02.02.2009
La Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi a été autorisée à rencontrer le 2 février Ibrahim Gambari, envoyé spécial des Nations unies pour le Myanmar, rapporte The Irrawaddy, journal animé par des dissidents birmans depuis la Thaïlande. Si la figure de proue de l’opposition, privée de liberté pendant treize des dix-neuf dernières années, s’est déjà entretenue par le passé avec les différents émissaires du secrétaire général de l’ONU, c’est en revanche la première fois que des dirigeants de son parti – la Ligue nationale pour la démocratie (LND) – ont pu également assister à l’entrevue, qui a duré une heure et demie.
Cette première n’augure pas forcément de résultats positifs, pondère néanmoins Nyan Win, porte-parole de la LND. Aung San Suu Kyi a répété à son interlocuteur nigérian qu’elle ne serait pas disposée à un dialogue avec la junte tant que l’ensemble des prisonniers politiques – dont le nombre est estimé à 2 000 – ne seront pas remis en liberté. De même, a-t-elle ajouté, si cette condition n’est pas satisfaite, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, devrait s’interdire toute visite dans le pays.
Gambari, dont c’est la septième visite au Myanmar depuis 2006, doit se rendre le 3 février dans la nouvelle capitale, Naypyidaw, pour y rencontrer les dirigeants de la junte. Jusqu’à maintenant, les démarches onusiennes visant à faire progresser la cause de la démocratie n’ont guère été couronnées de succès, les militaires au pouvoir refusant de desserrer leur emprise sur le pays.
Source : www.courrierinternational.com
