09.02.2009
Le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, est devenu lundi « citoyen d’honneur » de Rome, dont le maire a apporté un soutien appuyé à la lutte non-violente du dignitaire religieux pour l’autonomie du Tibet, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Désormais, vous ne serez plus seulement un hôte prestigieux mais aussi un citoyen romain », a déclaré Gianni Alemanno, maire de Rome, au dalaï lama en lui délivrant le titre de citoyen d’honneur de la capitale italienne.
« Votre présence est le signe de notre révolte morale face à l’injustice, à la violence et à la répression, une révolte morale qui vise à défendre l’identité des peuples et le droit de chacun d’exprimer sa spiritualité et sa culture », a poursuivi M. Alemanno.
« Nous demandons avec force, à vos côtés, la pleine reconnaissance de l’autonomie de la nation tibétaine », a conclu le maire en offrant au dalaï lama une statue de la louve qui aurait, selon la tradition, élevé Romulus et Remus, les fondateurs de Rome.
« Ce titre de citoyen d’honneur de Rome représente pour moi un encouragement supplémentaire à poursuivre mon action non-violente et me donne le courage de le faire jusqu’à ma mort », a déclaré le dalaï lama, 73 ans, offrant au maire la traditionnelle écharpe blanche du bouddhisme tibétain.
Avant de se rendre au Campidoglio, la mairie de Rome, le dalaï lama avait reçu des élus italiens dans son hôtel.
Le prix Nobel de la paix 1989 a affirmé que « la situation au Tibet est très grave et que les autorités chinoises ont renforcé la répression après la révolte des moines de l’année dernière », selon le député radical Matteo Mecacci, cité par l’agence Ansa.
M. Mecacci a invité « le Parlement et le gouvernement italiens à ne pas rester indifférents face à la tragédie » du peuple tibétain et a déploré que le dignitaire religieux n’ait pas eu de « rencontres institutionnelles » à Rome.
« Reconnaître le dalaï lama comme interlocuteur est le premier pas pour que la Chine le reconnaisse aussi. Nous savons qu’il y aura un prix politique à payer, mais la Chine doit choisir entre la démocratie et l’autoritarisme », a conclu le député.
Source : AFP