes les substances chimiques et les organismes qu’abrite notre corps, certains sont bénéfiques et d’autres nocifs. Une fois qu’on les a identifiés et qu’on a vu comment ils agissaient et se détruisaient les uns les autres, on peut introduire une nouvelle substance qui viendra neutraliser celle qui est à l’origine de la maladie ou de la douleur et détruire ainsi son pouvoir. Par ailleurs, nous savons que le simple fait de réciter : « Puissent les cellules qui me font souffrir être éliminées ! » ne les fera pas disparaître pour autant, pas plus que de rester assis là en pensant : « Pourvu qu’elles disparaissent ! » Il faut chercher le facteur contraire et le renforcer de façon à ce qu’il affaiblisse la maladie.

Transformer l’esprit procède du même principe : on recherche le contrepoison dans notre esprit même. Mais étant donné que notre esprit est impalpable, on pourrait se demander à quoi peut bien ressembler ce « contrepoison ». En fait, il s’agit d’une manière différente de percevoir les choses, d’une attitude d’esprit ou d’une polarisation mentale autres. Prenons un exemple quotidien : quand nous entendons ou voyons quelque chose, selon notre état d’esprit du moment, nous pourrons percevoir la chose comme merveilleuse ou horrible. Or, ces deux états d’esprit appartiennent à la même conscience et s’intéressent au même objet. Leur perception en est néanmoins totalement opposée.

On voit donc que pour limiter ou affaiblir un certain état d’esprit, il faut rechercher l’état d’esprit contraire. Prenons par exemple la colère, la convoitise ou la malveillance. Une fois que vous avez pris conscience des inconvénients de ce genre de disposition mentale, si vous tenez à les limiter, vous devez cultiver leur opposé, à savoir l’amour et l’affection. Considérons la convoitise et la malveillance : il s’agit d’états d’esprit où l’on souhaite du mal aux autres, où l’on ressent de l’animosité à leur égard. L’antidote à ce genre d’attitude est d’envisager les autres en pensant sincèrement : « Si seulement ils pouvaient se sentir bien ! si seulement ils pouvaient être heureux ! si seulement ils pouvaient déborder de joie ! » Cette disposition d’esprit étant totalement contraire à la colère ou à la malveillance, elle aura pour effet de l’affaiblir. En règle générale donc, lorsqu’on est en présence de deux attitudes opposées, l’une finit par affaiblir l’autre. Ainsi, à mesure que les pensées de colère ou de malveillance augmentent, l’amour et l’affection diminuent en proportion. Et si ce sont les attitudes d’amour et d’affection qui se renforcent, les états d’esprit malveillants se réduiront d’autant. Par conséquent, de même qu’on peut identifier l’opposé d’un phénomène dans le monde extérieur et s’en servir pour le modifier, c’est en cherchant des agents contraires à l’intérieur même de notre esprit que nous pourrons transformer ce dernier.

Prévenir les problèmes avant qu’ils ne se posent

Une méthode pour y parvenir consiste à anticiper et à stopper un phénomène avant même qu’il ne se manifeste. La souffrance, par exemple, est une chose dont personne ne veut mais, quand une souffrance s’est déjà installée, il est bon d’avoir une méthode pour l’apaiser. Plus efficace et plus important encore est d’agir avant même que la souffrance ne frappe et de s’assurer ainsi qu’elle ne surviendra pas. Qu’il s’agisse des problèmes du monde qui nous entoure ou de nos difficultés psychologiques ou émotionnelles, il est possible de les anticiper et de les empêcher de se produire, ce qui permet ainsi d’éviter les choses dont on ne veut pas.

Voyons comment. Que le problème dont on parle soit extérieur ou intérieur, il n’y a rien qui soit totalement indépendant, rien qui ne dépende pas de causes et de conditions. Qu’il s’agisse d’une expérience intérieure ou de phénomènes matériels extérieurs, tout survient uniquement du fait de causes et de conditions. Puisqu’il en est ainsi, pour éliminer un problème ou une souffrance, il faut d’abord déterminer les causes et les conditions qui les régissent, puis veiller à ce qu’elles ne soient pas toutes réunies ou n’arrivent pas à maturité. Avec cette méthode, on empêche un résultat qui serait, sinon, inévitable.

