09.02.2009
Le gouverneur de Si Sa Ket, province thaïlandaise offrant un accès au temple cambodgien de Preah Vihear, a annoncé à The Nation sa réouverture le 10 février, puisque « la situation à la frontière est revenue à la normale ». « Nous allons rouvrir de façon non officielle l’entrée du temple afin d’accueillir les visiteurs thaïlandais et étrangers à l’approche de la Saint-Valentin », a expliqué Seni Jitkasem.
L’accès au monument du XIe siècle était interdit depuis plusieurs mois, à la suite de la poussée de tension entre les deux pays. Son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet avait mis le feu aux poudres. Car si la Cour de justice de La Haye a reconnu en 1962 l’appartenance du temple au Cambodge, la souveraineté sur une zone de 4,6 km2 entourant l’édifice n’a jamais été tranchée.
La semaine dernière, le ballet des militaires et des diplomates entre les deux capitales s’est poursuivi. Des progrès semblaient avoir été obtenus. A l’issue d’une rencontre à Phnom Penh entre les deux ministres de la Défense, le 6 février, le Premier ministre cambodgien Hun Sen avait en effet déclaré que les deux pays étaient convenus d’un retrait de leurs troupes massées le long de la frontière. Mais l’état-major thaïlandais a aussitôt démenti l’information, rapporte le Bangkok Post. Plus tôt dans la semaine, les travaux de la commission conjointe sur la frontière avaient achoppé. Les deux parties avaient été incapables de s’entendre sur le nom même du temple, les Thaïlandais souhaitant conserver leur propre appellation, Phra Viharn. Rendez-vous a été pris pour la deuxième semaine d’avril, note Cambodge Soir Hebdo.
Source : www.courrierinternational.com