06.02.2009
François Fillon a affirmé jeudi au Sénat que la France entendait « renforcer » le partenariat stratégique franco-chinois, malgré la colère de la Chine consécutive à la rencontre en décembre entre le président Nicolas Sarkozy et le dalaï lama.
« La Chine a mal réagi à la rencontre entre le président de la République et le dalaï lama, comme il était d’ailleurs prévisible qu’elle le fasse », a déclaré le Premier ministre en réponse à une question de l’un de ses prédécesseurs, Jean-Pierre Raffarin.
« Pour nous, cet incident ne nous détourne en rien de notre volonté de poursuivre le renforcement du partenariat stratégique avec la Chine. Il s’exprime tous les jours », a ajouté M. Fillon, citant notamment l’opération commune de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden.
Selon le chef du gouvernement, la politique française à l’égard de la Chine « est claire et s’inscrit » dans la continuité de la reconnaissance de la Chine par le général de Gaulle en 1964.
« Le monde a besoin de la Chine pour sortir de la récession dans laquelle il se trouve, pour résoudre les grandes questions sécuritaires, pour lutter contre le réchauffement climatique », a-t-il estimé.
Mais il a dans le même temps justifié les relations entre la France et le dalaï lama en tant que « chef religieux » du bouddhisme avec lequel « nous avons le droit de parler ».
Les relations entre les deux pays sont à nouveau tendues. Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a ainsi volontairement évité la France dans la tournée européenne qu’il a effectué en début de semaine.
M. Raffarin, sénateur de la Vienne, conduira la semaine prochaine une délégation française à l’occasion du 45e anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques franco-chinoises.
Source : AFP