De même que rien dans le monde extérieur ou dans notre expérience intérieure ne se produit indépendamment de causes et de conditions, rien non plus n’est le fruit d’une cause ou d’une condition uniques. Les choses, en fait, dépendent d’un très grand nombre de causes et de conditions. Puisque nous cherchons le moyen de dissiper la souffrance ou de trouver le bonheur, nous devons donc nous demander : « Quelle est la nature de la souffrance ? quelle est la nature du bonheur ? quelles sont les causes et les conditions qui les régissent ? » Nous devons trouver ces causes et ces conditions et, dans le cas de la souffrance, les bloquer avant qu’elles ne se mettent en place. Si nous sommes incapables d’intervenir pour empêcher une chose de se produire, son résultat continuera inexorablement de mûrir et, quand il arrivera à maturité, nous n’aurons d’autre choix que de revenir à une méthode qui permette au moins de réduire la souffrance.

C’est ainsi que fonctionnent les enseignements bouddhistes. Il va de soi que le bonheur et la souffrance sont essentiellement des sensations et des émotions éprouvées par la conscience intérieure. Les stimuli extérieurs, les objets visibles par exemple, peuvent dans une certaine mesure être des facteurs de bonheur ou de souffrance ; mais bonheur et souffrance sont principalement des expériences qui appartiennent au domaine de notre conscience. C’est pourquoi il est si important de comprendre dans sa totalité la nature des sensations et des émotions, ainsi que les causes et les conditions qui les régissent. L’exploration systématique de notre esprit peut révéler bien des détails !

Une fois que nous aurons trouvé les facteurs contraires dont nous avons déjà parlé, nous pourrons nous en servir comme remèdes afin de renforcer l’aspect souhaité de notre esprit, quel qu’il soit. Voici comment il est possible de transformer son esprit.

Ce qui est nécessaire pour transformer son esprit

Mais pour que tout ceci se produise, un effort est nécessaire. Nous ne pouvons pas espérer changer notre esprit en restant assis là les bras croisés. Quand on fait l’inventaire des éléments négatifs qu’abrite notre esprit, on peut les regrouper en trois grandes catégories, le désir, l’aversion et l’ignorance, qu’on appelle « les trois poisons » ou polluants. Notre esprit est habitué depuis si longtemps à ces poisons qu’ils sont maintenant profondément et intimement enracinés en lui. Même si nous parlons de « ne pas avoir de désir », de « ne pas ressentir d’aversion » ou d’« être exempt d’ignorance » bref, d’être libre des trois poisons, jusqu’à présent nous n’avons pratiquement jamais fait l’expérience d’un tel état. En réalité, nous n’en avons quasiment aucune idée. Comme nous connaissons très mal l’antidote qu’il faudrait renforcer pour transformer notre esprit, nous devons fournir un effort et une détermination d’autant plus grands. Il y a peu de chances que la transformation se produise aisément ou simplement par hasard.

Ce genre d’effort demande de l’assiduité et de la persévérance et, pour développer un tel enthousiasme, il faut d’abord être animé d’une volonté très ferme qui nous fasse dire : « Je dois absolument y arriver ! » Si cette motivation nous habite profondément, nous irons jusqu’au bout, quelles que soient les difficultés. Lorsque nous avons compris les bienfaits qui découlent de la transformation de l’esprit et les dangers qui nous menacent si nous restons comme nous sommes, cela ne peut que susciter notre enthousiasme et notre inspiration. Ceci souligne l’importance de comprendre les désastres et les souffrances que les aspects négatifs de notre esprit nous infligent, et les bienfaits que nous apportent ses aspects positifs.

