20.04.2009
Pendant cinq ans, Nati Baratz [[Nati Baratz est né en Israël, et a suivi des études de cinéma à Tel Aviv.
« L’enfant élu » (« Unmistaken child » en anglais) a été produit par Samsara Films/Alma Films. Détail (en anglais).]] a suivi un jeune moine tibétain parti à la recherche de la réincarnation de son maître spirituel. Un conte initiatique aussi passionnant que dérangeant.
Octobre 2001. Au monastère de Kopan, au Népal, on procède à l’incinération du lama Geshe Konchog, révéré comme un maître spirituel par les bouddhistes tibétains. Au cours de la cérémonie, plusieurs signes – arcs-en-ciel, perles réchappées des flammes, trace dans les cendres… – indiquent qu’il n’aurait pas définitivement quitté ce monde. Son fidèle disciple Tenzin Zopa est bouleversé. À son chagrin s’ajoute le poids d’une lourde responsabilité. C’est à lui qu’incombe la mission de trouver l’enfant en qui son maître spirituel s’est réincarné. Après une consultation astrologique, il va de village en village. Inlassable pèlerin, il interroge et examine tout garçon entre 9 mois et 2 ans, prenant dans ses bras des tout-petits aussi morveux que mignons, et leur présentant inlassablement les rosaires ayant appartenu à Geshe Konchog.
Little buddha
De 2001 à 2006, Nati Baratz a suivi cette quête solitaire dans les splendides paysages de la vallée de Tsum, au Népal, où vivent de nombreux réfugiés tibétains. À condition de ne rien dévoiler avant la reconnaissance officielle de l’enfant, il a pu en filmer chaque étape. Le résultat est une immersion étonnante dans la culture bouddhiste tibétaine, un monde de hameaux de pierres et de monastères, étayé par une foi profonde, où les jeunes ont pour alternative le travail aux champs ou la vie monastique.
C’est aussi un conte initiatique qui voit un jeune homme gagner en assurance jusqu’à endosser à son tour le rôle du père. Un jour, Tenzin Zopa trouve « l’enfant élu », un bonhomme joufflu, vif et volontaire, avec qui il tisse peu à peu des liens. C’est le moment le plus dérangeant et le plus fort du film. Dérangeant parce que ce petit bouddha va devoir s’arracher à une partie de son enfance. Fort parce que Tenzin Phuntsok – ainsi l’a rebaptisé le Dalaï Lama au cours de la cérémonie officielle – est un petit garçon attachant et déjà charismatique, du haut de ses 3 ans et demi.
Source : www.tibet-info.net
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