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Avortement et Religions

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Dans la religion catholique, le Vatican a toujours été contre la légalisation de l’avortement. Pape après Pape, le discours reste le même. L’avortement consisterait à tuer un enfant. Il ne se limiterait, ni plus ni moins, qu’à un meurtre commis dans la plus grande illégalité religieuse et morale.


Jean Paul II déclarait sur l’avortement : «

pape et bébé
pape et bébé
L’avortement et l’euthanasie sont des crimes qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer ».

Encore cette année, lors de sa venue au Brésil en mai 2007, le pape Benoît XVI déclarait soutenir la décision de l’Eglise catholique mexicaine qui a menacé d’excommunier des députés de gauche qui en avril, ont voté en faveur de la légalisation de l’avortement au Mexique. Il déclarait à ce propos : « Oui, cette excommunication n’est pas arbitraire, elle est permise par la loi canonique qui dit que le meurtre d’un enfant innocent est incompatible avec la communion, qui consiste à recevoir le corps du Christ ».

La règle de base de l’Islam vis-à-vis de l’avortement est l’interdiction. Une grande importance est accordée à l’embryon qui est vu comme un être vivant.

A partir du moment où il y a fécondation, il y a vie.

Néanmoins des mesures ont été prises dans certains pays comme dans les pays du Maghreb ou encore en Arabie Saoudite afin que l’avortement soit toléré lorsque la vie de la mère et en danger ou à moins qu’il y ait eut viol.

Cependant, y avoir recours peut être très mal vu par la communauté et même si la législation l’impose tous les centres médicaux ne sont pas à même de le pratiquer et certains médecins s’y refusent encore.

D’après le prophète Mouhammad l’âme est insufflée dans le fœtus au terme du quatrième mois de grossesse (120 jours). Ainsi, même si les choses ont évoluées, l’avortement passé ce délai est strictement interdit et est considéré comme un infanticide (« Et lorsqu’on demandera à la fillette enterrée vivante, pour quel péché elle a été tuée ».Sourate 81 – Versets 8/9).

Au sein de la communauté judaïque, il existe un désaccord pour savoir si la prohibition concernant l’avortement est biblique ou rabbinique. Dans les principes de base du judaïsme l’avortement est un infanticide car le fœtus est considéré comme un être vivant à part entière.

Néanmoins, il est aujourd’hui toléré ; l’avortement est autorisé en cas de danger pour la mère ou en cas de risque de déformation du fœtus (avant le 40ème jour).

Le bouddhisme condamne également l’avortement. Les bouddhistes observent les « Cinq Préceptes » comme fondations de la vie morale que requiert le progrès spirituel. Le premier de ces préceptes et « de ne pas détruire de créatures vivantes ».

Le bouddhisme Theravada considère que la vie humaine débute au moment de la conception, c’est-à-dire lorsque la mère, le père et le Gandhabba (l’énergie karmique de l’être qui recherche la renaissance) coïncident avec succès. Ainsi, tuer un fœtus revient à tuer un être humain, ce qui rend évidemment l’avortement incompatible avec le premier précepte.

Néanmoins, le bouddhisme est fortement influencé par l’idée de compassion. Ainsi, si l’acte, bien que négatif, provient de la compassion d’un être, le caractère négatif de cet acte en est fortement diminué.

Les Protestants se démarquent sur ce point.

Sur le sujet de l’avortement ils s’expriment sur le thème pour la première fois en 1971 déclarant que : « dans certains cas, il y a plus de courage et d’amour à prendre la responsabilité d’un avortement qu’à laisser venir au monde des vies menacées ». En 1973, la Fédération Protestante Française élargissait son point de vue parlant alors d’avortement dans le cas de problèmes sociaux. Elle contrastait néanmoins sa position déclarant à raison qu’il ne « faudrait pas que l’avortement devienne pour la société un moyen facile de se débarrasser des problèmes sociaux qu’elle doit résoudre ».

Ainsi, la majeure partie des religions, suivant la tolérance ou l’extrémisme de certains de ses courants fait prôner la vie du fœtus sur le choix personnel d’une mère. Le fœtus est considéré comme un être vivant à partir du moment où il est fécondé. Ainsi la question qui existe est de savoir si le fœtus peut réellement être considéré comme un être vivant.

De multiples théories scientifiques ont réussi au cours des siècles à prouver que le fœtus était un être vivant ou au contraire à prouver que le fœtus ne pouvait jouir d’aucune reconnaissance en tant qu’être vivant.

avortement et femmes
avortement et femmes


Adeline Journet pour www.buddhachannel.tv

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