Transformer son esprit nécessite donc un effort, ce qui exige qu’on y prenne goût et qu’on s’implique personnellement ; et pour que cette implication soit suffisamment forte, il faut être extrêmement motivé. En effet, si vous n’avez pas ce moteur en vous, ce n’est pas quelqu’un ou quelque chose d’extérieur qui pourra vous pousser à transformer votre esprit. Toute tentative en ce sens venant de l’extérieur pourrait même avoir l’effet inverse. Car l’esprit est très curieux : un événement même mineur peut y déclencher un changement, mais si quelqu’un tente de nous forcer la main, plus il s’y efforcera, plus nous nous buterons. A l’inverse, si la motivation habite à la fois notre coeur et notre esprit, nous irons inlassablement de l’avant, sans prêter grande attention aux difficultés.

Motivation, raison et croyance

Comme notre motivation est le moteur et l’inspiration de nos actes, nous devons examiner de près le raisonnement ou les pensées qui la fondent. Ceci implique de comparer les bienfaits de cette motivation aux défauts de l’attitude opposée, mais aussi d’évaluer dans les deux cas l’impact possible à court et à long terme, et en particulier les effets négatifs à long terme. Dans les deux cas, l’esprit a tendance à faire confiance à ce qui lui est familier. S’il a une raison pour cela, on doit y réfléchir et vérifier à plusieurs reprises la nature de cette raison : cela permettra à notre esprit de se sentir plus fort et plus stable dans sa certitude. Si, au contraire, aucune raison valable ne sous-tend la confiance que nous plaçons en quelque chose, cela revient, en fait, à entretenir une simple croyance. On se borne à présumer telle ou telle chose, mais on est incapable d’acquérir la certitude née de la vérification des raisons qui la sous-tendent. Nous devons nous assurer que nos actes se fondent sur des raisons valables.

La clé de cette certitude, c’est la connaissance de la vraie nature des choses. Que ce soit du point de vue relatif ou absolu, nous devons comprendre le pourquoi et le comment des choses. Faute de quoi aucune de nos présomptions du style « ce-doit-sûrement-être-le-cas » ne reflétera jamais la réalité.

En fait, que nos croyances soient fondées ou non sur un raisonnement valable, plus elles nous sont familières, plus elles ont tendance à devenir fortes et vigoureuses. Néanmoins, il sera plus difficile de renforcer une croyance par la force de l’habitude si elle n’est pas sous-tendue par une raison valable. Il est donc capital de comprendre comment les choses sont en réalité.

Le pouvoir du raisonnement

Revenons à ce qui nous procure du bien-être ou nous fait du mal. C’est un fait : qui que nous soyons, nous souhaitons être heureux et ne pas souffrir. Ce phénomène ne se limite pas à nos contemporains ; depuis l’aube de l’humanité, il n’est pas un seul être humain qui n’ait souhaité jouir du bonheur et échapper à la souffrance. De surcroît, toute créature sensible au plaisir et à la douleur ne désire qu’une chose : trouver le bonheur et éviter la souffrance.

Un certain type de bonheur et de souffrance est principalement lié à nos consciences sensorielles ; nous partageons avec les animaux ce type de plaisir ou de souffrance. Selon les formes que nous voyons, les sons que nous entendons, les odeurs que nous sentons, les saveurs que nous goûtons ou les textures que nous touchons, nous pouvons avoir toutes sortes d’expériences indésirables que nous essayons de maintenir à distance, ou jouir d’expériences tout à fait agréables et enviables qui nous donnent satisfaction. Rechercher ce type de satisfaction est une motivation commune à tous les animaux. Par exemple, savourer le plaisir de manger ou de boire, rechercher la jouissance sexuelle, éprouver plaisir ou inconfort du fait de la chaleur et du froid sont autant d’expériences que les êtres humains partagent avec les animaux.

Si l’on se demande alors ce qui différencie l’être humain de l’animal, il semble que cela réside dans notre pouvoir de pensée. Nous avons une immense faculté de réflexion et de raisonnement et, conjointement à cela, une grande capacité de mémoire à long terme. Ainsi, nous pouvons nous souvenir des expériences de notre présente vie humaine, parfois de nombreuses années en arrière, mais notre mémoire peut aussi comprendre et se rappeler l’histoire de l’humanité sur de nombreuses générations. Nous pouvons de même anticiper l’avenir : notre conscience ne se limite pas à l’instant présent. Notez que certains animaux ont eux aussi la capacité de se rappeler certains événements passés et, dans une certaine mesure, d’anticiper l’avenir. Par exemple, quand ils élèvent leurs petits, les animaux semblent savoir ce qui leur sera nécessaire dans les mois à venir. Ce n’est pas rien, n’est ce pas ? Néanmoins, les animaux ne sont pas comme les êtres humains. Pouvoir se rappeler la signification de plusieurs décennies, voire plusieurs siècles d’histoire s’avère une particularité humaine. Ce qui sépare l’être humain du reste du monde vivant semble donc être sa capacité de raisonnement.

Venons-en à l’intelligence critique. Ironiquement, c’est justement notre grande faculté d’intelligence qui explique pour beaucoup notre souffrance. Les animaux vivent dans l’instant et n’éprouvent principalement que le plaisir et la souffrance émanant des consciences sensorielles. Par contre, nous autres êtres humains pensons toujours à mille concepts, nous avons la mémoire pleine de souvenirs susceptibles de nous perturber, et les peurs et les attentes liées à l’avenir nous hantent et nous angoissent à l’infini. Il suffit d’y réfléchir un instant pour voir à quel point c’est vrai. Ceci explique pourquoi des gens qui ont « tout ce qu’il faut pour être heureux » et une situation parfaite sont néanmoins dans la confusion, déprimés, voire dépressifs.

Ainsi, notre prodigieuse capacité à raisonner intelligemment a un revers de la médaille : le fait même de réfléchir peut déstabiliser notre esprit et nous plonger parfois dans des abîmes de souffrance. Les souffrances que nous percevons par nos cinq sens sont assez franches par nature et donc assez simples à éliminer. Mais on ne peut supprimer la souffrance liée aux cohortes de pensées que produit l’intellect humain qu’en domestiquant ce même pouvoir de raisonnement. Lorsqu’on est mal parce qu’on a l’esprit agité, il est très difficile de vaincre ce malaise à l’aide d’un plaisir physique, sensoriel, comme par exemple un son agréable, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi on peut être financièrement très à l’aise, à la tête d’un beau patrimoine, entouré d’une famille parfaite et d’amis merveilleux, et se trouver néanmoins malheureux. La souffrance psychologique, émotionnelle, qui est profonde en nous et provient de nos pensées, ne peut pas être neutralisée par le type de bonheur que procurent les facteurs extérieurs.

Il est toutefois possible de renverser la situation. Si l’on parvient à découvrir au sein même de notre esprit un sentiment de bien-être, de contentement et de satisfaction, notre esprit sera en paix même si les conditions extérieures ne sont pas idéales et nous causent un désagrément physique.

Prenons l’exemple de la maladie. On gérera mieux les problèmes physiques qu’elle engendre si l’on sait qu’ils nous protègent, nous immunisent contre quelque chose de pire. Une vaccination contre la variole peut provoquer pendant un certain temps des désagréments et des effets secondaires indésirables, mais si nous comprenons que le vaccin nous aide à ne pas succomber à cette maladie et donc à échapper à une souffrance future, nous serons contents et soulagés. Pour les mêmes raisons, un soldat se sentira fier de blessures de guerre qui témoignent de son courage au combat. Les pratiquants spirituels aussi peuvent rencontrer certaines souffrances au cours de leur pratique, mais le fait de savoir que ces épreuves auront pour effet de purifier leurs actes négatifs renforcera leur résolution. Notre attitude mentale à l’égard de la douleur physique nous permet donc d’accepter un léger sentiment d’inconfort et de nous dire que cela en vaut vraiment la peine. Il est clair que le plaisir ou la douleur éprouvés par l’esprit peuvent prendre le pas sur les plaisirs et les douleurs d’ordre sensoriel. Les joies ou les souffrances liées à notre esprit conceptuel et aux pensées ont un impact plus fort sur nous et nous affectent davantage, en bien ou en mal.

Sa Sainteté le Quatorzième Dalaï-Lama


Source : La lettre de l’UBE

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